Anne Fournier, historienne, et Michel Monroy, psychiatre, auteurs de
La dérive sectaire (Paris, PUF, 1999), fournissent une définition qui permet de se faire un jugement. Selon eux, le diagnostic de dérive sectaire émerge d'une conjonction significative de facteurs, parmi les suivants :
Le groupe développe une idéologie alternative radicale, exclusive et intolérante.
- Sa structure est autoritaire et autocratique, sous la forme d'un gourou vivant ou d'une organisation héritière du message.
- Il revendique une référence exclusive à sa propre interprétation du monde, qu'elle s'applique aux croyances, aux données scientifiques, à l'éthique, aux comportements quotidiens, aux rapports interpersonnels, aux moyens de faire triompher la cause du groupe.
- Il préconise des ruptures de tous ordres: références antérieures, orientations personnelles, relations, convictions, libre critique, choix affectifs, les relations au monde extérieur devenant marquées par le rejet, la suspicion, voire la diabolisation.
- Il met en oeuvre une transformation des personnes selon un type de modelage standardisant excluant l'autonomie.
- Il récupère à son profit les forces vives, l'initiative, la créativité, l'énergie des adeptes, réalisant ainsi une instrumentalisation des individus au seul service du groupe et de ses chefs.
- Il multiplie promesses et assurances de tout genre: développement personnel, salut élitiste, toute puissance sur soi-même, santé, pouvoir collectif, promotion interne.
- Dans le même temps, il masque les coûts réels, les contraintes, les risques, l'emprise progressive, les transformations dans le sens de la dépendance.
- Il exploite les inquiétudes et les peurs, développe la culpabilité, la crainte du rejet, la hantise de la déloyauté, la surveillance réciproque.
- Il rend problématique à divers égards la perspective de quitter le groupe, devenu une prothèse relationnelle entourée d'alternatives menaçantes ou vides.
- Il comporte des dangers variables selon les groupes, pour le libre arbitre, l'autonomie, la santé, l'éducation, et dans certains cas les libertés démocratiques ou la sauvegarde personnelle.
En faisant usage de manipulations mentales et de ritualisation excessive Falun Gong n'a pour but que d'asservir progressivement l'individu et de le soumettre à un modèle défini par son leader charismatique Li Hongzhi. Falun Gong prétend détenir "la vérité"... et sous couvert d'une proposition d'évolution spirituelle et de transformation de la société
cette secte porte atteinte aux libertés et aux droits de l'être humain. LI HONGZHI en disant que l'«on doit penser Falun Gong et pratiquer uniquement le Falun Gong» montre une facette sectaire et totalitaire de son organisation et de sa doctrine.
En Suisse un tel leader est assimilé à un charlatan. Li Hongzhi pourrait être condamné pour discrimination et ses propos seraient sans doute
jugés incompatibles avec nos valeurs démocratiques.
En France, la Miviludes (mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires) ne considère pas le falun gong comme une secte.
Ce qui n'est pas le cas en Chine, avec des milliers adhérents dans une manifestation. Depuis 1999, concurrençant le Parti communiste chinois (PCC) comme organisation sociale, il est considéré officiellement comme secte et réprimé en Chine.
Mais des
personnalités de la lutte anti-sectes américaines, comme Rick Ross et Margaret Singer considèrent le falun gong comme une secte. Falun Gong est une secte dangereuse .
Quelques liens :
- Cette page rassemble une liste des adresses URL francophones sur les sectes.
http://www.prevensectes.com/autres.htm
- Pour une meilleure prévention contre les dérives sectaires
http://www.info-sectes.ch/index-prevention.html
- Le Falun Gong, arme de la CIA contre le « Grand dragon rouge »
par
Thierry Meyssan
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9913
PS :
- En devenant sympatisant de falun gong certain retrouve son fond de commerce.
- Et Guantánamo ?