La vision du patriotisme que l'on soit chinois ou français?

Je reviens sur ma lecture de ce matin hâtée trop rapidement par mes "devoirs" de Taï Chi avec mon groupe. Tout d'abord c'est très sympa à Lililele d'avoir "mis sur le métier" un tel sujet qui nous interpelle très souvent notamment au regard des réactions d'une certaine presse chinoise voire de jeunes chinois. Merci aussi à Tintin pour son approche didactique du thème. A l'évidence ce qui est pointé du doigt est le "nationalisme dominateur", alors que le "nationalisme libérateur" (lié à un instant précis de l'Histoire) apparaît comme tout à fait légitime.
Excellente journée à toutes et tous.
("Au delà des quatre mers, tous les Hommes sont des frères..." Confucius.

olivierkrb a écrit :

Et dans un post j'avais souligné qu'il faut y voir là la main du PCC.
On va de l'un à l'autre sans même s'en rendre compte. D'ailleurs, regardez en ce moment à la TV, les messages. On est loin, très loin du patriotisme. Leur Wo ai Zhongguo n'a plus rien de commun avec le patriotisme.

Je pense en effet que le gouvernement chinois y est pour beaucoup.
On voit le résultat à tous les niveaux. Ne serait ce que chez les jeunes, ils disent tous fièrement "Wo shi ai guo de ren !" (=J'aime mon pays).

A mon avis il ne faut pas voir ici un nationalisme "mal-saint", mais un sentiment patriotique dans le but de préserver l'identité Chinoise et l'unité du pays.

Le soit disant nationalisme Chinois est apparu au début du 20ème, en réaction à l'impérialisme des puissances européennes. (La France, L'Allemagne, La Russie et le Japon avaient alors leur mainmise sur la Chine.)
Les Chinois ont été clairement dépossédés d'une partie de leur territoire.
C'est à la suite de cette période qu'on peut qualifier "d'humiliante" qu'est née une "revendication nationale". Les dirigeants Chinois voulaient alors faire de la Chine un pays respecté sur la scène internationale.

Je pense que cette phrase que j'ai trouvée dans un bouquin sur la Chine assez percutante : "Le nationalisme chinois est une sorte de levier que l'on fait jouer pour ménager l'ouverture, tout en défendant un pays qui aspire à accueillir autrui et à apprendre de lui, comme autre fois, mais sans risquer cette fois de courir à sa perte."