Enigme "Mystères de Chine"N°5

Solution de l'énigme


Dans des terres rebelles à l'empire (ligne 1)

Le Xijiang s'est depuis toujours soulevé contre l'empire chinois.

Là ou se croisaient les marchands d'orient et d'occident (ligne 2)

Kachgar était le point de rencontre des routes de la soie du nord et sud qui contournaient le désert de Taklamakan. Des marchands de tous les horizons s'y croisaient.

Et où est extrait le véritable jade (ligne 3),

Le zen yu (le véritable jade) est extrait en Chine uniquement dans la province du Xinjiang

Vivait une princesse que désirait un empereur (ligne 4)

La plupart des sources confirment l'ardent désir de Qianlong envers la princesse Xiang Fei...selon les sources, elle aurait cédée ou non à ses avances

C'est dans son éternelle demeure que j'ai caché le trésor. (ligne 5)

Il s'agit bien sûr du Xiangfei Mu/ le mausolé d'Abakh Hoja

Photo 1 Paul Pelliot

Paul Pelliot (1878-1945), sinologue et tibélologue est un aventurier et linguiste français (il parlait 13 langues).
Pensionnaire puis membre de l'Ecole Française d'Extrême-Orient, dont le siège était alors situé à Hanoï, il effectue pour le compte de cette institution plusieurs missions, notamment en Chine..
À 21 ans, il est envoyé à Pékin afin d'y récupérer des manuscrits. Il s'y trouve lors de la Révolte des Boxers, et il fait partie des Occidentaux assiégés dans la ville pendant les 55 jours de Pékin de l'été 1900. Il participe activement et héroïquement à la défense des Légations ce pour quoi il sera décoré de la Légion d'honneur.
La plus fameuse de ces missions est cependant celle de 1908 durant laquelle, parti de Paris en 1906 avec deux compagnons il gagne le Turkestan pour rejoindre Pékin en 1909. Durant son séjour au Turkestan près de Dunhuang, il acheta à l'abbé Wang une partie des manuscrits que celui-ci avait découverts dans les grottes de. Ses talents de linguiste lui permirent de sélectionner les manuscrits les plus intéressants. C'est au cours de ce voyage qu'il décrivit avec force, l'actuelle province chinoise du Xinjiang, dont Kachgar, qui n'était que très peu connue en France.


Photo 2 Amannisahan

Amannisahan, fut une musicienne ouïgoure célèbre dans tout le Xinjiang et au delà. Elle était la maîtresse de la musique folklorique ouïgoure que l'on nomme mukam, un composé de chants et de danses populaires comportant des aspects classiques, spirituels et religieux. Très douée, elle fut bonne musicienne dès son enfance. Avec l'aide d'autres musiciens, elle recueillit une douzaine de morceaux qui sont considérés comme des trésors de l'art populaire ouïgour. Cette musicienne renommée était également un eexcellente poètesse. Sur le socle de la statue figurent les dates de sa naissance et de sa mort: 1526-1560. Cette statue se trouve à Kachgar.



Photo 3 Yaqub Beg/Yajub Beg

Muhammad Yaqub Bek (1820 –1877), était un aventurier ouzbek qui devint roi de Kashgarie.

Profitant de la révolte Hui dans la province de Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, il pris le contrôle de la plupart de la région du Turkestan oriental en 1867. Il fonda le royaume de Kashgarie avec comme capitale à Kashgar.

Yakub Beg n'était pas particulièrement admiré par ses sujets, les assujetissants avec de lourdes taxes et les soumettant à une loi tyrannique. Les circonstances de sa mort sont discutées : certains disent qu'il a été tué dans la bataille contre la Chine, d'autres qu'il s'était suicidé ou qu'il ait eu un accident vasculaire cérébral.

Après sa mort son royaume s'est écroulé, et Kashgar a été reconquise par la dynastie des Qing.

Une source a dit que son tombeau était à Kashgar, mais qu'il a été rasé par les chinois en 1878.


Photo 4 Mosquée Id Kah/Aitika Quingzen Si

La mosquée Id Kah est la plus grande mosquée de Chine. Elle est situé sur la place centrale de Kashi (Kashgar), et s'étend sur 16 800 mètres carrés ce qui permet à 10000 personnes d'y effectuer la prière du vendredi. Elle fut construite en 1442 par le régnant de Kashgar afin de prier pour ses parents et amis disparus. En 1538, la mosquée fut agrandie par un autre dominateur à la mémoire de son oncle défunt. Elle fut respectivement rénovée, agrandie et réaménagée durant la première moitié du XVIe siècle, à la fin du XVIIIe siècle et au milieu du XIXe siècle. La mosquée est un lieu de rassemblement des musulmans, et un site historique protégé par l'État. Elle est entouré de rues pittoresques bordées de bazars dans le centre de la ville.

Photo 5 Les grottes des trois immortels

Les Sanxian Dong sont parmis les premières grottes bouddhistes creusées en chine (IIème siècle). Elles sont à environ 18 km au nord de Kachgar et sont perchées sur une falaise de grès.

Photo 6 Ban Chao

Ban Chao, Pan Chao ou Pan Tch'ao 班超 (32-102) était un général chinois et le frère de l'historien Pan Kou né à Xianyang (Shaanxi). Brillant général de cavalerie, il mena à partir de l'an 73 des opérations dans la région du Lobnor et du Tarim et imposa le protectorat chinois aux princes locaux de cette région, jusqu'alors dans la zone d'influence des Hiong-nou.
Sous la dynastie chinoise des Han, le général han Ban Chao fut envoyé pour soumettre les royaumes de la région de l'actuel Xinjiang qui s'étaient rebellés. Après avoir soumis la région, il y installa des souverains pro-chinois A la suite d'une révolte générale (75), il fut assiégé dans Kachgar mais passa outre aux ordres de son gouvernement, qui lui demandait d'évacuer le Tarim.
Après avoir triomphé de la révolte, il réussit à faire adopter par les Han une grande politique de conquête coloniale qui valut à la Chine la conquête de l'Asie centrale et, par la route de la Soie, l'ouverture de relations commerciales avec les Parthes de l'empire romain, ainsi que des relations spirituelles avec l'Inde (notamment par l'introduction du bouddhisme en Chine).
Pan Chao prit sa retraite en 102 et fut comblé d'honneurs mais il mourrut peu après son retour à Lo-yang.


Photo 7 désert du Taklamakan

Le désert du Taklamakan (Täklimaka en ouïgour) est un désert inhospitalier, surnommé la « Mer de la mort », situé essentiellement dans la province du Xinjiang en Chine. Il se trouve non loin à l'est de Kachgar.
Ce désert occupe une vaste cuvette géologique bordée au nord par les Tian Shan « Monts Célestes » et au sud par les monts Kunlun, puis le plateau du Tibet. Il s'agit d'un désert mouvant, les vents dominants soufflent depuis le nord-est et les sédiments viennent s'accumuler sur la marge sud-est.
De forme ovoïde, avec 337 000 km² de sable, 1 000 km d'ouest en est et 500 km du nord au sud, il est le troisième plus grand désert du monde après le Sahara et le Kalahari. Ses dunes peuvent atteindre 40 m de hauteur. Elles auraient achevé leur formation il y a 70 000 ans. On y trouve aussi des plaines argileuses et des cailloutis. De l'hiver à l'été, les températures varient entre -40 et +50°C. Un tel climat prive les dunes de toute vie : il n'y a même pas de lézards ou de scorpions.


Solution Xiangfei Mu/ le mausolé d'Abakh Hoja

Construit au milieu du XVIIème siècle, à Kachgar dans la province du Xinjiang, le Mausolé d'Abakh Hoja est un des plus beau monument d'architecture islamique de la Chine. Ce lieu de sépulture des descendants d'un prestigieux missionnaire musulman, Yusuf Hoja. Le mausolé a pris le nom du fils ainé du missionnaire, Abakh Hoja, qui régna sur Kachgar. Le nom en chinois du tombeau est aussi Xiangfei Mu.
Quatre minarets constituent les angles de ce magnifique mausolé qui est surplombé d'une coupole de 17 mètres de diamètre. A côté du mausolé se trouve un cimetière encore en activité, qui comprend des centaines de tombes musulmanes en adobe et en brique.
Il existe deux versions de l'histoire de Xiang Fei. La première raconte qu'Yparhan (Xiang Fei), une princesse, y reposerait. Après avoir dirigé une révolte ouïgoure contre les Qing, elle aurait été emmenée à Pékin pour entrer de force dans le harem de l'empereur Qianlong. L'impératrice douairière l'aurait alors contrainte au suicide et la famille d'Yrpahan aurait entérré son corps dans ce mausolé. La deuxième raconte que l'empereur Qianlong fut charmé par une descendante des Apakh Hoja, Yiparhan. On dit aussi qu'elle était la seule à pouvoir parler à l'empereur avec une prose très recherchée. Charmé donc par son esprit, et aussi sûrement par le parfum naturel de son corps, Qianlong en fit sa concubine. Des années plus tard, quand Yiparhan décéda à beijing, sa famille lui construisit une tombe dans ce mausolée, en espérant ainsi rapprocher son esprit de sa terre natale. A vous de choisir l'histoire qui vous plait le plus