Petit jeu d'erudition chinoise

Lǐ Bái ( 李白 )(ou Lǐ Bó, ou encore 李太白 Lǐ Táibó, son nom de plume)(701-762) : « Je bois seul sous la lune »

C'est un des plus grands poètes chinois de la dynastie Tang. Il passa la plus grande partie de sa vie à voyager à travers la Chine. Influencé par la pensée taoïste, il fut sensible aux aspects fantastiques de la nature sauvage. Son oeuvre exprime sa personnalité, qui refusait les contraintes. Sa vie plus ou moins légendaire inspira pièces et récits.
Li Bai mourut au Dangtu, aujourd'hui province d'Anhui. La tradition veut qu'il se fût noyé en essayant d'embrasser l'image réfléchie de la lune dans une rivière. Certains chercheurs pensent que sa mort serait due à un empoisonnement au mercure par absorption de l'élixir de longévité taoïste alors que d'autres pensent qu'il serait tout simplement mort d'alcoolisme.

Li Liweng, ( 李笠翁 ) (connu aussi sous le nom de 李漁 Li Yu) (1611-1679 ?) : « Je me réconforte sur mon tapis de prière »
C'est un écrivain chinois de la dynastie des Qing.
Dramaturge, romancier (auteur en particulier du Tapis de prière en chair), essayiste, homme de théâtre et éditeur, il est un des meilleurs représentants des lettrés qui prônaient les plaisirs de la vie.
Pour en savoir plus sur cet auteur ...

http://french.cri.cn/chinaabc/chapter15/chapter150201.htm

J'ai particulièrement aimé cette partie de l'article.
« Ainsi, dans la Chine antique, on trouvait souvent cette pensée traditionnelle qui stipulait qu'une femme vertueuse se devait de ne pas être instruite, comme le précisait la pensée confucéenne, afin de maintenir les femmes et les jeunes filles dans l'ignorance et l'obéissance absolue au droit patriarcal. Li Yu, au contraire qui était un fervent partisan de l'égalité des sexes, écrivait dans ses oeuvres qu'une femme cultivée pouvait être une femme d'une grande vertu. »

Wang Anyi (王安忆 ), née en 1954 : « Je chante les regrets éternels »

C'est un écrivain chinois.
En 1985, on lui attribue le Prix du meilleur roman. En 2000, elle reçoit le Prix littéraire Mao Dun pour son roman « 长恨歌 » (chánghèn gē ) Le chant des regrets éternels
Wang Anyi est née en 1954 de parents tous deux écrivains. C'est une enfant précoce, capable dès l'âge de quatre ans de réciter des poèmes classiques, dont le Chant des regrets éternels du poète Bai Juyi (9ème siècle), dont elle reprend le titre pour son roman

Pan Yue ( 潘岳 ) né en 1960 : « Je cultive la politique des simples »

C'est un natif de la ville de Nanjing, province du Jiangsu. Titulaire d'un doctorat,il est chercheur adjoint. Il a été directeur adjoint de l'Administration d'Etat des Actifs de l'Etat jusqu'en 1998. En 2003, il a été élu vice-directeur de l'Administration d'Etat pour la protection de l'environnement. En 2008, il devient vice-ministre du ministère de l'environnement. BusinessWeek Online l'a décrit comme «une voix courageuse pour une Chine plus verte"

michelem a écrit :

Tintin, j'ai changé Sidney Rittenberg sur les posts que je pouvais éditer.Je n'avais pas vu, au départ, que le titre se reproduisait automatiquement.
Pour les photos, ce n'est pas gagné ...J'ai déjà fait quelques essais,mais j'aboutis souvent à un petit carré blanc que j'enlève ensuite ...Si vous avez un secret ...
J'ai "collé" la liste des "énigmes" sur un traitement de texte et je surligne celles qui sont résolues,afin qu'il n'y ait pas de doublons ...

Bon, je retourne à mes "recherches "...

je ne parlais pas de votre liste personnelle pour les enigmes de Gregory,mais bien de la liste d'origine de Gregory (la liste est longue et nous ne savons pas par ou commencer pour eviter les doublons).

zhang sanfeng 张三丰 : comme une aiguille au fond de la mer


Zhang Sanfeng (张三丰était un prêtre chinois taoiste legendaire qui est censé pour certains avoir trouver le chemin de l'immortalite.
On ne sait s' il vecut pendant les dynasties de Song, des yuan ou des Ming.
On dit que son nom etait Zhang Junbao 张君宝 avant qu'il soit devenu Taoiste.
Aujourd'hui, les lecteurs chinois et le grand public sont au courant de la version de l'ecrivain Jin Yong sur Zhang Sanfeng, grâce à la popularité de ses romans de Wuxia.
Dans son livre "l'epee merveilleuse et de dragon", Zhang Sanfeng était un ancien disciple de Shaolin vers la fin de la dynastie des Song, il serait ne le 9 avril 1247 à minuit (9e jour du 3e mois dans le calendrier chinois).
plus tard il aurait quitte le temple de Shaolin et aurait creer le monastère Taoiste dans les montagnes du Wudang. Dans le livre ,on dit qu'il aurait eu sept disciples, et aurait vecu jusqu'à la Dynastie des Yuan.
Selon beaucoup de gazettes régionales, Zhang Sanfeng a été vu l'année a la fin du règne de Tianshun (1457-1464), ayant vécu ainsi pendant plus de 200 années.

Son aventure mythique a ete porte a l'ecran par Yuen Wo Ping avec comme interprete Jet Li et Michele Yuoh dans "the Tai Chi Master"
car la legende le dit aussi pere fondateur du Tai Chi Chuan( melange des arts martiaux des moines boudhistes de Shaolin avec la maitrise des principes du Taoist Tao Yin (neigong).

excellent !
quelques precisions tt de meme,

Concernant Libai, en plus de sublimer la contemplation de la nature et son talent inne pour la picole, ce poete a ecrit de nombreux poemes portant le meme nom : buvant seul sous la lune 月下獨酌 .

Concernant Su Dongpo, comme vous l'avez dit, le plat qu'on lui attribut est a base de porc. Ma phrase faisait reference a une citation chinoise concernant la qualite de vie (et le fait de manger du mouton ts les jours), que j'ai du mal a retrouver. Je verifie et vous confirme tout ca

Concernant Liyu, le genial roman "priere sur un tapis de chair" 肉蒲團 est un ouvrage erotique de grand cru debordant d'humour qui presente la quete d'illumination d'un jeune homme par le sexe (son tapis de priere etant le corps de ses partenaires).

Concernant Pan yue, je ne pensais pas au ministre mais plutot au poete des Jin dont une phrase est restee celebre, notamment pour avoir ete reprise dans le nom d'un jardin de Suzhou (le jardin de l'humble administrateur ou jardin de la politique des simples)
" cultiver son jardin et vendre ses legumes, telle est la politique des simples (ou des humbles)"

Concernant Zhang sanfeng, le pere suppose du taijichuan, la reponse est en effet a chercher dans cette direction. l'aiguille au fond de la mer 海底针 est une position martiale (position 19 dans le tao officiel du style yang).
si vous avez des suggestions pour d'autres reponses, je suis preneur.

Je laisse la premiere liste (1ere page intacte) pour ceux qui voudraient chercher par eux meme. Celle a la page 23 sera "nettoyee" regulierement pour ne laisser que les enigmess non encore trouvees.

Merci pour toutes ces précisions, Grégory.Il y a tant homonymies sur Internet qu'il est parfois difficile de trouver !!!
Je continue ,quant à moi, de surligner les réponses données sur "ma" liste ...Ce petit jeu est vraiment intéressant

Zhongli Quan (trad : 鐘離權 ou 鐘离權 ; simp : 钟离权 ):"Réservez-moi une assiette de millet"
C'est l'un des huit immortels, parfois considéré comme le chef du groupe. Il est représenté comme un homme d'un certain âge barbu et replet - signe d'abondance et de générosité - la poitrine et le ventre découverts dans la tenue « négligée » des héros du néotaoïsme. Son éventail de plumes - ou parfois de feuilles - souvent orné d'un gland en poils de cheval, a le pouvoir de ressusciter les morts.



Il a le privilège d'être invité à participer au banquet de Dame Wang (Xi Wang Mu ou Reine Mère de l'Ouest) où il déguste les pêches de l'immortalité en compagnie des autres immortels.
Je n'ai pas trouvé de référence au millet, une des céréales « sacrées » ...,très consommée dans le nord de la Chine à cette époque.

Finalement, après avoir posté une réponse pour Lu Dongbin, j'ai trouvé cette histoire du "Rêve du millet jaune" ...Il y a donc bien eu un repas avec du millet dans une auberge...

Roi Zhuang des Chu (楚庄王 ): « Je ne vais pas tarder à chanter »
Je n'ai pas trouvé beaucoup de renseignements sur ce roi ...Par contre cette histoire est très jolie (et édifiante !!!) Trouvée sur french.cri.cn

Le roi Zhuang du royaume de Chu

En Chine, on considère la tolérance et la maîtrise de soi comme les deux principales qualités, parce qu'elles servent à dissiper les malentendus et les différends. L'histoire du roi Zhuang du royaume de Chu nous l'illustre.
Au 7e siècle a.v. J.-C. à l'époque des Printemps et Automnes, plusieurs royaumes coexistaient en Chine. Le roi Zhuang du royaume de Chu était un personnage clairvoyant et résolu. Sous son règne, son Etat devînt très puissant.
Un jour, le roi Zhuang invita ses fonctionnaires et généraux pour un grand banquet. Ses concubines étaient présentes aussi. Tout le monde buvait, mangeait, chantait et dansait. Les invités étaient si contents qu'ils ne voulaient pas rentrer. Le roi Zhuang donna donc l'ordre d'allumer des bougies pour que le banquet puisse continuer. Ensuite il envoya ses deux concubines favorites, Maiji et Xuji, porter des toasts avec tous les fonctionnaires et généraux présents.
Soudain un puissant courant d'air étégnit toutes les bougies. Dans l'obscurité, Xuji sentit que quelqu'un lui prit la main. Nerveuse, elle cassa la plume du chapeau de cette personne et revînt très vite auprès du roi Zhuang pour lui raconter ce qui venait de se passer, et lui demanda ensuite de rallumer les bougies pour voir et punir celui qui n'avait plus de plume sur son chapeau. Mais le roi Zhuang n'en fit rien. Il convia tout le monde à continuer de boire dans l'obscurité. Peu de temps après, il s'exclama :
- « Si vous êtes tous contents de ce banquet, et bien continuons la fête jusqu'à casser la plume de notre chapeau ! »
Tout le monde suivit « l'ordre » du roi, ôtant son chapeau pour en briser la plume. A ce moment-là, le roi Zhuang fit rallumer les bougies. Tout le monde se regarda, et devant le spectacle des chapeaux défigurés, tout le monde éclata de rire.
Après le banquet, Xuji était furieuse contre son monarque. Selon la loi de l'époque, celui qui prenait des libertés avec la concubine du roi était immédiatement exécuté. Alors elle lui dit :
- « Si vous laissez libre ceux qui vous manquent de respect, ils vous feront des choses encore bien pires. »
Mais le roi Zhuang lui répondit en souriant :
- « Je les ai invité à boire, c'était pour que tout le monde s'amuse. Mais, il est naturel qu'on se conduise mal après avoir trop bu. Si j'avais puni ce convive, le banquet n'aurait pas pu continuer, et les fonctionnaires auraient tous eu honte. Leur malaise était complètement à l'opposé de mon intention originale. »
Plus tard, dans une bataille contre le royaume de Zheng, un général se montra très brave et remporta de grands succès. Ce général, Tang Jiao, n'était en fait autre que celui qui avait pris des libertés avec Xuji lors du banquet, et pour remercier la tolérance du roi, il travailla d'arrache-pied toute sa vie.