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Petit histoire dans une université chinoise.


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Beijing
13/10/2009 à 07:29 - Petit histoire dans une université chinoise.
Il y avait une classe où les deux meilleurs étudiants, ceux qui sortaient réellement du lot, étaient un garçon et une fille. Le garçon était introverti. La fille le contraire, très extraverti. Elle était le chef de classe et affichait une envie d'apprendre et de se dépasser.
Ses camarades se sont peu à peu détournés d'elle jusqu'à lui reprocher sans arret qu'elle leur prenait la chance de s'exprimer oralement. Puis le chef du département de francais lui a reproché de ne pas laisser de chance à ses camarades de s'exprimer oralement.
Que les étudiants règlent leur compte entre eux. C'est la normalité. Mais que le doyen prenne position pour des étudiants, soit couard, soit "timide", ou qui ne veulent pas saisir la chance de s'exprimer oralement. Ca me laisse vraiment perplexe. En fait, je bloque complètement. De mon point de vue, on a pas à bloquer un élève ou un étudiant qui saisi sa chance parce que les autres sont attentiste, ou je ne sais quoi. Mon amie et des amis m''ont dit que si c'était l'inverse. Si c'était le garcon extraverti a toujours saisir la chance de s'exprimer oralement, alors cela serait passé comme une lettre à la poste. Doit on y voir, là aussi un positionnement hierarchique de l'étudiant et l'étudiante? (homme/femme)
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Changsha
13/10/2009 à 13:28 - Petit histoire dans une université chinoise.
L'éducation, n'est pas un sujet aisé.

Je pense que cette fille a raison d'essayer d'améliorer ses connaissances et de les tester. D'un autre côté si les autres étudiants se sentent "délaissés", peut-être devrait-elle attendre un peu de temps en temps avant de répondre à une question posée par exemple, afin de voir s'il y a d'autres "prétendants".

Mais bon, après c'est quand même à chacun de saisir sa chance...
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13/10/2009 à 13:35 - Vous avez dit discrimination positive ?
La "discrimination positive" fonctionne malheureusement régulièrement au profit des hommes, un peu partout dans le monde, et je ne m'étonne pas qu'elle existe aussi en Chine !

Vous savez peut-être que, selon le témoignage de Maurice de Gandillac, ce serait Simone de Beauvoir (21 ans 1/2 à l'époque) et non Jean-Paul Sartre (24 ans) qui aurait été la première à l'écrit de l'agrégation. Le jury aurait rétabli "l'ordre naturel des choses" en faisant passer le garçon avant la fille... Et pour qu'un tel scandale ne se reproduise pas, on a ensuite séparé les deux concours, jusqu'en 1973 inclusivement. On a alors pris la précaution de mettre un nombre de places au concours beaucoup plus bas pour les filles que pour les garçons (l'année où j'ai passé le CAPES, en 1973 justement, les professeurs de la Sorbonne ont même fait une grève dure - mais sans succès -, pour dénoncer cette inégalité criante entre les deux sexes).

Et lorsque les filles se sont mises à remporter toutes les places devant les garçons dans le premier degré, on a imaginé d'établir des quotas pour éviter, bien sûr, la féminisation de la profession !

A méditer !

Dernière édition : 14/10/2009 06h30

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Chengdu
13/10/2009 à 18:21 - Petit histoire dans une université chinoise.
La situation que vous décrivez est un problème typique de dynamique de groupe. Vous décrivez cette jeune fille comme un leader qui prend toute la place. Elle a bien sûr le droit de saisir sa chance, mais les autres ont ce droit aussi, et c'est là qu'il semble y avoir un problème.
Je crois que la seule personne à même de régler ce conflit serait le professeur qui a la charge de cette classe, en faisant remarquer à cette jeune fille que son comportement peut poser des problèmes, car ça ne laisse pas de place aux autres.
Le professeur a aussi le rôle de faire parler tous les élèves, et d'être du coup particulièrement attentifs à ceux qui restent en position de retrait.

Pour ce qui est du problème homme-femme, ces règles devraient évidemment s'appliquer à tous, sans distinction.


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13/10/2009 à 19:28 - Petit histoire dans une université chinoise.
Il me semble hélas que de nos jours encore, les femmes ont encore du mal à être considérées comme étant égales à l'homme,Alors ,qu'une d'entre elles ose prendre la parole ,semble, à la limite, plus brillante,l'être peut-être (je ménage ces messieurs ) et les profs masculins feront tout pour la faire taire ...sous des prétextes plus ou moins falacieux du style "il faut laisser s'exprimer les autres" ...C'est très déstabilisant pour ces "têtes de classe" ...
Il y a encore du chemin pour que la moitié du ciel trouve sa juste place ,sans être discriminée par rapport à son sexe.
PS J'admire Simone de Beauvoir mais ne connaissais pas cette inversion de classement ...Une injustice parmi d'autres ...
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Xian
14/10/2009 à 03:14 - La raison ou la loi du plus fort...
comme enseignant FLE, je suis completement d'accord avec vous .
en tant qu'homme , je crois que la prise de parole,le sens critique et l'oralisation de ses opinions doit etre asexuee : c'est a dire tenir compte du signifie ( ce qui est dit dans le contexte) mais pas du signifiant ( celui ou celle qui le dit).

dans une classe,il y a tellement de ressources et de personnalites heterogenes qu'il faut trouver un point d'equilibre dans la prise de paroles et eviter :
- de demander aux meilleurs orateurs d'etre ou de devenir mediocre ;
-de laisser les indecis,les timides ou "ceux qui n'osent pas, de peur de se tromper ou de passer pour un imbecile" a rester a leur place en les oubliant ( ce qui pourrait etre traduit pour de la preference ou du mepris)

ma solution :
se servir des leaders et s'appuyer sur eux pour aider les plus timides ou moins competents en langue "en les tirant vers le haut".
ceux qui sont aides ne doivent pas suivre passivement mais etre constamment plus sollicites et relances par le professeur (qui joue alors le role d'animateur et de distributeur de paroles sans a priori et preference sexuee)

dernier point : je pense aussi que cette "affaire"appartient au groupe tout entier (professeur et etudiants) et certainement pas a un mediateur exterieur qui representerait un pouvloir ou une censure.
je fais regulierement des auto-critiques publiques avec les etudiants en leur demandant de me juger ou de me critiquer ( c'est rarement trop direct collectivement mais la pause ou la fin du cours permet d'etre plus sincere et honnete individuellement).
et puis si on enseigne ,on connait forcement ses etudiants et sans les classifier,on repere aisement les leaders actifs et les suiveurs passifs (tout depend bien sur de l'effectif du groupe)
une classe est un reel "melting pot" ou la solution n'est pas inscrite dans une theorie administrative ou un pouvoir exterieur.
le prof est a la fois animateur et mediateur,responsable du groupe mais aussi devant le groupe.

la raison ou la loi du plus fort n'est pas toujours la meilleure,loin s'en faut.

Dernière édition : 14/10/2009 03h24

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Beijing
14/10/2009 à 03:47 - Petit histoire dans une université chinoise.
Je suis le professeur de cette étudiante. J'ai un deal à 2 composantes avec mes étudiants. Le premier, le prof et les étudiants sont dans le même train. Personne ne doit rester en gare ou descendre du train en marche. Le deuxième, celui qui veut être VIP, il a intéret à bosser parce que la place n'est pas gratuite. Tout dans la classe se fait démocratiquement et tout le monde a sa chance. J'essaie de coller aux principes d'égalité et démocratique chers à notre pays. Lorsque l'on change de livre d'étude, c'est par vote. Je propose, ils choisissent. Pour les interrogations orales. Ils ont eu le choix entre les interrogations nominatives ou spontanées. Ils ont voté pour le spontané. Et bien sûr je fais quand même des interrogations nominative histoire de débusquer le loup et de forcer les timides à intervenir. Si les étudiants ont fait des reproches à la fille. C'est leur problème. Ce qui me choque, c'est que le doyen a incité la fille à ne plus bosser dur. Puisqu'elle a cessé de bosser pour donner une chance aux autres. C'est cela qui est choquant. Et c'est encore plus choquant parce que cela ne serait pas arrivé si c'était le garçon.

P.S. Pardonnez mon ton agressif, mais cette histoire d'une cruelle injustice a le don de m'énerver.

Dernière édition : 14/10/2009 03h48

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Xian
14/10/2009 à 03:51 - Principe d'egalite et de democratie
olivierkrb a écrit :
Je suis le professeur de cette étudiante. J'ai un deal à 2 composantes avec mes étudiants. Le premier, le prof et les étudiants sont dans le même train. Personne ne doit rester en gare ou descendre du train en marche. Le deuxième, celui qui veut être VIP, il a intéret à bosser parce que la place n'est pas gratuite. Tout dans la classe se fait démocratiquement et tout le monde a sa chance. J'essaie de coller aux principes d'égalité et démocratique chers à notre pays. .


de quel pays parlez vous Olivier,la France ou la Chine ?
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Beijing
14/10/2009 à 05:26 - Petit histoire dans une université chinoise.
Tintin, j'ai failli tomber dans le panneau. Vous faisiez de l'humour là? Sachez Tintin qu'à moins de changer de nationalité, ce qui n'est pas prévu. Lorsque je parle, moi citoyen francais, de notre cher pays sur un site web francais, c'est bien évidemment la France.
J'applique un principe d'égalité dans la classe comme il devrait en exister un en France si on se réfère à notre constitution (constitution francaise). Je suis un idéaliste utopiste ou l'inverse croyant dur comme fer au principe d'égalité. Désolé, personne n'est parfait.

Dernière édition : 14/10/2009 05h34

La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.