Petit jeu d'erudition chinoise

Shunzhi des Qing:"j'ai laissé mon autocritique/si un malheur arrive,je me fais moine"
Deuxième empereur Mandchou de la dynastie Qing (1643-1661)
Il a laissé un testament inhabituel contenant une liste de 24 fautes qu'il se reprochait.


Shunzhi est le héros d'une histoire romanesque entourant le mystère de sa mort, survenue en 1661. Celle-ci est en effet, contrairement à l'habitude, relatée de façon succincte (11 caractères) dans sa biographie officielle, et la raison n'en est pas indiquée. Peu avant, en 1660, était morte une concubine (nom de palais : Dong Guifei 董貴妃 dont il était épris ; l'empereur avait alors 22 ans. Le bruit courut que Shunzhi avait décidé à la mort de Dong Guifei de feindre son propre décès pour se retirer dans un monastère du mont Wutai.

Jiaqing des Qing (1760-1820) :"j'ai été fils du ciel et terrassé par mon père"
C'était le fils de l'empereur Qianlong. Il fut empereur de Chine du 9 février 1796 à 1820, suite à l'abdication de son père.
Comme le roi Wu Yi (Shang) de la dynastie Shang, il mourut foudroyé par la foudre.

En Chine, l'Empereur était le Fils du Ciel,dont il recevait un "mandat céleste".La foudre étant un phénomène physique provenant aussi du ciel, la phrase se comprend mieux

Daoguang des Qing :"c'est du racket"
Empereur de Chine de 1820 à 1850, il soutint, de 1839 à 1842, une guerre inégale contre les Britanniques, qui voulaient, malgré sa défense, introduire l'opium dans ses États.Il se vit enlever Canton, Hong Kong, Chusan, Ningbo, le Yangzi Jiang, Shanghai, Nankin, et dut non seulement céder aux exigences des Britanniques, mais leur abandonner Hong Kong, payer vingt-et-un millions de dollars, et ouvrir au commerce européen les ports de Canton, Xiamen, Fuzhou, Ningbo et Shanghai.

Xuanzong des Tang(685-762):"Je n'ai pas su la sauver"
Très amoureux de la belle concubine Yang Guifei.

Un des membres de l'entourage de Xuanzong, le général An Lushan, en conflit de pouvoir avec la famille de Yang Guifei, avait su exagérer les risques d'une invasion barbare pour se faire confier une armée considérable, avec laquelle il marcha sur la capitale.

Cette rébellion mit la Chine à feu et à sang et Xuanzong, en fuite avec Yang Guifei, vit pendre celle-ci par sa garde personnelle mutinée. Inconsolable, il abdiqua au profit de son fils Suzong et mourut comme celui-ci peu avant la fin de la rébellion.

Nurhachi:"je vous parle de mes sept grandes causes d'irritation ?"
D'origine Mandchoue,il réalisa l'unité des tribus Jurchen et fonda la dynastie des Jin postérieurs qui devint ensuite la dynastie Qing

En 1618, Nurhachi fit établir un document intitulé les Sept Grandes Causes d'irritation, dans lequel il énumérait sept récriminations contre les Ming, ce qui l'amena à se rebeller contre l'autorité de la dynastie Ming. La majorité de ces récriminations portait sur les conflits avec les Yehe, et le favoritisme dont les Ming faisaient preuve à l'égard des Yehe.

Kūbilaï Khān (1215–1294):"à moi la Grande Capitale" Khan mongol puis empereur de Chine, il est le fondateur de la dynastie Yuan

C'est sous le règne de Kūbilaï que Pékin serait devenu pour la première fois, à l'époque sous le nom de Khanbalik « grande ville » , la capitale de l'ensemble de la Chine et d'où il gouverna un vaste empire.

bonjour Michelem,
simplement pour vous remercier de prendre beaucoup de votre temps pour nous eclairer et nous faire decouvrir des personnages qui ne manquent pas d'interets.
c'est un long travail de recherche precis et pedagogique qui illumine, si besoin etait, le forum C.I

amities

Merci Tintin Tant que cela reste pour moi un plaisir de chercher,je continue !!! (lorsque les mauvaises herbes du jardin me laissent un peu de répis !!! )
L'histoire de Chine est une grande inconnue dans nos programmes et chaque personnage m'entraine dans une découverte très intéressante.

Kang Youwei (1858-1927):"pas facile la vie de réformateur"
C'est un Révolutionnaire Chinois.Il commence à critiquer l'administration en place en Chine, responsable selon lui du manque de pouvoir de la Chine face aux forces étrangères. Il adresse alors une lettre à l'empereur qui restera sans réponse.
Il rédige un deuxième courrier adressé au gouvernement. Dans cette lettre, il critique non seulement la politique étrangère de la Chine, mais demande aussi une réforme de l'appareil étatique, ainsi que de l'appareil gouvernemental et de l'administration.
Suite à la pression étrangère qui s'accentue sur la Chine, Kang Youwei se met à rédiger un troisième courrier à l'empereur, présentant des recommandations pour des réformes dans pratiquement tous les domaines, ce qui lui vaut finalement d'obtenir une audience en 1898. Par la suite plusieurs réformes se réaliseront à son initiative, mais avant la fin de l'année l'impératrice douairière Cixi y mettra terme en s'assurant le pouvoir grâce au soutien du commandant militaire Yuan Shikai. Sous la menace, Kang Youwei prend la fuite vers le Japon.

Zheng He (1371-1433):"ça tangue pas mal"
C'est un eunuque Chinois ,célèbre explorateur maritime.
Yongle fait de Zheng He l'amiral de la flotte impériale, sans que celui-ci ne soit jamais allé en mer. Il lance la construction de centaines de navires à Nankin, sur le Yangzi Jiang (ce qui réduira de moitié la couverture forestière du sud de la Chine) et ordonne de grandes expéditions exploratrices dans tout l'océan Indien. En tant qu'amiral, Zheng He effectue sept voyages de 1405 à 1433.
Zheng He explora, durant toutes ces longues années de voyage :
toutes les côtes de l'Asie du Sud-Est (notamment Java et Sumatra dans l'actuelle Indonésie) ;
toutes les îles de l'océan Indien (notamment l'actuel Sri Lanka).
Il remonta la mer Rouge jusqu'en Égypte et descendit les côtes africaines jusqu'au Mozambique.

Qianlong des Qing (1711-1799):"j'en suis à dix exploits martiaux"

Quatrième Empereur de la dynastie Mandchoue des Qing.
En 1792, vers la fin de sa vie, il écrit un texte sur les "dix perfections", où il fait référence à dix de ses guerres victorieuses