Solution du jeu : il s'agissait du palais du prince Gong à Pékin
Solution de l'énigme
Ligne 1 : « Ma cité a été bâtie par un barbare dont le grand-père avait détruit notre ancienne cité »
En 1115, les Jin du Nord établissent leur capitale à Pékin, qu'ils nomment Zhongdu et qui sera renommée Dadu. En 1215, l'empereur mongol Gengis Khan brûle Dadu. En 1264, Kubilai Khan, petit fils de Gengis Khan et fondateur de la dynastie Yuan fait reconstruire la ville. Il aurait fait de Pékin, à l'époque sous le nom de Khanbalik (Cambalou ou Cambaluc, du turc « qan balïq » : la ville du prince), la capitale de l'ensemble de la Chine, d'où il gouverna un vaste empire.
Ligne 2 : « Il y a longtemps lui et les siens nous envahirent et devinrent nos maîtres »
Sous la dynastie mongole des Yuan (1279-1368), la totalité du territoire chinois est, pour la première fois, occupée par un peuple étranger: les Mongols. C'est une période traditionnellement «noire» aux yeux des historiens chinois anciens et modernes. Toutefois, la dynastie des Yuan ne semble pas avoir joué un rôle si négatif, au moins sur le plan culturel.
Ligne 3 : « Le temps passa et d'autres barbares s'intallèrent dans notre cité »
Il s'agit de la Dynastie impériale Mandchoue qui a régné sur la Chine de la prise de Pékin en 1644 à la victoire des républicains en 1911.
La dynastie a été fondée sous le titre dynastique de Hou Jin (Jin postérieurs) en 1616 par Nurhaci, grand khan de la tribu des Djurtchets (Ruzhen ou Jürchen) du Re he (Mongolie orientale). En 1635, son fils Huangtaiji change l'appellation de Djurtchets en celle de Mandchou et, l'année suivante, transforme le titre de Hou Jin en celui de Daqing (Grande Pureté), prend le titre d'empereur et achève la conquête de la Mandchourie en 1642.
C'est alors que les Mandchous sont appelés par Wu Sangui, commandant en chef des armées de la dynastie Ming, pour mater les rébellions qui viennent de renverser l'empereur. Après avoir libéré la capitale en 1644, les Mandchous refusent de partir et le fils de Huangtaiji monte sur le trône impérial de Pékin sous le nom de Shunzi. Il faut aux Mandchous plus de trente ans pour conquérir entièrement la Chine. La résistance continue cependant dans le Sud et ne cesse véritablement qu'après la prise de Taïwan en 1683.
Les Mandchous adoptent dans un premier temps une politique discriminatoire à l'égard des Hans Chinois (port obligatoire de la natte sous peine de mort, interdiction des mariages mixtes, etc.), puis se montrent plus conciliants et leur accordent la moitié des postes de hauts fonctionnaires à Pékin. Les Mandchous conservent cependant les principaux postes de commandement au sein de l'armée, et les sentiments antimandchous ressurgissent chaque fois que la dynastie est en difficulté.
Ligne 4 : « Par notre sang, ils firent naîtrent des lacs de la terre »
Le lac Shichahai servait autrefois de port à l'extrémité du grand canal qui reliait Pékin à Hangzhou. Le lac est en fait composé de trois lacs du sud au nord : le lac Qianhai, le lac Houhai et le lac Xihai. Ces lacs furent construient par les mongols sous la dynastie des Yuan et leur ouvrage couta la vie à de nombreux ouvriers chinois.
Ligne 5 : « Les plus puissants installèrent leurs riches demeures près de ces lacs »
La noblesse de la dynastie Qing fit construre de magnifiques demeures autour de ces trois lacs, un certain nombre existent encore.
Ligne 6 : « L'un des plus nobles d'entre eux négocia avec d'autres barbares, plus terribles encore, afin de sauver notre cité »
Fils de l'Empereur Daoguang, le Prince Gong fut chargé par l'Empereur Xianfeng de négocier avec les troupes britanniques et françaises lors de la Seconde Guerre de l'Opium en 1860. A la mort de l'empereur en 1861 il devint co-régent de l'Empire de Chine en compagnie le l'Impératrice Cixi, durant la minorité l'empereur Tongzhi, à peine âgé de cinq ans.
Ligne 7 : « C'est dans sa demeure que j'ai caché le trésor... par la suite d'illustres personnages vécurent à proximité de celle-ci »
Le palais du prince Gong se trouve en effet a proxilité des demeures des différents personnages des photos mystères.
Solution des photos mystères
Photo 1 : Mao Dun
Mao Dun 茅盾 (1896 - 1981), de son vrai nom Shen Dehong, est un écrivain chinois de la période moderne. C'est un des fondateurs de la Société de recherches littéraires (文學研會
XXXX et un rédacteur de la revue Mensuel du roman (小說月報
. Dans ses romans, notamment Minuit (子夜
sur la bourgeoisie de Shanghai, il voulait rivaliser avec les romanciers réalistes occidentaux.
Sa demeure se trouve a proximité du Palais du prince Gong.
Photo 2 : Cao Xueqin
Cao Xueqin 曹雪芹 (? - 1763 ?) est un écrivain chinois de la dynastie des Qing.
Descendant d'une grande famille déchue, il écrivit le grand roman Rêve dans le Pavillon rouge (紅樓夢
qu'il laissa inachevé et qui fut publié plusieurs années après sa mort.
Le palais du prince Gong aurait inspiré la résidence décrite dans son célèbre roman.
Photo 3 : Song Qingling
Song Qingling (1890-1981), devint en 1915 la femme de Sun Yat-sen. Devenue veuve en 1925, elle fit partie du gouvernement du Kuomintang, mais en démissionna à deux reprises (1927-1945), pour protester contre la politique anti-communiste de Tchang Kaï-chek. Ralliée au régime de Mao Zedong, elle devint vice-présidente de la République populaire de Chine (1949) et reçut en 1951 le prix Staline. Sa demeure se trouve à proximité du palais du prince Gong et se visite encore aujourd'hui.
Photo 4 : Xu Beihong
Xu Beihong 徐悲鸿 est un peintre chinois né à Yixing dans le Jiangsu en 1895 et mort en 1953
Xu Beihong étudia la peinture à l'huile et le dessin à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts en France. Ses voyages en Europe de l'ouest lui ont permis d'observer et imiter des techniques occidentales en art.
Son oeuvre intègre des techniques de peinture chinoise et occidentale. Renommé pour ses peintures chinoises et à l'huile, il devint tout aussi célèbre pour ses dessins de chevaux aux galops. Il attachait beaucoup d'importance au réalisme en dessin. Son oeuvre fait l'union des styles moderne et traditionnel.
Directeur de l'Institut central d'art chinois, il tint plusieurs expositions en Inde, à Singapour et ailleurs.
Grâce à l'enseignement et à l'appui qu'il apporta à un grand nombre d'artistes, il contribua énormément à l'évolution de l'art chinois.
Après sa mort en 1953, un musée a été établi à Beijing dans le lieu de son ancienne résidance qui se trouve non loin du palais du prince Gong. Le musée Xu Beihong regroupe les principales oeuvres du maître.
Photo 5 : Guo Moruo
Guo Moruo 郭沫若 est un écrivain chinois de la période moderne (1892-1978), ainsi qu'un homme politique. Poète, dramaturge, érudit spécialiste de l'antiquité et un des fondateurs de la Société création.
Avec la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le gouvernement lui attribue les postes d'adjoint au Premier ministre, de président du Conseil de la culture et de l'éducation, peu de temps plus tard il est nommé également à la présidence de l'Académie des Sciences et auparavant pour le reste de sa vie à la direction de la Fédération des Écrivains.
Dans le cadre de ses activités, il accompagne nombre de délégations à l'étranger. Il est surprenant d'apprendre, que Guo Moruo, contrairement à la majorité de ses collègues du domaine littéraire, ne fut pas inquiété lors de la Révolution culturelle. On peut penser que cela est dû au fait qu'il s'était assuré la bienveillance des personnages au pouvoir, tels que Mao Zedong et Jiang Qing.
Sa demeure est une ancienne annexe du palais du prince Gong.
Photo 6 : Mei Lanfang
Mei Lanfang 梅兰芳 est un acteur chinois né le 22 octobre 1894 et mort le 8 août 1961. Il fut le premier à faire connaître hors de son pays l'art de l'Opéra de Pékin.
se produisit sur scène dès douze ans et, pendant sa carrière, incarne une centaine de rôles fort différents : guerrière redoutable, concubine de roi, paysanne, fée, prisonnière des Tartares, favorite d'un empereur, jeune veuve, héroïne commandant l'armée qui sauve la Chine...
Sa renommée gagna les États-Unis, le Japon et l'URSS où l'Opéra de Pékin présenta ses spectacles dans les années trente.
Sa demeure se trouve non loin du palais du prince Gong, un musée y a été aménagé où l'on peut admirer la carrière de ce grand acteur.
Photo 7 : Qianlong
Qianlong, en chinois 乾隆, (25 septembre 1711 - 7 février 1799), fils de l'empereur Yongzheng, fut le 6ème empereur de la dynastie Qing et régna sur la Chine du 18 octobre 1735 jusqu'au 9 février 1796.
Son règne fut économique et militaire. Il conquit notamment le bassin de l'Ili et le Xinjiang, et agrandit l'empire jusqu'à son étendue la plus vaste : environ 11 000 000 km², contre 9 000 000 aujourd'hui. Son règne marque l'apogée territoriale et économique de l'empire et de la dynastie, Qianlong copiant les techniques de Kangxi, son grand-père, qu'il admirait.
Quand il était jeune, Qianlong surprit son grand-père dans plusieurs domaines dont les arts littéraires. Kangxi avait choisi Yongzheng pour lui succéder pour que justement, un jour, Qianlong parvienne au trône. Kangxi était d'ores et déjà persuadé, et à juste titre, que son petit-fils ferait un bon empereur. Au milieu de son règne commencera une crise économique ; il accordera un pouvoir démesuré à un jeune général, Heshen. Vers 1770 la crise économique s'aggrava et le pouvoir se vit contraint d'augmenter considérablement les taxes, mettant ainsi un frein à la prospérité des campagnes. Ayant régné pendant 60 ans, Qianlong abdique par respect pour son grand-père, afin de ne pas régner plus longtemps que l'empereur Kangxi. Son fils préféré deviendra l'empereur Jiaqing, mais Qianlong conservera la totalité du pouvoir jusqu'à sa mort.
C'est sous son règne que fut construit le palais du prince Gong.
Solution du jeu :
Le palais du Prince Gong :
La Maison du Prince Gong (Gongwangfu) est la plus grande et la mieux préservée des plus de résidences princières de la Dynastie Qing de Pékin. Situé au nord du lac Shichahai et au beau milieu des Hutongs, le palais fut construit en 1777.
C'était à l'origine la résidence de Heshen, un membre de la garde impériale de l'Empereur Qianlong qui sut gravir les échelons pour occuper des postes importants à la cour.
Mais le successeur de Qianlong, l'Empereur Jiaqing, se rendit compte de la corruption de Heshen et le fit exécuter. Sa vaste résidence fut alors confisquée par l'empereur qui la céda au Prince Qing en 1799. Ce n'est que sous le règne de l'Empereur Xianfeng que le palais fut cédée au Prince Gong qui a donné son nom à la fameuse résidence.
Fils de l'Empereur Daoguang, le Prince Gong fut chargé par l'Empereur Xianfeng de négocier avec les troupes britanniques et françaises lors de la Seconde Guerre de l'Opium en 1860. A la mort de l'empereur en 1861 il devint co-régent de l'Empire de Chine en compagnie le l'Impératrice Cixi, durant la minorité l'empereur Tongzhi, à peine âgé de cinq ans.
Cette résidence qui attire aujourd'hui de nombreux touristes est composée de deux parties : la résidence elle-même qui couvre une superficie de 32 260 m² et le jardin d'une surface de 28 860 m2.
Dans la résidence on découvrira plusieurs bâtiments, plus de 40, qui sont des chefs d'oeuvre de l'architecture chinoise du 18ème siècle et qui montre le style de vie de la classe privilégiée dans une société de type féodal.
Ces édifices sont construits autour de trois cours centrales et furent bâtis avec les mêmes matériaux que ceux qui ont servi à la construction du Palais de la Longévité Tranquille de la Cité Interdite.
En se promenant dans la résidence on découvrira le Palais de l'Argent et de la Paix (Yin'an dian), le Pavillon du Multiple Bonheur (Duofu xuan), la Salle de la Voie Joyeuse (Ledao tang), salle de la Douce Allégresse (Jiale tang), la Salle du Taoïsme, la salle de la Lumière précieuse (Baoguang shi), la Chambre de Bao Guang ou la Maison de Xi Jin.
Le Jardin de la Maison du Prince Gong, appelé également Jardin de la Clarté et de la Moiteur ou Jardin Cuijing, est composé de collines artificielles et de petits étangs. On y verra de vieux arbres plantés à l'époque de la construction de la résidence et d'harmonieux pavillons disposés aux quatre coins.