27/09/2010 à 23:35 - Le hukou chinois.....
à ma connaissance, cela continue à poser beaucoup de problèmes....
même si un projet de loi est dans les cartons, pour modifier les règles.....
mais rien encore de concret ! (soit disant, il y a d' autres choses prioritaires : sécurité sociale, retraite...quoique tout est lié , finalement...pour avoir des droits, il faut un Hukou adéquat...))
quelques extraits d' article (que je cite, car je ne sais pas si ce site est accessible partout
)
http://www.radio86.fr/decouvrir-et-apprendre/la-societe-chinoise/10529/la-guerre-du-hukou-se-joue-en-coulisses
La guerre du Hukou se joue en coulisses
15.03.2010, 15:44 GMT
Le 1er mars 2010, treize journaux chinois publiaient un éditorial commun pour réclamer l'abolition du Hukou, système rattachant chaque citoyen chinois à un lieu précis. Jugé anticonstitutionnel par les journalistes, ce "passeport" intérieur est également objet de débat auprès des dirigeants chinois...
En publiant un éditorial commun pour réclamer l'abolition du système du Hukou, treize journaux chinois ont pris le risque de s'attirer les foudres des autorités chinoises. Zhang Hong, rédacteur en chef adjoint du Jingji Guancha Bao, un journal économique de Pékin, a d'ailleurs payé le prix fort : limogeage pur et simple...
Il faut dire que les dirigeants chinois préfèrent laver le linge sale en famille et apprécient peu publications trop critiques...
Mais qu'est-ce que le Hukou ? Justifie t-il un tel tapage médiatique ? Si on simplifie, le Hukou est une sorte de passeport intérieur chinois. Chaque citoyen doit posséder ce livret qui le rattache à un lieu déterminé, le plus souvent la ville ou le village de naissance, voire celui des parents.
Jusqu'ici, rien ne justifie les accusations des journalistes y voyant un procédé anticonstitutionnel qui favorise les discriminations sociales. Le problème est pourtant concret : de par une législation très stricte, le Hukou est difficilement modifiable, en particulier pour les populations rurales, ou recensées comme telles.
Or, le Hukou a un désavantage de taille : les droits auxquels il donne le droit -accès à l'école publique, sécurité sociale, hôpital, logement- ne sont accessibles pour le citoyen que dans le lieu mentionné sur son Hukou.
De nombreux chinois, pour des raisons professionnelles, sont pourtant amenés à migrer dans une autre ville pour faire fortune. Pour les plus riches et les plus diplômés, le problème du Hukou est souvent réglé par l'employeur. En revanche, pour les couches les plus modestes, il devient une véritable source de discrimination.
Le meilleur exemple concerne les travailleurs migrants, souvent originaires des campagnes, mais qui sont employés pour leur faible coût sur les chantiers des grandes villes du pays. Pour eux, faute de Hukou, les conditions de vie sont des plus précaires : logement insalubre, pas de droits sociaux, éloignement avec la famille...
Si le problème reste entier encore aujourd'hui, les autorités n'en sont pas pour autant insensibles. Des solutions sont recherchées, et des expérimentations sont faites dans les régions où la demande en main d'oeuvre est la plus forte (sud du pays).
La vraie question qui se pose aujourd'hui pour les dirigeants chinois n'est pas de savoir s'il faut réformer le Hukou et rendre sa modification plus aisée, mais plutôt de savoir à quel rythme. C'est à ce niveau que les différents hauts cadres chinois semblent en désaccord.
L'éditorial commun des treize journaux reflète visiblement la vision des partisans d'une évolution rapide. Apparemment, les partisans de l'évolution lente ont aussi leur mot à dire, en coulisses...