Il y avait eu un très bon documentaire sur les nouvelles concubines, ces "
二奶",comme on les appelle.J'ai retrouvé le lien .
nouvelles concubines
Autrefois en Chine, épouses et concubines vivaient sous le même toit, aux yeux et au su de tous. La pratique était encadrée juridiquement. En 1949, elle est interdite par Mao Zedong qui y voit un reliquat de « féodalisme». Elle ne ressurgit dans sa version moderne qu'à partir des années 90 avec l'ouverture économique, dans les valises de Taïwanais et de Hongkongais en voyage d'affaires en Chine continentale. Aujourd'hui, la concubine est devenue un signe extérieur de richesse, exhibée lors des soirées d'affaires. L'échange est simple : des cadeaux contre des relations sexuelles exclusives et sur la durée. C'est ce qui différencie une concubine d'une maîtresse, qui n'attend pas de « rémunération ».
Le retour des concubines
Selon les médias chinois, les concubines seraient plusieurs centaines de milliers dans le pays, 100 000 dans la seule région du Guangdong aux portes de Hongkong. Ces jeunes femmes résidant dans des cages dorées sont appelées « ernai », deuxièmes femmes. C'est le cas de Xieng Menfei, la protagoniste du documentaire « Journal d'une concubine », qui passe la semaine à attendre l'homme qui lui rend visite tous les week-ends. Elle pense à l'argent qu'il lui donnera, pour payer l'appartement, les vêtements et réaliser son rêve : ouvrir un commerce. Y parviendra-t-elle ?
Une nouvelle loi sur le mariage
La réapparition des concubines est devenue si flagrante que les autorités ont publié un règlement demandant aux fonctionnaires de quitter leur « deuxième femme », dont l'entretien est soupçonné d'alimenter indirectement la corruption. En 2001, une nouvelle loi sur le mariage a simplifié la procédure de divorce et a intégré la notion de « faute » en cas de « second foyer » ou de « relation stable » illégale. Cette loi n'offre aucun droit aux concubines. Mais elle n'est pas non plus assez précise pour que les premières épouses puissent être correctement indemnisées. Elles sont malgré tout de plus en plus nombreuses à se lancer dans une procédure de divorce. C'est le cas de Yang Zufen, héroïne du documentaire « la Tueuse de concubines ». Épouse trompée, elle a fini par devenir détective privé pour le compte d'autres femmes comme elle.
Les divorces en augmentation constante
En Chine, le nombre de divorces a explosé depuis son instauration en 1980 : il est passé de 341.000 en 1980 à 1,4 million en 2007, soit une augmentation de 25% par an, selon les chiffres du ministère chinois des Affaires civiles cité par l'AFP. Une des raisons de ce boom : les relations hors mariage, de moins en moins tolérées par les épouses.
La concubine, un certain statut social
Paradoxalement, pour certaines jeunes Chinoises, mieux vaut être concubine qu'ouvrière à l'usine. Les salaires y sont trop maigres. Mieux vaut également être concubine que prostituée régulière. Pour le chercheur Yingying Huang, de l'Institut sur la Sexualité et le Genre de Pékin, « les concubines se trouvent au sommet de la hiérarchie de l'industrie du sexe ». Les prostituées régulières se situent en bas, viennent ensuite les ouvrières qui se prostituent occasionnellement, les hôtesses des salons de massage, puis celles des karaokés et les accompagnatrices, mieux rémunérées. C'est dans ce milieu de la nuit que certaines jeunes femmes, repérées par des hommes plus ou moins fortunés, deviennent concubines : elles gagnent alors plus que les autres, vivent une relation stable, et restent libres la semaine.
Mais elles ont beau enchaîner masques de beauté, manucures et séances de gym, elles scrutent le temps comme une obsession dans leur miroir, ce temps qui passe et les rapproche chaque jour un peu plus du moment où elles ne plairont plus.