03/07/2010 à 05:44 - Ni individualiste, ni collectiviste, relationnel
Depuis quelques dizaines d'années je pense qu'il existe dans chaque culture une "relation de base". Fraternelle, filiale, maternelle, conjugale ...
Malraux tournait un peu autour du pot dans "La condition humaine" quand il fait dire à un vieux et sage shanghaïais que les femmes sont la drogue des occidentaux. Et oui, tout le droit français tourne autour du couple chargé de fabriquer des citoyens et des patrimoines. Au point que le droit de l'adoption a manifestement pour objet principal de donner un récipiendaire à tout patrimoine et non pas d'apporter amour, éducation, ... à un petit être biologique. Le droit est une caricature de notre culture mais celle-ci privilégie l'amour et la relation de couple comme fondement social.
En Afrique noire, les relations de fraternité sont dominantes. Il n'y est par exemple pas rare qu'une femme malheureuse avec son mari se réfugie chez son frère plutôt que chez ses parents.
En Inde, il semble que la relation dominante soit celle de "mère-fils". La saga des Gandhi, une mère 1er Ministre qui fait élire son fils premier Ministre et puis son autre, après l'assassinat de l'ainé ...
Et en Chine, pendant longtemps c'était la relation "père-fils" et les filles, "de l'eau jetée à la rivière". Je n'en suis plus si sûr aujourd'hui. A mes yeux, c'est l'hésitation culturelle qui fonde l'évolution sociale actuelle. A mon sens, Mao a développé une politique féministe déterminée qui a eu un grand impact économique. Mettre les femmes au travail des champs afin de disposer d'une main d'oeuvre masculine pour l'industrie. Alors, fils ouvrier et fille de ferme ? En tout cas, une population de 200 millions qui alterne entre l'usine et le village au moment des grands travaux.
Il serait intéressant d'en estimer l'impact au niveau des dynamiques familiales.