Sinologie
La sinologie est une étude de la langue et de l'écriture chinoise. Les études effectuées par un sinologue sont basées sur l'étude de l'histoire de la Chine et sur l'étude de la langue chinoise selon la Littré. Quant à un sinisant, c’est une personne se spécialisant dans l’étude de la civilisation et de la langue chinoise. Ces deux appellations peuvent être considérées comme étant synonymes.
Pour certaines personnes, la sinologie est apparue au XIIIe siècle. Mais l'étude systématique de la Chine remonte au XVIe siècle c'est-à-dire trois siècles après, quand les missionnaires jésuites particulièrement Matteo Ricci, Antoine Thomas ou encore Ferdinand Verbiest et d'autres essayèrent d'introduire le christianisme dans ce Pays de l'Asie.
Concernant les toutes premières études sinologiques, elles traitaient généralement des apparences de la convenance du christianisme avec la culture chinoise.
Le Siècle des Lumières est baptisé comme étant une époque de grande curiosité intellectuelle nourrie par les découvertes et les explorations de nouveaux mondes. Le grand empire chinois séduisait un bon nombre de monde à cette époque. Des sinologues débutèrent à répandre l'éthique, la philosophie, les concepts légaux et l'esthétique chinoise dans les pays occidentaux.
Bien que fréquemment incomplets et caricaturaux, ces actions ont collaboré à un certain intérêt du public vis-à-vis des "chinoiseries", et alimenté des débats comparatifs. À cette ère, la Chine était, en général, décrite comme étant un royaume éclairé.
Dans sa pièce, L'Orphelin de la Chine, Voltaire, un grand lecteur des Lettres édifiantes, a affirmé son intérêt pour le pays.
De son côté, Leibniz, qui a inventé le calcul différentiel, s'intéressait à la philosophie chinoise et particulièrement le Yi Jing, dans laquelle il apercevait une déduction parfaite de la suite des nombres premiers. Il a également tiré dans le chinois l'idéal d'une langue universelle, de nature mathématique-idée instantanément contredite par une étude basique de la langue.
En 1795, l'École spéciale des Langues orientales (aujourd'hui Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), dit Langues O') a été créée à Paris en 1976. En France, Jean-Baptiste Du Halde, lui qui n'a jamais visité la Chine, a publié en 1725, Description de la Chine. Cette description a été fondée sur les lettres reçues d'autres jésuites. Cet ouvrage a été traduit en quatre langues étrangères.
Des missionnaires comme James Legge ont milité pour que la sinologie soit une discipline universitaire aux XVIIe et XVIIIe siècles. En 1837, Samuel Kidd est devenue le premier anglais à devenir un professeur de chinois. Le nombre des sinologues devint de plus en plus nombreux que celui des missionnaires. La sinologie est donc établie comme une discipline ferme au XXe siècle. Une influence sur le plan politique est à prévoir, avec les sinologues qui agissent comme conseillers, parmi eux l'américain John Fairbank.
Durant la période de la guerre froide, en France, les sinologues ont été ardemment critiqués par Simon Leys. Il a ridiculisé ces spécialistes de la Chine particulièrement Alain Peyrefitte.
C'est au XXIe siècle que la sinologie est devenue une discipline à prendre de plus en plus au sérieux, vue l'importance du monde chinois sur le plan économique et stratégique.