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Noblesse chinoise

© Chine Informations - La Rédaction

(miniature) noblesse de Chine noblesse de Chine

Dans la Chine Impériale, la noblesse, avec la souveraineté et la pairie font partie intégrantes de l'organisation sociale et politique traditionnelle. Dès le semi-mythique, la domination héréditaire ainsi que les attributs nobiliaires ont déjà fait leur apparition mais la mise en place du système réglé de la noblesse ne s'est accomplie que pendant la dynastie des Zhou. A travers des millénaires, ce système fût respecté indéniablement bien que le contenu soit toujours en perpétuelle évolution. Les titres nobiliaires ont connu un certain changement sous la dynastie des Qing, une époque suivant la dynastie des Zhou. En 1911, cette dernière dynastie impériale, dynastie des Qing, fût renversée par la Révolution Xinhai ou la Révolution Chinoise ; une révolution dont la noblesse et tout le système officiel impérial furent ciblés et menés à se dissocier. Cependant, certaines familles nobles ont pu maintenir leurs titres et leurs identités durant certains moments. Malgré tout, les contingences politiques et économiques ont entrainé radicalement leur déclin au fil du temps.  La puissante ethnie Manchu en témoigne étant donné qu'ils étaient les derniers nobles de l'époque des Qing. Minorité comme toute autre ethnie sous la nouvelle République Chinoise, les nobles Manchu ont néanmoins gagné une infime reconnaissance du peuple de leur noblesse. La Chine d'aujourd'hui a quasiment rétracté la noblesse en tant que classe sociale.  Peu de gens ont préservé leurs titres de noblesse et sont presque universellement reconnu.

La hausse ou la dégradation de rang peut se produire après la mort ; l'ennoblissement de rang résulte parfois d'une inspiration ou admiration du défunt. Guan Yu, de son vivant fut marquis de Han Shou dans la dynastie des Han ; puis à titre posthume, son rang fût élevé à plusieurs reprises durant les dynasties qui se succédèrent.  Il fut désigné Duc Zhonghui dans la dynastie des Song et nommé en tant que Prince de Xianling Yiyong Yingji Wu'an dans la dynastie des Yuan, béatifié et royalisé en tant que Saint Empereur Guan, Grand Dieu qui s'impose aux démons des Trois Mondes et dont la crainte se propage loin remuant tout le ciel entier et dans la culture populaire, défié en tant que Dieu de la Prospérité, Commerce, Guerre, et de la Police.

HIÉRARCHIE

Le souverain est le sommet de la noblesse. Au fil du temps, le titre de souverain évolue avec les désignations des titres respectifs. L'histoire de la Chine a recensé en général 3 niveaux de souveraineté suprême entièrement indépendante. Une autonomie de souveraineté qui permet au souverain d'exercer directement son pouvoir sur les rangs inférieurs ; l'aristocratie qui reconnaît la suzeraineté d'un souverain mais ayant l'opportunité de diriger un royaume semi-autonome, tributaire, ou même gouverner un royaume indépendant tout en reconnaissant l'envergure de l'insuffisance de la taille du royaume  et du pouvoir pour revendiquer le titre de souverain comme dans un duché, une principauté ou un certain degré de chefferie.

Le souverain dont le titre défie tous les pouvoirs d'autorité chinois se traduit par le terme d'Empereur. L'Empereur est incontestablement le seul et l'unique chef des chefs et peut par conséquent désigner ou nominer les sous souverains ainsi que les autres dirigeants de chaque tribu à l'exemple des rois.

Un titre de noblesse populaire, Ba Wang, hégémonique, a considéré la suzeraineté de divers de ses rois subordonnés. Il sut s'abstenir à la tentation de se faire nominer en tant qu'empereur au sein de l'impérium du sous-continent chinois, acte permettant ainsi la conservation de ses frontières à travers les époques qui se succédèrent. Les souverains ayant un titre de roi dans un Etat qui leur est propre, à l'intérieur et à l'extérieur des frontières irréguliers de l'impérium chinois, seront reconnus en tant que "têtes" indépendantes de pays étrangers. Une situation similaire à celle du roi de la Corée qui, dans certains cas, est susceptible d'être relié à des empereurs étrangers issus des territoires ou tribus souverain du Mongol Khans pour être compter parmi les nombreuses "Khagans" et "grands khans". Cependant, certains empereurs entre dans la confusion d'appellation en interpelant leurs proches parents de sexe masculin de "Wang", un terme évoquant le titre "roi". Frère, oncles ou neveux se font ainsi appelé "wang" par l'empereur à titre de courtoisie.

Par ailleurs, l'histoire ancienne chinoise a toujours démontré une certaine liberté d'expression pour désigner un titre. A l'époque des Shiji, les chefs des tribus locales furent nommés les "rois". Ces derniers avaient chacun leur propre territoire dont la taille était inégale ; certains en possédaient des minuscules tandis que d'autres en géraient des vastes. Des termes pratiques de forme "localité"+ "roi" se sont alors apparu pour faciliter l'appellation. Tel est le cas de Changshawang signifiant "roi de Changsha" qui a vu son territoire succinctement considéré comme un royaume bien qu'il n'était qu'une petite partie de l'Etat Chu ou un simple comté de la dynastie des Sui. Certains ont utilisé des phrases comme "yiwang" où Yi correspond à Est, wang pour roi ; d'autres auteurs ont tout simplement appelé ces chefs tribaux comme "tusi" ou "chef d'indigène". Dans l'usage plus modernisé, le terme roi perd de plus en plus son importance et devient seulement une appellation symbolique. Pour la Chine moderne, le terme "roi" est aussi popularisé et vulgarisé comme pour les anglais en les utilisant dans des termes comme "king of road»; tel le terme "da wang" qui signifie "grand roi des nouilles" attribué à un amateur de pâtes.

Par ailleurs, le souverain peut attribuer aux membres de sa famille des simples titres ou des titres spécifiques dépendant de leur degré de lien familial, majoritairement suivant la proximité généalogique. On y recense même les parents biologiques, les beaux-parents, les enfants   adoptés de ses aïeux ainsi que les ancêtres du souverain. Fréquemment, un nouveau fondateur de dynastie souveraine ennoblit ses parents aux rangs de familles souveraines ayant accès aux décisions au moment de son adhésion au pouvoir, bien que dans certains cas ce soit un acte à titre posthume.

Les qualités de "princes" et "princesses" sont attribuées en général aux descendants directs des souverains. L'intervalle entre la souveraine essence et le souverain héréditaire dans les générations qui se succèdent entraine un abaissement du prestige particulier en tant que Prince ou Princesse et par la suite entraine la dégradation des rangs de la prospérité de toutes les générations tardives dans sa totalité. Les souverains des petits Etats sont principalement associés aux titres inférieurs de l'aristocratie, désignés en ce sens en tant que Duc d'un duché ou marquis. Ils ne sont pas considérés comme des princes souverains héréditaires, et par conséquent n'accèdent pas à la royauté contrairement aux principes européens telle la Principauté de Monaco. Les dynasties qui ont remporté ou perdu un territoire très significatif sont susceptibles de voir changer leurs titres de dirigeants qui se sont succédés notamment le titre de souverain, les titres de noblesse, l'aristocratie…..Une auto-désignation du souverain peut se produire tout comme une imposition de droit de la part de l'Etat conquérant. Tel fût le cas lorsque les rois Shu (Etat) furent conquis par les conquérants Qin (Etat) où les dirigeants Kaiming perdirent leurs titres et qui se sont dégradés en marquis de Shu Hui lorsqu'ils ont tenté une révolte contre Qin, les seigneurs de BCE 301.

IMPERIUM

Suite à l'unification de Qin, l'empereur en tant que "Fils du Ciel" Tianzi, est formellement désigné comme possesseur du pouvoir suprême. Bien que ce fût le cas, la réalité est telle que durant les différentes dynasties qui se suivent, le pouvoir de l'empereur a beaucoup varié ; certains restent des souverains absolus alors que d'autres ne sont que des figures de front de la puissance réelle qui sont à la merci des factions de justice, d'eunuques, de la bureaucratie ou des familles nobles.

Les souverains de l'âge semi-mythique se font souvent appeler sous des noms différents comme "Huang" ou "Di". Dans leur ensemble, ces dirigeants étaient baptisés les Trois Souverains et Cinq Empereurs. Pour les tous premiers gouvernants mythologiques, ces deux titres sont conventionnellement traduits par le terme "souverain", quoique les dirigeants individuels ayant droit aux Huang ou Di durant cette période aient obtenu le titre d'Empereur selon l'équivalence étrangère.

Durant la dynastie des Xia et la dynastie Shang, les souverains sont aussi appelés Di ; les dirigeants de ces époques furent interpelés "roi" voire même "empereur" dans les autres Etats tels que l'Angleterre.  Les différents termes d'appellation des souverains et même des titres au-dessus, en Chine, dans les précédentes dynasties mythologiques, sont couramment traduits en "Empereur" pour les Anglais.

Durant la dynastie des Zhou, les souverains se sont appelés les "Wang", mais avant la dynastie des Qin le titre avait été substitué en "Huangdi" qui est devenu le terme officiel pour désigner un "empereur". La confusion entre "Wang" souverain et "wang" un simple nom de famille commun ne devrait pas y avoir lieu, soit l'usage de cette appellation n'a pas d'incidence précise royale. Dans ces deux dynasties mythologiques, le titre de souverain est régulièrement traduit en "roi" et quelquefois en "empereur".

"Pinyin" ou "Empereur Huangdi" est un nouveau titre d'un Chef d'Etat de la Chine sous la dynastie des Qin datant de l'année 221 avant JC jusqu'à la chute de la dynastie des Qing en 1911. Le titre Huangdi fût inventé par le premier empereur des Qin, il a associé les deux personnages Huang signifiant magnifique et Di signifiant Dieu ou Royal Ancêtre issus de la tradition mythologique et les dynasties Xia et Shang. A compter de la dynastie des Han, Huangdi fût abrégé en Huang ou Di.

En général, le titre d'empereur se transmet d'une génération à une autre. Le plus courant est la transmission du titre pour le premier fils ainé de "l'impératrice bureau" qui est la première épouse ; quelquefois le titre peut s'avérer être récupéré par le premier fils aîné d'une concubine ou d'une simple épouse dont le rang est inférieur à celui de l'impératrice. Cependant, cette stipulation n'est pas reconnue universellement, mais bien souvent, cette contestation de succession génère toujours des conflits et se tient pour responsable d'un certain nombre de guerres civiles. Pour la Chine, bien différente de la modalité du Japon, le régime de l'empereur dans les clauses politiques traditionnelles a permis de changer de dynastie. Une ère où un empereur peut éventuellement être remplacé par un chef rebelle. Ce fait s'explique tout juste par leur croyance telle qu'un chef rebelle ayant remporté une guerre est censé bénéficier du  "Mandat du Ciel" et qu'au contraire l'empereur déchu ou ayant perdu son honneur perd par la même occasion la faveur des dieux d'où son Mandat se faisait abrégé , une situation bien évidente après sa défaite.

TITRES DES FEMMES

Pour la Chine, il n'est pas autorisé à une femme de gouverner un royaume bien que logiquement elle soit dans son droit en tant qu'impératrice. Cependant, pour participer aux prises de décisions impériales, elle est autorisée à tenir la place d'une épouse d'un souverain ou une régente pour un souverain en minorité d'âge. L'histoire recoupe qu'il n'eut qu'une seule impératrice régnante en Chine, l'impératrice Wu, dont le règne fut interrompu par la dynastie des Tang. Malgré tout, nombre de cas dans l'histoire chinoise révèle que derrière le pouvoir du trône impérial se trouve toujours une femme tenace et toujours à la hauteur qui a rendu la Chine aussi puissante.

L'appellation d'une conjointe officielle de l'empereur chinois polygame masculin est diversifiée : Hou, impératrice ou impératrice consort. Ces titres suivent une hiérarchie au sein de la souveraineté.  La mère de l'Empereur bénéficie habituellement d'une ennoblie de rang lorsque l'Empereur accède au trône, ce qui lui permet d'être considéré en tant qu'impératrice douairière portant un titre assez haut comme le "Tai Hou, Grande impératrice" et ceci peu importe le rang de son conjoint avant l'adhésion de l'empereur. Au cours de l'histoire, beaucoup d'impératrices douairières, qu'elles soient régentes officielles d'un souverain plus jeune ou ayant une position familiale influente sur la société en matière de rang, déployaient chacune un grand pouvoir qui a contribué à la suprématie du pouvoir de la Chine. Tel est le cas de l'impératrice douairière Cixi, la régente du souverain de facto de la Chine durant 47 ans pendant la CE de 1861-1908.

Les impériales Mesdames se situent justes au-dessous de l'impératrice. Elles ne sont pas considérées comme des concubines, grade largement inférieur, mais plutôt comme des consorts étant donné que leurs titres sont aussi importants que celle de l'impératrice, bien qu'il y ait nuance.  Il y a des cas où l'impératrice consort de l'empereur gouvernant (une conjointe primauté) contribue réellement dans la marche du gouvernement.

Selon les Rites des Zhou appelés "Zhou Li", les empereurs ont droits à des conjointes simultanées :

  • 1 Impératrice
  • 3 Madame ou Consort
  • 9 Impériales concubines
  • 27 Shifus
  • 81 Epouses Impériales

HEGEMONIE

Les souverains comme Ba Wang, hégémonique, ont accordé une suzeraineté à certains de ses rois subordonnés mais qui par stratégie n'ont pas cherché à revendiquer le titre d'empereur afin de conserver leurs frontières d'une époque à l'autre. Tel est le cas de Xiang Yu, qui s'est nommé lui-même Xichu BAWANG, Western Chu Hegemon, a octroyé à ses généraux subordonnés pendant ses compagnes de conquête dont ceux qui sont vaincus, des titres comme Wang signifiant rois des Etats au sein de son hégémonie.

ROYAUTE

En se conférant dans la section destinée aux empereurs, les souverains se font appeler le "Di" durant la dynastie des Xia et Shang et alors que sous la dynastie des Zhou leur appellation s'est changée en "Wang", un titre de Chef d'Etat maintenu jusqu'à la dynastie des Qin. Le titre "Wang" n'a rien à voir avec le nom de famille commun Wang bien qu'il n'y ait jamais eu d'incidence précise royale. Dans la traduction anglaise, les souverains de ces époques furent habituellement dénommés en tant que "roi" ou "empereur".

DYNASTIE ZHOU

La dynastie des Zhou est une dynastie qui a précédé l'unification totale de la Chine ancienne sous la dynastie des Qin. Elle fut le premier empire qui a concocté une énorme extension de territoire, d'envergure nationale, pour gagner le cadre de la notion territoriale de la Chine, le Zhouli. Etant l'ensemble des Rites des Zhou, le Zhouli fut par la suite proclamé par Confucius, un philosophe aristocrat. Il a considéré le Zhouli comme un de ces confucéens classiques chinois, en tant que modèle de structuration du gouvernement. Dans ce concept, les rangs de la noblesse dans les anciens régimes ainsi que dans les périodes de souveraineté, où la réunification est déjà installée, et les concurrents des petits Etats, seraient tirés logiquement de son catalogue de pairie. A partir de Zhouli,  dans une période bien plus tardive, où la philosophie politique confucéenne et les publications gouvernementales et où la littérature recouvrant  l'histoire de certaines personnes dont les lieux des évènements ont été notés, ont permis d'établir les classifications sociales suivantes.

Attribution des honneurs et reconnaissances : droit du clan

Le système social de la dynastie des Zhou est souvent appelé le proto-féodalisme Chinois qui s'avère être la combinaison de "Fengjian" correspondant à l'honneur et aux récompenses et de "Zongfa" correspondant à la loi du clan. Dans cette organisation, les hommes ont été classés sous une hiérarchie d'ordre décroissant :

  • Les nobles : Zhuhou
  • Messieurs les ministres de la cour royale : Qing
  • Messieurs les bureaucrates : Daifu
  • L'yeoman : Shi
  • Les roturiers : Shumin

Dans la vie courante, la classe sociale n'a aucunement une influence sur l'application du Zongfa. Cette loi s'applique à tous les rangs, une loi qui stipule que la primogéniture est applicable avec la succession des frères et sœurs. Le fils aîné de la famille issu de l'épouse principale hérite automatiquement le titre de son père au sein du système. Les autres fils issus des consorts, des concubines et des maîtresses seront octroyés d'un titre d'un rang inférieur que son père.

A travers le temps, ces termes ont perdu petit à petit leur signification originale, "Qing, Daifu et Shi" sont devenu des termes synonymes de fonctionnaires de la cour. Vers la fin de la Chine Impériale, les médecins se font appeler des "Daidu". Un moyen très fréquent afin d'augmenter sa "mianzi" (un rang assez flatteur aujourd'hui) est de se faire référer ou faire une autoréférence via un homme célèbre comme Gongzi.

Pairie dans la dynastie Zhou

Dans dynastie des Zhou, cinq notes nobiliaires le "Wǔděngjuéwèi" furent mis en place. Suivant un ordre hiérarchique décroissant on distingue :

Noblesse homme

Le Duc appelé le "Falun" est un vrai prestige pour une famille souveraine. Malgré divers bouleversements au fil du temps, tels que des changements au niveau de la lignée impériale, la Maison royale ou même un changement de dynastie causé par une adoption interne ou encore par un coup d'Etat, et que les dirigeants d'un duché auraient été séparés des souverains impériaux ou royaux, le Duc voit sa lignée se distinguer de la lignée royale ce qui  rehausse son estime vis-à-vis de la noblesse. Par conséquent, le grand-duc peut être stylé et valorisé comme étant un "duc royal". L'avantage est qu'un duc royal chinois peut jouir à la fois du titre de "prince du clan" ou à titre de courtoisie considéré comme famille "roi" ayant un rang directement sous l'empereur tout en tenant en même tant un duché.

Le Marquis appelé Hou, usuellement utilisé pour un seigneur possédant une frontière nationale et dont le rang social se trouve en-dessous du duc.

Le Comte est destiné à gouverner un territoire où un roi règne.

Le Vicomte, un titre souvent utilisé pour désigner une personne considérer en tant que "maître" comme "Kongfuzi" ou "Kongzi". Dans un sens plus large, le terme vicomte sert à surnommer une personne qui a un caractère d'enfant.

Le Baron, un terme de pairie qui est souvent utilisé pour indiquer via son nom que la personne est de sexe masculin.

Noblesse femme

Les titres des femmes membres de l'aristocratie variaient énormément à travers les dynasties et les époques qui se suivirent. Chaque conjointe de l'empereur a son propre titre et toute femme membre de l'aristocratie excepté la conjointe d'un empereur, l'impératrice, peut se faire appeler princesse "Zhu" ou "Gong". Elle a le droit d'associer sa place avec son titre si elle en possède un.

Aristocratie Chu

Le Sud de l'Etat de Chu avait une culture très distincte par rapport aux autres Etats des plaines centrales, une différence dont la noblesse en fait partie. L'aristocratie Chu est formée par le clan du roi Xiang et ses branches collatérales "Qu, Jing Zhao". En dehors des clans royaux, le système de noblesse Chu n'a pas été établi dès le départ. Le système formel Chu, avec les rangs sociaux, ne s'est installé que vers la fin de la période du Printemps Automne. Les titres tels que "Tonghu" signifiant marquis, "Zhigui" signifiant porteur éclairé ou tablette de jade, "Zhibo" porteur éclairé soie, sont apparus peu à peu. Les rangs nobles sont toujours accompagnés par une bourse d'Etat, les fiefs font toujours pairs avec les titulaires de grades les plus élevés et le titre "Jun" signifiant seigneur est employé à titre honorifique à l'exemple du seigneur Chunshen.

Dans la dynastie Chu, les titres de noblesse ne se transmettent pas de génération en génération mais s'acquièrent plutôt en guise de récompense suite à un service militaire ou civil fructueux.

DYNASTIE QIN ET HAN

Le "Wang" ou souverain, est le plus haut titre reconnu par la Chine tout entière avant la dynastie des Qin.  Les vassaux ou "Zhuhou", eux, se métrèrent juste en dessous de ce rang, possédaient des territoires qui leur été accordé suite à une succession de rois durant la dynastie des Zhou. Ce privilège est une récompense suite à leur dévouement pour leur soutien pour le roi Zhou lorsqu'une situation d'urgence se manifeste. Ils ont été classés selon les cinq ordres de la noblesse.

Une période très marquante dans l'histoire de la Chine fut la période du Printemps Automne où la majorité des rois Zhou perdirent leur pouvoir provoquant un retournement de situation. Les puissants vassaux devinrent le facto souverain de la Chine. Une autre époque mémorable fût la période des Royaumes combattants où la majorité des combattants se sont proclamés "Wang" ou rois et osaient même s'égaler au roi Zhou. Plus tard, Qin ShiHuang, ex Zheng, roi de l'Etat Qin a réussi à s'emparer du pouvoir en renversant tous les vassaux et réussissait à unifier la Chine. Par la suite il a adopté un nouveau titre "Huangdi" signifiant empereur. Durant son règne, Qin ShiHuang a supprimé tous les titres de noblesse héréditaire en le remplaçant par des titres acquis par le mérite vu qu'il est le parrain du légalisme. Il a obligé tous les nobles de la capitale à se dessaisir de leurs terres afin qu'ils soient transformés en districts administratifs et dont les dirigeants devraient être sélectionnés par ordre de mérite. Après la mort de Qin Shi Er, le dernier souverain à avoir utilisé le titre Huangdi (en notant que Zying son successeur a préféré utiliser le titre de Roi de Qin plutôt qu'empereur), Xiang Yu s'auto-nommait Hegemon Roi de Chu Occidental plutôt qu'empereur. Dans son époque Xiang Yu a offert au Roi Huai de Chu II le titre en tant qu'empereur de Chu ou l'empereur vertueux du Sud de Chu et a également octroyé à ses alliés, y compris Liu Bang, des titres importants et ainsi qu'une place pour administrer. "Xiang LiuBang" la principauté des Han s'apprêta à le remplacer pour diriger la Chine.

Liu Bang, le concepteur de la dynastie des Han a continué à utiliser le titre de Huangdi. Durant sa conquête, il a offert à chacun de ses alliés une parcelle de terre pour en faire leur propre "royaume" et où ils pouvaient prendre le titre de Wang.  Plus tard, Liu Bang a fini par tuer tous ses rois un à un et les a remplacé par des membres de sa famille. Tous ces royaumes sont restés indépendants jusqu'à la Rébellion des sept Etats. L'usage du titre Wang a assez duré pour finalement devenir le plus haut titre héréditaire en Chine ; Wang correspondait au titre de prince et en ce sens fut habituellement associé à la famille de l'empereur. Le "Falun" ou "Gong" est un titre tiré d'une pairie dont le rang en dessous fut le Wang. Ces titres ne permettant pas aux titulaires d'avoir un quelconque pouvoir sur une quelconque décision car ils sont obligés d'obéir l'empereur à la lettre étant donné qu'ils sont sous l'auspice impérial. Les deux titres furent alors réunis en "Wanggong" pour désigner tous les fonctionnaires de la cour royale.

DYNASTIE TANG

Pendant la dynastie des Tang, les nobles perdirent peu à peu leur domination sur les mandarins lorsque les examinateurs impériaux ont remplacé le système de neuf rangs.

Les dynasties qui se sont succédées ont maintenu aussi longtemps les titres héréditaires. Mais tous les titres n'étaient pas héréditaires, cependant, hérité un titre placé dans un rang très élevé est considéré comme un grand honneur vers la fin de la dynastie Qin. En cette époque, il y avait cinq classes de princes parmi tous les titres.

Quelques familles chinoises ont eu le privilège d'utiliser complètement leurs titres héréditaires, le plus connu d'entre eux fut le Duc de Saint-Yen qui est un descendant de Confucius ; d'autres comme les descendants de la lignée directe de Wen Tianxiang anoblirent en Duc de Xingguo refusaient d'utiliser leur titre héréditaire. Les "Clansmen" impériaux sont une classe qui a réussi à remonter leur descendance directe via le fondateur de la dynastie des Qin. Ils ont alors le privilège de porter une ceinture jaune pour se distinguer tandis que les collatéraux de la Maison impériale en portent une rouge. Douze niveaux de noblesse, issu d'une échelle descendante de générations successives, ont été recensé sur les descendants de chaque empereur ; dans la treizième génération, les descendants des empereurs ont été incorporés dans l'ensemble de la population tout en conservant leur ceinture afin de garder leurs titres à perpétuité selon la règle de la primogéniture en guise de reconnaissance pour leur aide dans la conquête Manchu de la Chine.

En 1912, tous les titres de noblesse ont été supprimés lorsque la Chine est mutée en une République. Cependant, ces titres se sont succinctement réinstaurés sous l'Empire de Yan Shikai et après le coup de Xang Xun. Le dernier empereur a pu ainsi conserver son titre mais est considéré en tant que monarque étranger jusqu'à ce que le coup d'Etat de 1924 survienne. Les Mandchouckouo avaient aussi entre temps des titres de noblesse.

ENNOBLIES PAR YUAN SHIKAI

Après la révolution Xhinai en 1911 causant la chute de la dynastie Qin avec son dernier empereur Puyi, le président chinois Yuan Shikai a tenté de restaurer le système impérial en s'autoproclamant empereur dans l'Empire de Chine de 1915-1916. Ce fût une tentative de courte durée étant donné qu'il a trouvé la mort 83 jours après son investiture. Pour se faire, Yuan Shikai a commencé à attribuer des titres de pairie à tous ses proches parents, amis et même aux "fans". Certains d'entre eux ont refusé l'honneur offert par Yuan.

TITRE POUR LES MONARQUES ETRANGERS

La politique traditionnelle chinoise a insisté sur le fait que "Toutes les terres couvertes par le ciel appartiennent à l'empereur et que par conséquent toutes personnes qui s'y trouvent sont tous des sujets de l'empereur". De ce fait, un monarque étrangère est appelé "Wang", un rang inférieur à l'empereur supposant alors qu'elle devrait se soumettre à l'empereur de Chine.

En chinois moderne, les Chinois appellent un roi "Wang" et un empereur "Huangdi". Etre roi a toujours été considéré comme étant un mandat du ciel. En ce sens, Victoria du Royaume-Uni a été dessiné Nü-Wang du Royaume-Uni de la Grande Bretagne et de l'Irlande qui signifie Reine et Nü-Huang de l'Inde.

AUTRES TITRES HISTORIQUES

Un titre spécial peut être attribué à une personne de rang inférieur si cette personne a effectué une mission particulière. C'est une façon de l'honorer pour que l'on reconnaisse son dévouement pour son devoir. A l'exemple d'un Protecteur général titré en tant que "Duhu" comme Ban Chao.

Bien souvent, on accordait aux généraux victorieux des louanges qui correspondaient à des noms de fonctions, tant ancien que nouveau ou même l'association des deux en guise de reconnaissance pour leur bravoure. Un exemple de ce genre de nomination fut le "Liu Bei" qui désigne la promotion de généraux de Guan Yu qui ont exterminé les rebelles au cours de la carrière militaire active. 

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