Marie Hozlman
Marie Holzman est née à Paris en 1952 (le 4 janvier). Sinologue réputée et spécialiste de la Chine contemporaine, elle est aussi connue en tant qu'écrivain, journaliste et traductrice.
Elle se démarque surtout de ses collègues sinologues par son soutien inconditionnel aux dissidents chinois. Elle a mené plusieurs combats engagés pour les victimes de la répression en Chine. Elle s'est battue à maintes reprises pour défendre des causes relatives au Droit de l'Homme notamment la cause tibétaine.
Sa formation
Bien que née en France, Marie Holzman a effectué une partie de ses études en Asie. Elle a visité Taïwan, le Japon et la République populaire de Chine entre 1972 et 1980. Sa participation au « printemps de Pékin » en 1978 est un exemple concret de ses actions sur le terrain et la source d'inspiration directe de ses écrits.
Ses travaux
Marie Holzman a publié différents types d'ouvrages tout au long de sa carrière : articles, livres, éditions, traductions. Parmi ses œuvres les plus marquantes, on recense les ouvrages documentés sur les personnalités marquantes du mouvement démocratique chinois comme Wei Jingshen (« Un chinois inflexible », 2005), Lin Xiling ou encore Liu Qing. Journaliste à ses heures, Marie Holzman écrit de façon régulière, des articles pour la presse écrite (la revue « Politique internationale »).
Ses titres honorifiques
Marie Holzman a reçu de nombreux titres honorifiques durant sa vie. Elle fut nommée présidente de l'association « Solidarité Chine » qui fut créée en 1989 à la suite des manifestations de la place Tian'anmen.
Elle fut ensuite désignée membre du conseil d'administration de « Human Rigths in China ». Ce fut l'un de ses plus grands chantiers étant donné que la liberté et le respect des droits de l'homme en Chine étaient son centre d'intérêt. Son champ d'action le plus connu concerne sans aucun doute la question du Tibet. Elle y préconisait la nécessité d'une pression forte au niveau international sur la Chine afin de faire plier cette dernière et l'empêcher de faire traîner les choses. Elle est aussi membre d'honneur du forum Asie-Démocratie.
En 2008, elle devint la porte-parole du Collectif J.O. 2008. Elle appelait les sportifs et hauts personnalités étrangères à boycotter la cérémonie d'ouverture des jeux tant que les dirigeants chinois ne changeaient pas de position par rapport aux répressions et aux emprisonnements d'opposants tibétains.
La même année, à l'âge de 56 ans, elle reçut la distinction honorifique la plus haute du chef de l'État : la Légion d'honneur, pour l'ensemble des travaux qu'elle a accompli tout au long de sa vie.
Sa bibliographie
« Avec les Chinois » paru aux éditions Flammarion, Marie Holzman écrit ici son premier livre qui décrit la Chine de l'intérieur. Elle le publie en 1981 car elle a mis presque 5 ans (de 1975 à 1980) pour le réaliser.
« Pékin et ses environs » quant à lui, paru aux éditions Arthaud en 1986 fut réédité en 1992. Ce livre revient sur les souvenirs d'une étudiante étrangère à Pékin.
Dans le même esprit, « Chinois de Paris » édité en 1989 essaie de retracer fidèlement les différents problèmes des chinois vivant en France qui cherchent à s'intégrer. Ce livre met bien en relief le fossé entre les deux cultures.
« Chine » aux éditions Arthaud en 1992 et « Comment Lü Dongbin devint immortel », avec Chao-Pao Chen, chez Gallimard en 1995.
« Chine : on ne bâillonne pas la lumière » avec Noël Mamère, Ramsay, paru en 1997 fait partie de ses œuvres les plus militantes.
« Lin Xiling l'indomptable », chez Bayard éditions/Centurion (en 1998), « Wei Jingsheng, un chinois inflexible », sont deux des ouvrages documentés sur des personnages clés et symbolique de la lutte contre la répression en Chine. Le deuxième livre raconte l'histoire de Wei Jinsheng, un ancien Garde Rouge et fils de hauts cadres communistes. Il n'est que simple électricien du zoo de Pékin et n'avait pas encore 30 ans quand les autorités chinoises l'ont condamnée à 15 ans de réclusion. Elle le décrit comme un homme possédant deux grandes qualités rares : le courage et la lucidité. Il finit sa vie libre mais expulsé vers les Etats unis en 1997.
« L'empire des Bas-fonds » aux éditions Bleu de Chine, édité en 2003 est une œuvre de l'écrivain Liao Yiwu qui fut traduite par ses soins.
« Écrits édifiants et curieux sur la Chine du xxie siècle » avec Chen Yan, éditions de l'aube en 2004, fut sans doute le premier livre qu'elle a écrit en chinois. Il fut bien entendu traduit sous plusieurs versions depuis sa première édition.
« La pensée manipulée, Le cas chinois » est une œuvre de Hu Ping, aux éditions de l'aube, que Marie a traduit en français en 2004.
« Chine, à quand la démocratie ? Les illusions de la modernisation » avec Hu Ping. Fidèle à cet écrivain, elle entreprit de le traduire encore pour cet œuvre qui fut publié en 2005.
« Pourquoi il faut boycotter la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin » avec RSF et Marc Raimbourg, Le Cherche Midi (2008) et L'Envers des médailles : JO de Pékin 2008, aux éditions Bleu de Chine (2008) sont les deux textes majeurs qu'elle a écrits pour dénoncer les répressions violentes du gouvernement chinois au Tibet en demandant aux sportifs et hommes politiques de boycotter les Jeux et la cérémonie d'ouverture.
« Quand la terre s'est ouverte au Sichuan : Journal d'une tragédie » de Liao Yiwu est l'un des derniers livres sur la chine qu'elle a traduite en collaboration avec Marc Raimbourg. Le livre est sorti en 2010 aux éditions Buchet-Chastel.
« Dans l'empire des ténèbres » de Liao Yiwu avec Marc Raimbourg et Gao Yun, Collection Les moutons noirs, Books en 2014.