Güyük
Güyük, en mongol Güiug, ("ardent", cf. turc göyük), fils d'Ögödei, troisième fils de Gengis Khan et de son épouse principale Börte, né en 1206, et troisième khan suprême des Mongols de 1246 à sa mort en 1248. Sa mère Töregene assuma la régence de 1241, date de la mort d'Ögödei, à 1246.
Le quriltay convoqué en été 1246 à la source de l'Orkhon désigne Güyük comme grand khan. Batu, maître de l'oulous le plus puissant et adversaire de Güyük, n'y assiste pas, prétextant une maladie. Le légat du pape Jean de Plan Carpin, présent, propose à Güyük de se convertir au christianisme, mais celui-ci refuse.
Güyük poursuit la politique commencée par sa mère et cherche à consolider son pouvoir, remplaçant certains fonctionnaires par des hommes de confiance. Par la nomination de Yissu Mangu, son cousin et ami personnel, au détriment d'Hülegü comme khan de Djaghataï, il domine fermement le Turkestan, mais évite de se mêler des affaires de son puissant cousin Batu.
Güyük meurt en été 1248 alors qu'il marchait vers l'ouest avec son armée. Sa veuve, Oghul Qaïmich assume la régence jusqu'en 1251, date où le pouvoir suprême passa à Mongka (règne 1251-1259) puis à Khubilaï (règne 1260-1294), tous deux fils de Tolui, le quatrième et dernier fils de Genghis Khan et de Börte.
Les Ögödéides, dont le fief était centré sur la Mongolie, furent par la suite totalement écartés du pouvoir.