La famille et les classes sociales dans la Chine ancienne
L'unité de base de la société chinoise ancienne n'était pas l'individu mais la famille (parents, grands parents paternels, fils mariés ou non, filles non mariées et petits enfants). De fait, toutes ces personnes vivaient ensembles et lorsque un crime était commis par un de ses membres, il n'était pas rare que l'on exécute toute la famille. Ce système, que l'on jugerait aujourd'hui injuste, permettait aux yeux des dirigeants de l'époque de dissuader les criminels et de faire en sorte que les membres d'une famille veillent à la bonne conduite de chacun.
La famille, les amis et le cercle relationnel sont donc sacrés mais le reste ne concerne pas le chinois moyen de l'époque. Un vieil adage dit « Aider les autres, c'est s'attirer des ennuis ». Cette attitude, que l'on considèrerait comme égoïste aujourd'hui, s'explique cependant par les risques que l'on pouvait faire courir à l'ensemble de la famille par une attitude irresponsable.
Au sein de la famille on protégeait et respectaient en priorité les anciens. A l'inverse de nos sociétés actuelles, les enfants n'avaient que peu de valeur, en particulier les filles.
La société chinoise était très hiérarchisée pour le commun du peuple : en premier lieu on trouvait les lettrés, puis venaient les paysans, les artisans et enfin les marchands. L'idéal social de l'époque était donc de devenir lettré, afin de passer des examens et de devenir fonctionnaire impérial. Il était très mal vu de devenir soldat, pourtant l'empereur n'en manquait pas.