Dynastie Qin et ses empereurs
La dynastie Qin (秦 -221 - -207) suivit la dynastie Zhou et précéda la dynastie Han en Chine. Le mot Qin est écrit aussi Chin et il s'agit probablement de la source du mot Chine actuel. à la fin de la période des Royaumes combattants, Ying Zheng de Qin, un royaume situé à la périphérie du berceau de la culture chinoise et dirigé suivant la doctrine de l'école des Légistes, réussit à conquérir tous les autres royaumes indépendants et à unifier la Chine en un empire centralisé qu'on qualifierait aujourd'hui de totalitaire, rempla?ant ainsi le système féodal de la dynastie Zhou. Ying Zheng prit le nom de règne de Qin Shi Huangdi.
Durant son règne, il réalisa de nombreux projets de constructions grandioses. La Grande Muraille pour se protéger des Xiongnu au nord, une somptueuse tombe et de nombreux canaux et ponts. Il standardisa les poids et mesures, la monnaie, l'écriture et la largeur des essieux des chariots. Les caractères de l'ancien état des Qin devinrent standard pour toute la Chine. Il voulut aussi unifier les esprits et ordonna un autodafé des tous les livres exceptés ceux ayant valeur purement pratique, comme les traités d'agriculture et ceux de divination.
Le travail incessant exigé dans les dernières années du règne de Qin Shi Huangdi, ainsi que les brimades et arrestations arbitraires à l'égard des lettrés finirent par déclencher des révoltes et des jacqueries.
D'après la légende, sa mort soudaine permit à deux hauts-fonctionnaires de contrefaire un ordre de suicide pour l'héritier, afin qu'ils puissent promouvoir le plus jeune fils, Ying Hu Hai, comme dirigeant fantoche.
Moins de trois mois après la mort de Qin Shi Huangdi à Shaqiu, une révolte générale de paysans, soldats, prisonniers et descendants des nobles des anciens Royaumes combattants se répandit à travers toute la Chine. Chen Sheng et Wu Guan, deux soldats faisant partie d'un groupe assigné à la défense contre les Xiongnu, prirent la tête de la première rébellion.
Ying Hu Hai est rapidement tué et remplacé par son fils, Ying Zi Ying. Enfin, la dynastie Qin s'éteint dans le feu et le sang, seulement trois ans après la mort de son fondateur.
Bien que son règne ait été bref, la doctrine légiste de la dynastie Qin a laissé des traces durables en Chine, et on lui doit la centralisation administrative, l'uniformisation des poids et des mesures, des caractères et de la monnaie. La censure et la destruction systématique des livres a peut-être été la cause de la perte définitive d'une partie des fruits de la période des Cents écoles, mais, étant donné la courte durée de ce régime, une grande partie d'entre eux ont pu être retrouvés dans des cachettes ou reconstitués de mémoire. Pour avoir tenté d'éliminer, parfois physiquement, la classe des Lettrés (nous dirions aujourd'hui : les intellectuels), Qin Shi Huangdi a été soumis à la détestation générale pendant le reste de la longue histoire de la Chine impériale. Ceci n'a pas empéché Mao Zedong de se comparer dans quelques-uns de ses discours a Qin Shi Huangdi.
Princes et empereurs de la dynastie Qin
- Hiao-Wen, prince (-256/-249)
- Tchouang-Siang, prince (-249/-246)
- Qin Shi Huang, prince (-246/-221) puis empereur (-221/-210)
- Ying Zi Ying, empereur (-210/-207)
- De -207 à -202, il n'y a pas d'empereur de Chine