merci Michelem pour cet excellent article très fouillé..mais comme le dit
l' intervenant et spécialiste K. C. Zachariah ,le Kérala fait figure d 'exception...
un extrait concernant les 4 états du Nord
"
Les handicaps du Nord :Dans les États très peuplés du nord du pays (Uttar
Pradesh, Bihar, Madhya Pradesh et Rajasthan), la croissance
démographique reste rapide et les taux d'accroissement
sont aujourd'hui toujours supérieurs à 2% par
an.
Ces quatre États, qui totalisent 365 millions d'habitants
en 2001, pèsent fortement dans le total indien et
expliquent la lenteur apparente des évolutions à
l'échelle du pays.
C'est au Bihar que le taux annuel d'accroissement
naturel est le plus élevé (2,3 % en 2002).
Les
taux de natalité de l'Uttar Pradesh, du Bihar, du
Madhya Pradesh et du Rajasthan sont tous supérieurs
à 30 pour 1 000 en 2002 et
la fécondité y demeure proche
de 4 enfants par femme, contre une moyenne de 3 enfants
à l'échelle de l'Inde entière.
Les femmes de l'Uttar Pradesh, État le plus peuplé du pays (166 millions d'habitants en 2001), mettent au monde en moyenne 4,4 enfants
en 2002. Les États du Nord cumulent différents facteurs expliquant que la transition
démographique y soit plus tardive :
-
un moindre niveau d'instruction en particulier chez
les femmes ;
-
une mortalité infantile et juvénile plus élevée;
-
une couverture des services de santé plus limitée
ainsi qu'un moindre engagement politique dans la mise en oeuvre
des programmes de planification familiale ."
tout le contraire de ce qui se passe dans l' Etat du Kérala ( exceptionnel dans sa politique unique)..on peut se demander alors pourquoi, n 'est ce pas ?
une moyenne de 3 enfants par famille dans toute l' Inde, c' est pas mal et insuffisant pour une baisse de la natalité ( cela n' empêchera pas la population de vieillir...)
source
Sadasivan P. NAIR et Jacques VÉRON - 2002, «L'Inde : un
milliard d'habitants en 2001 », in La Population du
monde, Géants démographiques et défis internationaux,
J. C. CHASTELAND et J.-C. CHESNAIS (éd.), Les Cahiers de
l'Ined, n° 149, p. 227-243