Yan Zhitui
Yan Zhitui 顏之推 est un savant et un écrivain complet issu d'une famille influente du Nord de la Chine et qui a vécu au milieu du 6ème siècle. Il a rayonné sur ce période de transition durant la majorité de sa vie. Au cours de sa vie, il a servit dans plusieurs états chinois. Il a souvent fait l'objet de critiques de la part de ses pairs confucéens. En effet, Yan Zhuiti refusait la quête perpétuelle de l'immortalité de certains d'entre eux.
Biographie
Né en 531 après J.-C. à Lanyi dans la province de Shandong, Yan Zhitui a été fortement marqué par une succession de guerres et d'épisodes tragiques de son époque.Son père meurt alors qu'il n'a que 9 ans. Il a échappé de justesse à la mort durant la révolte de Hou Jing en 549-552 qui mena à la chute de la dynastie Liang à laquelle il était très attaché. Après la chute de celle-ci, il obtint une charge importante sous la dynastie Chen en devenant responsable de la bibliothèque impériale.
Durant toute sa vie, Yan Zhitui a été pris au milieu des conflits politiques qui opposaient des royaumes rivaux. S'étant enfui de Chang ‘an, capitale des Wei occidentaux, il se réfugie chez les Qi septentrionaux. Il occupa à ce moment là, une place d'honneur à l'académie impériale de Ye pendant 20 ans au cours desquelles, il a écrit une grande majorité de ces œuvres.
Battu par les Zhou du Nord, successeur des Wei occidentaux, les Qi ont du capituler et une fois encore, Yan fut emmené à Chang ‘an. Il y vécut jusqu'à la chute des Zhou et assista à l'avènement des Sui qui lui ont donné une meilleure situation. Les 10 dernières années de sa vie ont été les plus marquantes puisqu'il y a écrit la plupart de ces œuvres majeures durant cette période de sa vie. Il est mort en 591 après Jésus-Christ.
A travers ses écrits, il était en quelque sorte convaincu de l'importance de l'éducation, de la transmission des valeurs, de la préservation des richesses culturelles. En tant qu'érudit, Yan Zhitui a laissé de nombreuses traces de son passage dans la littérature chinoise. Il a occupé des fonctions essentiellement en relation avec l'écriture et le devoir de mémoire comme son poste de fonctionnaire dans l'académie impériale.
On le constate surtout à travers son œuvre « les Enseignements familiaux du Clan Yan » qu'il a finit d'écrire dans les dernières années de sa vie. Ce livre est la preuve de l'existence d'une instruction morale transmise de génération en génération. D' ailleurs cet œuvre littéraire ressemble davantage à un dictionnaire et une généalogie qu'à un livre tout court. Tout y est minutieusement détaillé. Mais loin d'être de simples constats, « les Enseignements familiaux du Clan Yan » est une ébauche de sa propre philosophie de vie personnelle. On peut le constater notamment grâce au chapitre 26 qui relate les conseils de vie qu'il donne à ses fils.
La qualité et l'universalité de son style ainsi que la grande variété des thèmes abordés en fait un des ouvrages le plus complet de son époque sur l'éducation et la morale. Le livre a rapidement connu le succès. En 20 parties, Yan
Ecrivain accompli et homme de foi, Yan Zhitui a été fortement influencé par la croyance bouddhiste à laquelle il s'est converti sous le règne de la dynastie Liang.
L'un des écrits les plus symboliques concernant cette période concernent ces « dispositions finales » qui rassemblent au fait toutes ses dernières volontés concernant sa mort et ses funérailles. Ainsi, il demande à ce que les Ecritures bouddhiques soient lus pendant la veillée et que l'Ullambana soit observée.
On y découvre même qu'il désire un enterrement simple. Il refusa les objets usuels et honorifiques qui accompagnent traditionnellement le défunt dans la tombe tels que la cire, les gâchettes d'arbalète, le porcelet de jade, les figurines métalliques. Même si les raisons de cette demande sont floues, certains spécialistes pensent que c'est un enterrement à l'image de celui de sa mère qui a du se faire dans des circonstances difficiles.
Hormis l'écriture dans lequel il excellait, Yan Zhitui était aussi un excellent calligraphe, un peintre, un musicien et un haut fonctionnaire. Il a non seulement répertorié des valeurs et des morales, il a aussi évoqué des idées nouvelles et innovantes, totalement inédites à l'époque comme par exemple l'utilisation de papier toilette.