Sous-vêtements féminins dans la Chine ancienne
Les sous-vêtements ont une place discrète à l'intérieur de l'art du costume dans la Chine ancienne. Les styles ingénieusement pudiques, les couleurs vives et l'ornementation des sous-vêtements délicatement confectionnés reflètent l'approche raffinée des Chinoises du passé envers la vie, la beauté et l'amour ainsi que leur créativité.
Le sous-vêtement, à la différence des vêtements visibles qui étaient strictement réglementés en tenant compte du rituel et du rang, offraient aux femmes l'occasion de s'habiller selon leur humeur.
Des conceptions ingénieuses
Les conceptions subtiles des sous-vêtements donnaient des impressions modifiées de la ligne de celle qui les portait, selon sa fantaisie. L'ornementation détaillée sur la lingerie ancienne reflète aussi l'individualité, de même que les modes, les coutumes et les croyances de l'époque, imprégnant ainsi les sous-vêtements de profondeur historique. Il existait principalement deux styles et conceptions du sous vêtement : une pièce de tissu sur le devant ou une tunique couvrant le devant et le dos. Tous deux étaient de formes rectangulaires, carrées, hexagonales et triangulaires, ou tout simplement à la taille du corps en question.
La conscience des couleurs
Des femmes choisissaient parfois des couleurs vives qui se combinaient dans des contrastes étonnants tels que rouge et vert ou jaune et bleu par exemple, avec des lisières en noir, or ou argent qui renforçaient l'effet visuel d'ensemble. D'autres préféraient des teintes plus raffinées dans des tons qui s'éclaircissaient ou fonçaient pour produire un effet harmonieux.
Motifs et ornements
Les Chinoises du passé portaient des dessous décorés de motifs artistiques propres à leur époque tels que des paysages, des fleurs, des oiseaux, des nuages, des personnages de mythes, de légendes ou de la littérature. Outre leur caractère décoratif, les dessins indiquaient des états spécifiques et étaient aussi symboliques. Par exemple, une pie et des fleurs de prunier, comme c'était une image évoquant l'expression Chinoise définissant une personne rayonnante de joie, représentaient le bonheur. Le symbolisme porte-bonheur incluait des chauves-souris qui représentaient la chance, ainsi que des lotus avec des poissons, qui attiraient la santé.
Un art accompli
Les aspects décoratifs sur les anciens sous vêtements demandaient un niveau élevé en broderie, couture, encollage, plaquage de pièces, embellissement etc . Les points ne devaient avoir aucune tension et le plus petit pli ou accroc sur le tissu était hors de question.
Le seul sous-vêtement jugé digne d'être porté devait être lisse, beau, léger, doux et aplani. Des détails ajoutés incluaient des dessins de fleurs sur les parties lacées du tissu, dans des styles variés de broderie, ainsi que des plumes ou de la fourrure collées pour un plus grand effet.
Variétés de sous-vêtements féminins Chinois
Moxiong: un sous-vêtement d'une seule pièce bandant les seins.qui apparut d'abord sous les dynasties du Nord (420-589) et fut populaire durant les dynasties Tang (618-907) et Song (960-1279)
Le "zhuyao" (zhu significant bouton) était le genre de sous vêtement brodé préféré des dames de la Cour sous la dynastie Qing (1644-1911)
Le "xieyi" était un sous vêtement style tunique porté pour la première fois sous la dynastie Han (206 avant JC-220 après J.C).En Chinois, "xie" signifie frivolité. Le terme "xie " laisse supposer l'attitude évasive prédominante envers même la mention de sous-vêtement.
Le "dudou" appelé aussi "doudu" était un genre de vêtement style tablier de forme carrée ou hexagonale, souvent brodé, couvrant le buste et le ventre et s'attachant à l'arrière. Le "dudou" comportait souvent une poche dans laquelle on conservait du gingembre, du musc ou d'autres herbes médicinales Chinoises supposées garder le ventre au chaud.
