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LIENS COMMERCIAUX

Route de la soie

© Chine Informations - La Rédaction
   

(miniature) Route de la soie Route de la soie

La Route de la soie 丝绸之路 était un réseau de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe allant de Chang'an (actuelle Xian) en Chine jusqu'à Antioche, en Syrie.

Introduction

La Route de la soie doit son nom à la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie, dont seuls les Chinois connaissaient le secret de fabrication. Cette dénomination, forgée au XIXe siècle, est due au géographe allemand Ferdinand von Richthofen.

En juin 2014, le réseau de routes du corridor de Chang'an Tianshan, faisant partie de la Route de la soie, a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Histoire

Les Romains devinrent de grands amateurs après qu'ils en eurent acquis, vers le début de notre ère, des Parthes : ceux-ci en organisèrent alors le commerce. De nombreux autres produits voyageaient sur les mêmes routes : pierres et métaux précieux, étoffes de laine ou de lin, ambre, ivoire, laque, épices, verre, corail, etc.

Ces routes, parcourues par des caravanes, contournaient par le nord ou le sud le désert du Taklamakan, qui est l'un des plus arides du monde. Ces deux branches possédaient différentes variantes, mais toutes ces pistes reliaient entre elles des oasis situés à la périphérie du désert et au pied des hautes montagnes des Tian Shan ou des Kunlun :

  • au nord : Tourfan, Ouroumtchi, Karachahr, Koutcha, Aksou, Kashgar ;
  • au sud : Dunhuang, Miran, Cherchen, Niya, Khotan, Yarkand.

À partir de Kashgar et Yarkand, les pistes rejoignaient la Perse ou l'Inde à travers les hautes montagnes de l'Asie centrale (Pamir, Hindu Kush et Karakoram), puis par la Sogdiane (Samarcande, Boukhara, Merv), la Bactriane (Balkh) ou le Cachemire (Srinagar). En fait, très rares étaient ceux qui parcoururent l'intégralité du trajet (Marco Polo, son père et son oncle furent de ceux-ci).

Les marchandises venues d'Orient ou d'Occident s'échangeaient dans les oasis, devenus d'importants comptoirs fréquentés par, outre les commerçants, des pèlerins, des soldats et des espions. Cette région du « Turkestan chinois » était sous la suzeraineté théorique de l'empereur de Chine, mais cette domination subissait de fréquentes éclipses due à son grand éloignement et à la difficulté d'y maintenir des garnisons suffisantes.

La longueur du parcours, les multiples dangers encourus par les voyageurs sur ces pistes soumises aux incursions de peuples belliqueux, aux attaques des brigands, et à l'extrême rigueur du climat (torride en été et glacial en hiver), rendaient très chers les produits qui transitaient ainsi entre le bassin méditerranéen et l'Extrême-Orient. Ce fut une des raisons qui incitat les Européens à rechercher une route maritime vers les pays d'Orient. La Route de la soie fut progressivement abandonnée au XVe siècle.

Elle fut également la voie par laquelle plusieurs religions étrangères pénétrèrent en Chine : bouddhisme, christianisme nestorien, judaïsme, manichéisme et islam se transportèrent au travers de ces régions jusqu'à Xi'an.

L'art bouddhique, influencé par l'art grec qui était parvenu jusque dans la vallée de l'Indus à la suite des conquêtes d'Alexandre le Grand, laissa dans de nombreux sites abandonnés plus tard et ensevelis sous les sables du désert, des vestiges redécouverts à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, et qui témoignent des influences culturelles véhiculées au Moyen Âge. Cette région vit ainsi une synthèse unique des influences indiennes, persanes, occidentales et chinoises (art dit « sérindien »).

Entre 1860 et 1925, cette région fut explorée et souvent pillée par des explorateurs et des savants occidentaux au profit des musées de Londres, Berlin, Paris ou Saint-Pétersbourg.

L'apogée de la Route de la soie correspond à l'époque de l'Empire byzantin à l'ouest et à celle qui va des Trois royaumes à la dynastie Yuan dans la zone chinoise à l'est. En plus de la route continentale, les historiens parlent aussi du « trajet de la porcelaine » ou du « trajet de la soie » à travers l'Océan indien. La route continentale diverge entre une route du nord et une route du sud.

Elle est un sujet intéressant pour ceux qui veulent observer un phénomène précoce d'intégration politique et culturelle, causé par le commerce international. Elle maintenait une culture internationale qui liait ensemble des peuples aussi divers que les Turcs, les Tokhariens, les Sogdiens, les Perses, les Byzantins et les Chinois. Elle avait un fort impact d'intégration, sur les tribus qui vivaient auparavant isolées, dans les régions qu'elle traversait. Ces peuples étaient attirés par les richesses et les opportunités qui se présentaient à eux et devenaient maraudeurs ou mercenaires. Beaucoup de leurs membres devinrent ainsi des guerriers compétents, capables de conquérir des cités riches, des terres fertiles et de forger des empires forts.

Elle a suscité le rassemblement d'états militaires fondés par des nomades de Chine du nord, amené le nestorianisme, le manichéisme, le bouddhisme et l'islam en Asie centrale et en Chine, provoque le puissant empire des Turcs Khazars. À la fin de sa gloire, elle suscite le plus grand empire continental de tous les temps : l'empire des Mongols, avec ses centres politiques répartis sur toute la route (Pékin en Chine du nord, Karakorum en Mongolie orientale, Samarkand en Transoxiane, Tabriz à l'ouest de l'Iran, Astrakhan sur la Volga, Bahçesaray en Crimée, Kazan en Russie centrale, Erzurum en Anatolie orientale). Cet empire réussit à unifier ces zones auparavant liées par intermittence par des rapports commerciaux.

Cependant, l'unité politique de cette région ne survit pas à la chute de l'empire mongol. La culture et l'économie de la région en souffrent également. Les seigneurs turcs prirent l'extrémité ouest de la route à l'Empire byzantin décadent et posèrent les fondations de ce qui allaient être plus tard l'Empire Ottoman.

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