Macao
Macao 澳门 (澳門 en chinois traditionnel) , aussi appelé Aomen est une région administrative spéciale de la république populaire de Chine depuis le 20 décembre 1999. Colonisée graduellement par les portugais depuis le XVIème siècle, ces derniers en ont fait une grande ville portuaire prospère et un important centre d'échange entre la Chine, l'Europe et le Japon. Rétrocédée à la Chine à la suite d'émeutes menées par les procommunistes en 1966, Macao connaît aujourd'hui une croissance économique rapide, basée sur le fort développement du tourisme et des jeux d'argent. Le chiffre d'affaires des casinos y est d'ailleurs quatre fois plus élevé qu'à Las Vegas, ce qui fait de Macao l'une des villes les plus riches du monde.
Macao est composée de la péninsule de Macao et de deux îles, Taipa et Coloane, qui sont reliées ensemble par des terres gagnées sur la mer (l'isthme de Cotai), totalisant en tout une superficie de 29,5 km2.
Depuis la date de sa rétrocession le 20 décembre1999, Macao a pour nom officiel "Région administrative spéciale de Macao de la République populaire de Chine" ou RASM. Ce dernier bénéficie d'un régime spécial selon les principes du gouvernement central de la République populaire de Chine, soit "un pays, deux systèmes", similaire à celui de Hong Kong. Le gouvernement local gère tout, sauf les relations extérieures et la défense. De plus, la République populaire de Chine a garanti le maintien de son système économico-financier et de ses spécificités pour au moins 50 ans, c'est-à-dire au moins jusqu'en 2049.
Depuis près d'un siècle, le territoire de Macao s'est considérablement étendu sur la mer, passant de 11.6 km2 en 1912 à 29,2 km2 en 2007. Les multiples îles qui formaient Macao ont été peu à peu reliées entre elles, soit par les ponts, soit par le terrassement des eaux de faible profondeur du delta de la rivière des Perles. Mais c'est surtout à partir de 1991, que le rythme s'accéléra avec près de 67% de croissance entre 1991 et 2007.
Étymologie
L'appellation chinoise de Macao tirée du pinyin àomén, signifiant "porte de la baie", apparaît en premier lieu aux environs des années 1564 et notamment s'avère dériver d'une description précise. Celle-ci découle de la portion du méridional de la péninsule de Macao, pendant l'autorisation de l'établissement des Portugais; la baie y est désignée clôturée par un couple de collines qui subsistent "identiquement à des jambages d'une porte". En outre, combientième de toponymes de villes navales chinoises comportent le caractère chinois "門" désignant ainsi "une porte". Macao apparaît dans les anciens documents chinois sous distinctes dénominations, pour ne citer que háojìng, ou "huître-miroir", háojiāng, ou "fossé-fleuve" et notamment jìnghǎi, ou "miroir-mer". L'incertitude de l'originalité de ces désignations est probablement octroyée par l'historiographe chinois Fei Chengkang et plus tard, relancé par le chroniqueur du journal Le Monde connu sous le nom de Philippe Pons. Ce dernier avait représenté, tel des miroirs, les deux spacieux ports sis au septentrion ainsi qu'à l'austral, au niveau du contingent dilaté de la péninsule, sous une forme ronde.
Son appellation également tirée du terme portugais Macau qui résulte approximativement de la phonologie de la répartie attribuée par la population, et cela lorsque les navigateurs portugais sollicitèrent l'appellation du lieu : "A-Ma Gao", soit "baie de A-Má" en langue cantonaise, un nom provenant de l'existence du temple construit en l'honneur de la déesse A-Má qui s'y trouvait. Selon l'annotation initiale mentionnée par l'écrivain et explorateur portugais nommé Fernão Mendes Pintola, A-Ma Gao fut changé en Amacao, tel que Fernão Mendes Pinto l'écrit le 20 novembre 1555. Ainsi, A-Ma Gao fut changé en Amacao et notamment Macao en portugais devient Macau.
Géographiquement, Macao est établie à l'antarctique, sur le tropique du Cancer, au niveau de la côte sud de la République populaire de Chine et longeant la mer de Chine méridionale. Elle se situe dans les alentours de l'ouest du delta de la rivière des Perles, soit approximativement à 145 kilomètres de Canton et notamment, à une soixantaine de kilomètres de Hong Kong, se retrouvant alors de l'autre côté du delta. Macao dispose des limites au boréal ainsi qu'à l'occident en même temps que la zone économique spéciale de Zhuhai qui fait partie de la province de Guangdong. Son littoral mesure 47,6 km de longueur.
Transformation du terroir
Le territoire de Macao s'est abondamment étendu à la mer en un siècle, passant de 11,6 km2 dans les années 1912 à environ 29,2 km2 en 2007. Par conséquent, durant les années 1920 débutèrent ces expansions, pour ne citer que le port extérieur nommé "Ilha verde" et aussi dans les années 1930, fut créée la Praia grande. Les anciennes résidences ainsi que les renardières portugaises qui jalonnèrent naguère la côte se démarquèrent à partir du long de l'"avenue de la grande plage" située en pleine ville.
Des ponts, ainsi qu'un terrassement des eaux de faible profondeur du delta de la rivière des Perles, relièrent brièvement les archipels entre eux, formant ainsi Macao : il s'agit de l'isthme liant Taipa à Coloane. En outre, en 1968, et subséquemment dans les années 1974, celui-ci fut établi en tant que premier pont entre la péninsule et Taipa, tout comme le pont du gouverneur Nobre de Carvalho.
Plus précisément, dans les années 1991, la cadence s'accrut de 68 % jusqu'en 2007. En 1995 fut singulièrement édifié, au niveau de ces terrains, la tour de Macao. À compter des années 1997, les eaux peu profondes séparant Taipa et Coloane furent également à leur tour "dissimulées". Les casinos du Venetian, ainsi que ceux de Galaxy Macao, furent construits sur les terrains nommés Cotai, qui sont plus précisément tirés des premières syllabes de Coloane ainsi que de Taipa.
Actuellement, Macao possède une surface mesurant les 29,5 km2 et est encore apprêtée à la péninsule de Macao, pour une aire de 9,3 km2, des îles de Taipa de l'ordre de 6,8 km2 et Coloane dans les 7,6 km2, et plus encore de la zone de Cotai, aux alentours des 5,8 km2.
L'activité principale se centralise au sein de la péninsule de Macao, regroupant ainsi les principaux organes politiques et administratifs, ainsi que la majorité de l'industrie et les indispensables services d'équipement culturels.
En 2009, un plan visant à acquérir 3,5 km2 subsidiaires, dont 0,47 km2, a été préalablement établi, puis approuvé par Le Conseil des affaires de l'État de la République populaire de Chine
Relief
La surface du territoire de Macao est fondamentalement constituée de plaines impliquant 69 % de la surface totale, engendrées par la sédimentation naturelle, et ensuite, par les terrains conquis sur la mer. Toutefois, elle regorge incontestablement d'un nombre indéterminé et important de collines de granite abruptes, soit 20 % de l'aire totale, en tant que témoins de la masse rocheuse originelle : la colline de Guia a une hauteur de 90 m, la colline de Barra mesure dans les 73 m, la colline de Mong-Ha dans les 60 m, la colline de Penha près de 62 m, la colline de l'Île-Verte soit 57 m, la colline Monte à 52 m ainsi que la colline Dona Maria II ayant 48 m. Présentement, ces points culminants sont fréquemment dissimulés par les gigantesques constructions récentes.
Le point culminant de la RAS constitue la colline de Coloane qui plafonne dans les 170,6 m, quoique Taipa culmine à 158 m en même temps que la colline de Taipa, également grande et s'élevant à 111 m avec la colline de Taipa pequena.
Divisions administratives
Macao fut sectionnée en deux communes : la municipalité de Macao et la municipalité des Îles dans les années 1928. Ainsi, lors de la rétrocession en 1999, les communes furent chacune régentées par le biais d'un organe exécutif nommé "chambre municipale", qui est pareillement supervisée par une assemblée municipale.
- La municipalité de Macao, couvrant spécialement toute la péninsule de Macao, fut à son tour, divisée en cinq freguesias tels que celle de la Da DS, de la Nossa Senhora de Fàtima, de Santo Antonio, de Sao Lazaro ainsi que Sao Laurencos
- La municipalité des Iles fut fondée au courant des années 1928, et couvrait également les îles de Taipa et de Coloane, qui furent aussi sectionnées en deux freguesias dont :
- La Freguesia de Nossa Senhora do Carmo couvrant ainsi l'île de Taipa ;
- La Freguesia de São Francisco Xavier enveloppant notamment l'île de Coloane.
Lors de la période de transition, les municipalités et leurs organes municipaux temporaires furent irrémédiablement dissout, à la date du 31 décembre 2001 et de ce fait, un nouvel organe administratif, appelé "Institut pour les affaires civiques et municipales" ou IACM, reconquiert dorénavant toute la RAS. Par conséquent, les freguesias ne disposèrent aucunement de statut administratif et par suite, elles furent uniquement reconnues par le gouvernement, semblables à de sommaires divisions métaphoriques de Macao. Cotai, terre conquise sur la mer entre Taipa et Coloane, n'a nullement été affectée à une freguesia.
Climat
Macao, établie dans la zone de mousson et jouit d'un climat subtropical humide : en saison caniculaire, il fait chaud et humide, tandis qu'en période hivernale le temps est sec et frais.
En saison estivale, impliquant ainsi la plus longue saison de l'année à Macao, soit plus exactement entre mai et octobre, l'on trouve fréquemment de fortes pluies, des orages, des tempêtes tropicales (typhons), et des températures élevées se sentent. Simultanément, quand les vents accèdent à des vitesses aux alentours des 63 à 117 km/h, le déclenchement du code local no 8 des tempêtes tropicales est lancé, qui de ce fait, occasionne la coupure des liaisons maritimes et notamment aériennes. Récemment, exactement le 23 septembre 2008, durant le passage du typhon Hagupit qui causa énormément de dégâts, nonobstant la conjonction avec les marées d'équinoxe.
L'automne représente la plus agréable saison de l'année, qui débute particulièrement à la mi-octobre, lorsque la température de l'intérieur de la Chine décline, et s'achève notamment en mi-décembre. Le temps est ordinairement chaud avec un ciel resplendissant.
Les périodes hivernales, plus précisément en mois de janvier et février, Macao est troublée par des vagues de froid et de vents secs qui proviennent du nord de la Sibérie. Ses températures se rafraîchissent, avec des minima qui s'abaissent aux alentours des moins de 10 °C.
En mars et avril domine le printemps : le vent effluve de l'orient à l'occident, accroissant ainsi la température et l'humidité. Toutefois, relativement à cette période de l'année, les crachins humides et une faible clarté surviennent continuellement.
La mousson est la cause principale des variations climatiques absolument importantes durant l'été et l'hiver à Macao. Par suite, dans les années 2006, les valeurs absolues de la température de l'air, au maximum en été et minimale en hiver, ont été de 36,0 °C et de 6,5 °C. Par conséquent, entre 1971 et 2000, la température moyenne annuelle varie de 22,4 °C, néanmoins, la moyenne des précipitations annuelles s'élève à 2120 millimètres et la moyenne de l'humidité relative représente 79 %.
Démographie
Selon le recensement de 2011 à Macao, la ville comporte 552 503 habitants , constituant ainsi le territoire le plus densément peuplé du monde face à Monaco ainsi que Singapour, et représente alors 18 478 habitants au km2, sur une surface de 29,9 kilomètres carrés. La capacité de la population a malgré cela largement augmenté. En 1985, Macao présentait 27 050 habitants au km2, nonobstant les travaux de terrassement, accédant ainsi à l'agrandissement du territoire sur la mer, avec population de 408 500 habitants sur une surface deux fois plus petite de 15,1 km2 et a abouti en conséquence à 29 000 habitants au km2 entre les années 1940 et 1941, c'est-à-dire pendant la Seconde Guerre mondiale et lors de l'occupation japonaise de Guangzhou. A Hong Kong notamment, Macao était comparable à une surface de 13,8 km2 pour une population de 400 000 habitants.
Présentement, la croissance de la population, spécialement de la population active, est particulièrement soutenue par le biais de l'immigration en provenance de Chine continentale, des Philippines et d'autres pays d'Asie. Cependant, 24,5 % de la population active occupée représentent singulièrement la main d'œuvre importée, laquelle se chiffre à 79 467, en février 2011.
Par conséquent, durant la période 2004-2009, le taux d'accroissement démographique annuel s'élève effectivement de 4,7 % en moyenne. Malencontreusement, le taux d'accroissement naturel ne représente que 0,5 % durant la même période, le solde migratoire est ensuite représenté par la différence. Le taux de natalité désigne l'un des plus faibles mondialement: évalué à 9,03 pour mille dans les années 2011. Toutefois, elle est en hausse depuis les années 2002, quand il avait atteint 7,2 pour mille suite à 14 années successives de réduction. Pourtant, Macao évoque l'un des endroits où l'espérance de vie à la naissance est la plus forte, avec 84,4 ans en 2010 Toutefois, elle est davantage importante grâce à un taux de mortalité infantile des plus bas, soit environ 3,18 décès pour 1000 naissances. Plus concrètement, approximativement 5 100 enfants naquirent à Macao, 1 800 personnes sont décédées et notamment en 2010, 7 800 immigrèrent à Macao. La majorité est en position de sénescence démographique malgré le fait qu'elle fut partiellement cachée et cela depuis 2003 par le biais de la forte immigration de personnes en âge de travailler. De 1996 à 2010, le pourcentage de personnes âgées de plus de 65 ans a accru de 6,9 à 8,0, nonobstant le passage de 25,7 à 12,2 des personnes âgées de moins de 15 ans.
Ethnie et immigration
Selon le dernier recensement intercalaire de 2006, la population de cette région est constituée essentiellement de Chinois soit 94 % qui furent nés en Chine continentale. A Macao, 42,5 % de la population y est née, dont 3,7 % à Hong Kong et uniquement 0,3 % au Portugal. Pareillement, pour la nationalité, seulement 1,7 % de la population possède la nationalité portugaise. Cependant, la conception de "nationalité" dans les recensements de Macao a radicalement changé à partir de l'abdication, expliquant de ce fait la dissemblance entre les nombres plus avant et notamment, ceux de l'évaluation de population au cours des années 1988 qui recensaient 20,69 % de "citoyens portugais». Se basant effectivement sur la loi portugaise de la nationalité, qui est semblablement basée sur le principe du "droit du sol" jusqu'en 1976. Subséquemment, la majorité des personnes nées à Macao, préalablement avant 1976, obtenaient systématiquement la nationalité portugaise et identiquement pour toute personne née au courant des années 1976 et 1999. Au moins un des parents possédaient la nationalité portugaise. La double nationalité n'est nullement reconnue depuis 1999 par la loi sur la nationalité de la République populaire de Chine, cela s'applique notamment aux personnes nées à Macao de lignée chinoise qui acquièrent obligatoirement la nationalité chinoise.
La possession d'une ascendance mixte portugaise et asiatique ainsi que chinoise mais également malaise, indienne ou Sri Lankaise, personnes nées ou résidant à Macao ainsi que certains Chinois réformés au catholicisme et parlant le portugais sont désignés par l'appelation des Macanais ou les "fils de la terre", unissant préalablement jusqu'à la rétrocession une "minorité influente". Une majorité d'entre eux ont néanmoins émigré bien avant la rétrocession, de plus une minorité parle encore le patois macanais, fondé sur le créole portugais, qui est sur le point de disparaître.
Le portugais ainsi que le chinois représentent les langues officielles. En effet, le dialecte chinois, plus connu sous le nom cantonais est le plus parlé, dans les années 2006, par 91,9 % de la population. 38,5 % de la population parlent le mandarin et le portugais est utilisé par seulement un pourcentage de 2,4 %.
Histoire de Macao
Périodes préhistoriques et médiévales
Selon les affirmations des recherches archéologiques, la région était antérieurement peuplée aux environs de 4 000 à 6 000 ans. Au courant du XIIIe siècle, un certain nombre de Chinois fidèles à la cour Song du Sud fuient les envahisseurs mongols et aménagent dans la région après la bataille de Yamen qui s'est déroulée dans l'estuaire de la rivière des Perles à proximité de Macao, le 12 mars 1279. Ils agencèrent de nouvelles colonies de peuplement au milieu de ce qui fut le district de Xiangshan qui découlait Haojing de l'ancien nom de Macao nommé Haojing. Le "vieux temple Yongfu" duquel il ne reste plus rien, a été bâti à cette époque à Patane au nord de la péninsule de Macao, toutefois cela n'a nullement été prouvé.
La répression au sein des familles de généraux de la dynastie Yuan, laquelle fut battue par la dynastie Ming, pousse certains pêcheurs de la province de Fujian à déguerpir à proximité du sud. Par conséquent, en 1787, un rapport fut rédigé par les chefs du village de Mongha qui stipule que leurs aïeuls demeuraient jadis dans ce village depuis 300 ans, servant radicalement de base à l'histoire officielle qui souhaite que Macao soit déjà habitée avant l'arrivée des Portugais.
Colonisation et essor économique du territoire
Suite à la découverte de la route des Indes par Vasco de Gama dans les années 1498, les Portugais poursuivent notamment leurs explorations maritimes le long de la côte de l'océan Indien. En 1500, ils découvrirent néanmoins Cochin, malgré le fondement de l'Inde portugaise en 1505, de Goa dans les années 1510, de Malacca au cours des années 1509, ainsi que des fameuses "îles aux épices", des Moluques en 1512 et en 1513, ils arrivèrent dans le delta de la rivière des Perles. De ce fait, Jorge Álvares les commanda. En 1517, Fernão Peres de Andrade se dirige à Canton et l'ambassadeur Tomé Pires lui donne la permission de rencontrer à Pékin l'empereur. La construction illégale d'un fort sur l'île de Tamao et la supposée abduction d'enfants chinois par le frère de Fernão Peres de Andrade, changent néanmoins l'attitude des Chinois par rapport à l'ambassade portugaise. L'empereur décrète ensuite la prohibition de tout commerce avec les Folangji.