Les chinois en Israël
 Juifs de Chine |
Les chinois en Israël peuvent être classés en plusieurs groupes différents. La section des travailleurs temporaires en bâtiment s'impose au niveau effectif. Il y a aussi quelques petits groupes de juifs venant de Chine suite à une aliyah*, et des étudiants étrangers venus étudier dans les universités israéliennes.
ALIYAH CHINOISE
*Ce terme désigne l'acte d'immigration en Terre sainte par un Juif.
Sara Imas fut la première immigrante juive venue de Chine. Son père était juif allemand et sa mère était originaire de Jiangsu. Elle naquit et fut élevée en Chine où elle connut la Révolution culturelle. Sara vint en Israël en 1991, elle ne retourna que plus tard à Shanghai, en tant que représentante pour une compagnie de diamants. Elle obtint la nationalité israélienne au bout de 12 ans. Sur les quelques 600 familles de la ville de Kaifeng, qui se revendiquent juives depuis des générations, seulement une a pu établir une aliyah. La plupart d'entre elles ne pouvant prouver leurs descendances juives, se sont vues demander par le tribunal religieux israélien (Beth din rabbinique), de se convertir à la religion orthodoxe, afin d'être reconnues comme juives.
Le premier Amiral d'origine chinoise, Eli Marom, commandant de la marine israélienne fut nommé en 2007.
LES TRAVAILLEURS TEMPORAIRES
Ils sont estimés à 23 000, et moins de la moitié d'entre eux sont en règle. Beaucoup restent dans le pays et travaillent en violant les termes de leur visa.
ARRIVEE EN ISRAEL
Plusieurs témoignages rapportent que les travailleurs chinois paient 19 000 dollars juste pour obtenir un visa pour aller travailler en Israël. Ces sommes sont généralement payées par des prêts illégaux, pour lesquels les membres de la famille se portent garants. Il a été estimé qu'environ 70% de ces sommes sont reversées aux compagnies employeuses israéliennes. On promet des salaires de 1 500 dollars aux travailleurs chinois, qui en réalité ne perçoivent que 200 dollars. Il est courant que les entreprises confisquent les passeports, pour des soit-disantes questions de sécurité, mais finalement l'ouvrier doit payer une taxe pour que ses papiers lui soient restitués.
EXPULSION
De toutes les nationalités travaillant en Israël, les chinois sont les plus mal lotis, en effet la majorité ne sait ni parler hébreux, ni anglais. Et il n'y aucune communauté sur place pour leur venir en aide, contrairement aux autres nationalités. Ils se retrouvent donc totalement à la merci de leurs employés. S'il y a quelque chose qui ne va pas avec leur visa, s'ils ont été amenés pour faire un travail auquel ils n'ont pas été formés, ou s'ils essaient de quitter un employé qui ne tient pas compte de leurs droits, les ouvriers chinois sont immédiatement susceptibles d'expulsion.
La plupart du temps, les ouvriers chinois sont renvoyés à cause des méfaits de leur employé. Un rapport gouvernemental israélien de 1998 met en lumière certaines réalités. Si un employeur ne paie pas les honoraires exigés, il est sanctionné par l'arrestation de ses employés. Si l'employé est surpris à déplacer un ouvrier, dans un endroit différent de celui spécifié dans son visa, l'ouvrier est arrêté et expulsé.
RACISME ENVERS LES CHINOIS
En 2001, Shlomo Benizri ministre du travail et des affaires sociales a dit : "Je ne comprends vraiment pourquoi pas un restaurant a besoin d'un bridé pour me servir mon repas". Même les juifs d'origine chinoise souffrent de l'harcèlement et des mauvais traitements infligés par la Police de l'immigration.
Les ouvriers chinois se sont vus imposer des clauses humiliantes dans leurs contrats de travail. En 2003, The Guardian affirme qu'une compagnie a exigé les conditions suivantes : pas de relations sexuelles avec une femme israélienne, y compris les prostituées, et pas de mariage avec une femme israélienne. Cependant un avocat israélien (qui a préféré garder l'anonymat) affirme que ces contrats, apparemment en règle, ne pourraient pas prouver leur légalité devant un tribunal.
