Karst de Chine du Sud
Karts dans le Guangxi, en Chine.
Le karst de Chine du Sud a été inscrit au patrimoine de l'UNESCO en 2007.
Le karst est une structure géomorphologique résultant de l'érosion de formations de roches.
Il y a plusieurs millions d'années, quand les eaux recouvraient le Sud de la Chine, la sédimentation marine a formé une épaisse couche calcaire que les mouvements de la croûte terrestre ont façonnés en plateaux et vallées. Au retrait de la mer succéda l'intense activité d'érosion des eaux fluviales, rendues acides par la luxuriante couverture végétale de cette zone subtropicale.
Plusieurs milliers d'années durant, le calcaire fut dissous, emporté par les eaux de ruissellement, qui s'infiltrèrent dans le sous-sol, formant des rivières souterraines qui, à leur tour, poursuivirent le travail de dissolution, creusant un fantastique réseau de grottes et de cavernes du Yunnan au Guangxi. Par endroit, l'effondrement de ces dernières est à l'origine des ravins profonds, isolant des pitons calcaires que l'on désigne sous le nom de karsts coniques. Les Chinois, toujours en verve quand il s'agit de décrire la nature, les nomment "forêt de pierres".
En 1872, le géographe français Francis Garnier, raconte dans ses notes de voyage comment après avoir exploré le cours chinois du Mékong, il revient en Chine dans l'attention d'atteindre le Tibet. Il découvre la zone karstique des confins du Sichuan et du Guizhou qu'il décrit ainsi : "Figurez-vous une série de mamelons de formes bizarres jetés sans ordre sur un sol présentant des dépressions profondes. Ni vallées, ni chaînes de montagnes. Aucune direction générale que l'on puisse saisir. Les eaux coulent dans tous les sens. On se heurterait à chaque pas à des impossibilités géographiques…".