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Drung

© Chine Informations - La Rédaction

DrungLes quelque 5 800 Drung vivent principalement dans la vallée de la rivière Dulong du district autonome drung et nu de Gongshan, dans le nord-ouest de la province du Yunnan. Leur langue appartient au groupe tibéto-birman de la famille des langues sino-tibétaines, et elle est semblable à la langue des Nu, leurs voisins. Elle n'a pas de forme écrite, et traditionnellement, on tenait les registres et on transmettait les messages en gravant des entailles dans le bois et en attachant des nœuds.

La vallée de la rivière Dulong s'étend du nord au sud sur 150 kilomètres. Elle est flanquée à l'est par le mont Gaoligong, qui culmine à 5 000 m au-dessus du niveau de la mer, et à l'ouest par le mont Dandanglika, à 4 000 m au-dessus du niveau de la mer.
La région bénéficie de précipitations abondantes dues à l'influence des vents de mousson de l'océan Indien; les précipitations annuelles atteignent 2 500 mm. Les forêts vierges couvrent les pentes des montagnes, et les herbes médicinales, les animaux sauvages et les gisements de minéraux abondent. Dans cette zone, on ne cultivait auparavant que le maïs, le sarrasin et les haricots; toutefois, après la libération au milieu du XXe siècle, le riz et les pommes de terre ont été introduits.

Histoire

Pendant la dynastie des Tang (618-907), les lieux d'habitation des Drung étaient sous la compétence administrative des principautés de Nanzhao et de Dali. De la dynastie des Yuan (1279-1368) jusqu'à la fin de la dynastie des Qing (1644-1911), les Drung ont été gouvernés par des chefs Naxi nommés par la cour. À l'époque moderne, cette ethnie minoritaire s'est distinguée en repoussant une expédition militaire britannique en 1913. L'année 1956 a vu l'établissement du district autonome drung et nu de Gongshan; dès lors, un Drung a agi comme magistrat du district. Pour le gouvernement, la première tâche a été de fournir des instruments aratoires et de favoriser la production agricole et l'éducation. À la lumière des conditions qui prévalaient alors dans la société drung, le gouvernement a décidé que la réforme agraire serait inappropriée, et il s'est concentré sur le développement de la production.
À partir de 1954, environ 6 000 hectares de terres arables ont été mis en culture dans la vallée de la rivière Dulong. Les projets d'irrigation ont transformé une partie de la terre en rizières, ce qui était inexistant jusque-là. Quelques années après, la région a commencé à vendre des surplus de céréales à l'État. Parallèlement à l'apparition d'une production agricole accrue, on a enregistré un essor du développement de l'élevage (bovins, chèvres et porcs), de la culture d'herbes médicinales et du traitement des peaux d'animaux. Plusieurs petites centrales hydroélectriques, construites durant les deux dernières décennies, fournissent l'électricité aux villages des Drung.

Coutumes et traditions

Avant la fondation de la République populaire de Chine en 1949, la société drung maintenait beaucoup de vestiges du système communal primitif. Il y avait quinze clans patriarcaux appelés nile. Chaque nile se composait de plusieurs communes familiales, et chaque commune occupait un territoire séparé, délimité par des ruisseaux et des arêtes de montagne. Le clan était lui-même divisé en ke'eng ou villages, et les gens demeuraient dans de longues maisons communes.
La production agricole est demeurée à un niveau très bas jusqu'en 1949, principalement en raison de la nature primitive des outils de ferme des Drung. Chaque année comportait plusieurs mois de vaches maigres où le régime alimentaire devait être complété par la cueillette, la chasse et la pêche.

Les membres des ke'eng appliquaient l'agriculture collective sur des terres communes et tenaient en commun leurs activités de chasse, de pêche et de cueillette. Cependant, depuis les temps modernes, ce système a lentement cédé la place à la propriété des moyens de production par des familles ayant des liens de sang. Au fil des difficultés financières dues à la maladie ou à une dette résultant de l'imposition de taxes, les ventes de terre ont graduellement mené à l'apparition de propriétaires tyranniques. De plus, les ménages riches avaient l'habitude de faire travailler pour eux les ouvriers saisonniers et les enfants indigents.

Les Drung produisaient quelques objets d'artisanat primitif, dont des articles de bambou et de rotin, et se sont engagés dans le tissage du lin. Mais l'absence à la fois de commerçants et de villes a fait en sorte que le troc a été la seule forme d'échange.

Le ke'eng était l'organisation de base de la société drung. Ses membres se considéraient comme descendant du même ancêtre. Le prénom d'un Drung était précédé par celui de sa famille et de son père. Dans le cas d'une femme, par celui de sa mère.

Chaque ke'eng était dirigé par un kashan dont les fonctions étaient administratives et cérémoniales. Il dirigeait également la guerre et servait d'intermédiaire lors des conflits. Les ke'eng étaient des entités politiquement séparées qui formaient entre elles des alliances provisoires en période de grand danger venant des communautés extérieures.

Mariage. Le mariage au sein du même clan était interdit, et la monogamie a été la règle ces derniers temps. Toutefois, des vestiges de mariage primitif de groupe perdurent;, par exemple, plusieurs sœurs épousent parfois le même homme. La polygamie n'était également pas inconnue.

Funérailles. La dépouille des personnes décédées était inhumée en terre ou dans des troncs creusés, sauf dans les cas de décès après une maladie grave; les cadavres étaient alors incinérés ou jetés dans les rivières. Toute la parenté assistait aux funérailles, chacun apportant des offrandes sacrificielles sous forme de nourriture.

Habillement. Les Drung, hommes et femmes, laissent tomber leurs cheveux jusqu'aux sourcils à l'avant et jusqu'aux épaules à l'arrière. Traditionnellement, les hommes et les femmes s'enveloppaient dans une bâche de toile rayée attachée avec des cordes de paille ou des aiguilles en bambou. Autrefois, les plus pauvres n'avaient souvent aucun autre habillement qu'une jupe de feuilles. Au début de la puberté, les filles tatouaient leur visage avec des motifs qui changeaient selon le clan.

Habitation. La longue maison traditionnelle ke'eng -faite de rondins dans les secteurs plus au nord et de bambou plus au sud- se compose d'une salle, grande et oblongue, qui sert de lieu commun de la ke'eng, avec deux rangées de plus petites salles au fond. Chaque petite pièce est équipée d'une cheminée au milieu et constitue la demeure d'une famille individuelle. Il fut un temps où chaque ke'eng avait un grenier commun, mais cela a été remplacé par des greniers possédés par de petits groupes de familles.

Religion. Les Drung sont animistes et font des offrandes sacrificielles pour apaiser les mauvais esprits. Les chamans, et parfois le kashan, accomplissent de tels rites. Le Nouvel An drung tombe le douzième mois du calendrier lunaire. Les dates exactes et la durée de la célébration ne sont pas fixes; la célébration se prolonge tant qu'il y a de la nourriture. On abat du bétail en offrande au Ciel, et les Drung dansent autour des carcasses.

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