Tatouage chez les minorités chinoises
Les Chinois des minorités Drung et Dai ont hérité des coutumes de tatouage de leurs ancêtres.
Chez les Drung, les femmes ont des tatouages sur leurs visages. Dans le passé, les filles étaient tatouées à 12 ou 13 ans pour symboliser la maturité.
Pour réaliser le tatouage, une femme âgée enduit d'eau de suie le bout d'un bambou et dessine le motif sur le visage de la jeune fille, puis pique une aiguille dans la peau avec un bâtonnet en respectant le dessin, et enfin comble les trous avec de la suie. Après que des croûtes se soient formées, le motif bleu foncé apparaît sur le visage. La réalisation est exécutée entre les deux sourcils, sur le nez, autour de la bouche et sur les joues avec des points et des traits droits, formant un papillon battant des ailes.
Cette forme de tatouage est populaire dans la partie supérieure de la rivière Drung. Le long du cours inférieur, les tatouages sont plus simples, avec deux ou trois lignes sur la mâchoire inférieure.
Le tatouage de la minorité Drung remonte de la fin de la dynastie Ming, il y a 350 ans. À cette époque, les Drung étaient généralement attaqués par d'autres groupes ethniques, et les femmes étaient capturées comme esclaves. Pour éviter d'être violées, les femmes Drung tatouaient leur visage pour se faire moins attrayantes, et donc se protéger.
Jusqu'en 1967, bien que les femmes Drung ne fussent plus menacées par d'autres minorités, elles ont conservé cette pratique devenue symbole de la maturité.
La pratique douloureuse pour les jeunes filles a été abolie en 1967.
Le tatouage est aussi une ancienne coutume du peuple Dai et on peut encore trouver quelques personnes tatouées dans certains villages reculés ou chez les personnes âgées de la minorité Dai.
Les hommes et les femmes sont tatoués, conformément à la coutume Dai, les hommes sur
les muscles et des femmes sur le dos de la main, du bras ou entre les sourcils.
Dans les temps anciens, les enfants Dai étaient tatoués à 5 ou 6 ans, car considéré comme l'âge idéal pour un être humain. Plus tard, ils ont été tatoués entre 14 et 15 ans comme symbole de maturité.
Il n'existe aucune conception de tatouage Dai, même si le tigre ou le dragon dessinés avec du jus de plante noir sont des motifs récurrents.
Le tatouage chez les Dai a une longue histoire. La légende raconte que dans les temps anciens, ils vivaient près de la rivière et étaient souvent frappés par d'étranges créatures. Plus tard, ils découvert que la peau noire effrayait ces montres, et ont commencé à se tatouer pour se protéger.
Au fil du temps, le tatouage a perdu sa fonction d'origine et est devenu symbole de l'audace et de la bravoure des hommes et de beauté pour les femmes. Des fleurs étaient dessinées sur le dos des mains, et un point tatoué entre les sourcils des filles, symbolisant leur beauté.
