Bonsai
Les premiers bonsaïs étaient des arbres miniaturisés par des conditions climatiques ou géographiques.
Les Chinois les prélevaient dans la nature et les replantaient dans de très beaux pots en céramique.
Les notables chinois ont à leur tour désiré posséder de beaux bonsaï à l'entrée de leurs villas. Les pavillons de réception et ceux des hommes s'enorgueillissaient ainsi d'une richesse artistique de gens lettrés.
Ce sont les moines bouddhistes qui, dès le XIe siècle, ont commencé à véhiculer l'image, toujours religieuse, du bonsaï à travers l'Asie.
Les Japonais se sont alors emparés de cet art, lui donnant au XIVe siècle ses lettres de noblesse.
Ils ont établi des règles dictées par les lois de la nature.
Les arbres devenaient alors très travaillés et mis dans des poteries très épurées. Ces coupes devaient être en porcelaine, en faïence ou en grès.
Leurs tons étaient neutres : couleur de terre, beige, céladon et aussi bleu cobalt, tons plus forts mais s'alliant avec les coloris de l'arbre.
Leurs proportions étaient calculées en fonction des dimensions du bonsaï : diamètre du tronc, hauteur de l'arbre, envergure du feuillage. Ces bonsaïs devaient avoir la même silhouette que celle des grands arbres.
Ces bonsaïs devenaient donc très travaillés, mais on ne devait surtout pas s'apercevoir qu'il y avait eu un travail humain : les bonsaï paraissaient alors plus naturels, plus parfaits.
Progressivement cet art a atteint toutes les couches de la société, puis aux riches marchands qui véhiculèrent à leur tour l'image du bonsaï à travers l'Occident, pour atteindre l'homme de la rue.
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