La journée internationale des Droits de l'homme

C'est beau de parler des droits de l'homme et du sort des Chinois qui sont supposés en manquer.

Je n'ai pas vécu en Chine assez longtemps pour avoir une opinion affinée. Tout au plus puis-je avoir des interrogations.

Mais, j'y suis resté suffisamment pour m'apercevoir de tout ce qu'on avait pu me faire croire et qui était faux. Pour quiconque a une paire d'yeux qui y voient, 2 jours suffisent.

Aussi, jusqu'à plus ample informé, je crois dorénavant bien plus dans mes interrogations et les hypothèses qui en découlent que dans ce que j'entends ou lis.

D'autant qu'il ne manque pas d'occidentaux vivant en Chine depuis longtemps pour confirmer que, s'il est vrai que des problèmes existent, ils n'atteignent pas la dimension que certains voudraient leur donner.

Laoshi, vous avez su pertinemment souligner qu'il faut examiner la question dans le cadre de la façon de percevoir les choses qu'ont les Chinois. Donc ce qui nous semble critiquable peut ne pas l'être pour les personnes concernées.

Pour ma part, je n'ai pas bien eu l'occasion d'entendre des Chinois se plaindre du non respect des droits de l'homme. Mais je n'en ai de toute évidence pas assez rencontré.

Je reste donc sur ma question (Tout à fait personnelle) : Les Chinois ont-ils réellement un problème de droits de l'homme ?

Tintin, je partage presque votre question « Chine inflexible et autocratique ? » J'aurais plutôt dit « autoritaire ». Car le pouvoir n'y est pas détenu par un seul homme mais plutôt par une énorme organisation.

En fait, puisque j'essaie de savoir et puisque je n'en sais rien, je me suis fait un petit modèle que je pourrai remplacer si j'en découvre un meilleur : La Chine est un pays qui a un pouvoir politique unique et fort où les citoyens bénéficient d'une certaine franchise de liberté.

Il semble que jusqu'à la limite de la franchise chacun peut bien faire ce qu'il veut. Après la limite, attention !

Alors peut-être que cette limite n'est pas couramment atteinte par ceux qui vivent comme tout le monde.

Et puis, avoir le privilège de vivre dans le pays qui croît encore presque à deux chiffres quand les autres sont en catastrophe économique, le pays qui fait apparaitre de magnifiques villes toutes neuves au profit de minorités qui ne le demandaient même pas, le pays qui est N°1 en climatisation, qui le devient en véhicules électriques etc. Peut être que ça compense l'effort que chacun doit faire pour rester dans les rails et ne rien faire qui soit de nature à compromettre ce formidable essor qui, dépasse de loin tout ce qu'on avait connu avant.

Pour apprécier une condition il est souvent utile de procéder par comparaison. Aussi prendrai-je en référence des pays qui sont connus pour être les défenseurs des droits de l'homme.

Alors, par qui commencer pour trouver un exemple qui convienne a à tout le monde... ? ? ?

Ah ! Ca devient difficile. Dans mes exemples je vois trop des gens qui n'ont rien fait de mal et qui ne méritent pas la condition que des pays de grande humanité leur imposent.

Je crois qu'il vaut mieux que je vous adresse mon salut et que j'abandonne ce sujet pour l'instant...

Alors, à bientôt les Amis.

Gulinhusband a écrit :

C'est beau de parler des droits de l'homme et du sort des Chinois qui sont supposés en manquer.

Je n'ai pas vécu en Chine assez longtemps pour avoir une opinion affinée. Tout au plus puis-je avoir des interrogations.

Mais, j'y suis resté suffisamment pour m'apercevoir de tout ce qu'on avait pu me faire croire et qui était faux. Pour quiconque a une paire d'yeux qui y voient, 2 jours suffisent.

Aussi, jusqu'à plus ample informé, je crois dorénavant bien plus dans mes interrogations et les hypothèses qui en découlent que dans ce que j'entends ou lis.

D'autant qu'il ne manque pas d'occidentaux vivant en Chine depuis longtemps pour confirmer que, s'il est vrai que des problèmes existent, ils n'atteignent pas la dimension que certains voudraient leur donner.

Laoshi, vous avez su pertinemment souligner qu'il faut examiner la question dans le cadre de la façon de percevoir les choses qu'ont les Chinois. Donc ce qui nous semble critiquable peut ne pas l'être pour les personnes concernées.

Pour ma part, je n'ai pas bien eu l'occasion d'entendre des Chinois se plaindre du non respect des droits de l'homme. Mais je n'en ai de toute évidence pas assez rencontré.

Je reste donc sur ma question (Tout à fait personnelle) : Les Chinois ont-ils réellement un problème de droits de l'homme ?

Tintin, je partage presque votre question « Chine inflexible et autocratique ? » J'aurais plutôt dit « autoritaire ». Car le pouvoir n'y est pas détenu par un seul homme mais plutôt par une énorme organisation.

En fait, puisque j'essaie de savoir et puisque je n'en sais rien, je me suis fait un petit modèle que je pourrai remplacer si j'en découvre un meilleur : La Chine est un pays qui a un pouvoir politique unique et fort où les citoyens bénéficient d'une certaine franchise de liberté.

Il semble que jusqu'à la limite de la franchise chacun peut bien faire ce qu'il veut. Après la limite, attention !

Alors peut-être que cette limite n'est pas couramment atteinte par ceux qui vivent comme tout le monde.

Et puis, avoir le privilège de vivre dans le pays qui croît encore presque à deux chiffres quand les autres sont en catastrophe économique, le pays qui fait apparaitre de magnifiques villes toutes neuves au profit de minorités qui ne le demandaient même pas, le pays qui est N°1 en climatisation, qui le devient en véhicules électriques etc. Peut être que ça compense l'effort que chacun doit faire pour rester dans les rails et ne rien faire qui soit de nature à compromettre ce formidable essor qui, dépasse de loin tout ce qu'on avait connu avant.

Pour apprécier une condition il est souvent utile de procéder par comparaison. Aussi prendrai-je en référence des pays qui sont connus pour être les défenseurs des droits de l'homme.

Alors, par qui commencer pour trouver un exemple qui convienne a à tout le monde... ? ? ?

Ah ! Ca devient difficile. Dans mes exemples je vois trop des gens qui n'ont rien fait de mal et qui ne méritent pas la condition que des pays de grande humanité leur imposent.

Je crois qu'il vaut mieux que je vous adresse mon salut et que j'abandonne ce sujet pour l'instant...

Alors, à bientôt les Amis.

Une réflexion qui n'est pas sans fondement et qui interpelle.

Je voulais simplement que vous puissiez lire la lettre que Liu Xiaobo a écrit à sa femme , avant son procès.
Il reconnait une avancée des droits de l'homme en Chine et espère qu'ils seront davantage reconnus.

http://www.courrierinternational.com/article/2010/01/27/liu-xiaobo-je-n-ai-pas-d-ennemis

Très belle lettre, Michelem, merci de nous l'avoir fait connaître.

Liu Xiaobo a sans doute écrit cette lettre, que certains de ses amis trouvent trop indulgente pour les autorités, en veillant à ne pas indisposer inutilement ses juges à la veille de son procès. Il transgresse pourtant avec une tranquille audace les tabous de la société communiste (ou du moins officiellement telle) :

1 - "Vingt ans après, écrit-il, les âmes des victimes du 4 juin ne peuvent toujours pas reposer en paix. ; il brise ainsi l'interdit qui pèse sur les massacres de Tian'anmen, dont la plupart des jeunes gens d'aujourd'hui n'ont jamais entendu parler.

2 - il analyse de manière très fine la paranoïa d'un pouvoir obnubilé par "l'idéologie de l'ennemi [qui] peut empoisonner la mentalité d'un peuple, aviver des rivalités sans merci, détruire toute tolérance et toute raison dans une société, empêcher une nation de cheminer vers la liberté et la démocratie.

Comme l'histoire des régimes communistes le montre à l'envi, le Parti a en effet longtemps cherché à se maintenir en vie en excluant des "traîtres" (quitte à les fabriquer de toutes pièces). C'est le système de la " fraternité terreur" dans lequel les " frères" n'existent comme tels que contre les " faux frères". Bien que victime de cette stratégie, Liu Xiaobo note un changement notable de vocabulaire : en modifiant "sa qualification des événements de 1989 de « rébellion » en « tourmente politique »" , le Parti commence à entériner de fait "le caractère universel des droits de l'homme", une mention qui est devenue explicite dans la Constitution de 2004 où on lit "pour la première fois la phrase : « L'Etat respecte et protège les droits de l'homme »". Pendant des années, les dirigeants chinois, s'abritant derrière le relativisme historique et culturel, ont voulu réduire les Droits de l'homme à une sinistre mascarade constituant le discours d'escorte de l'impérialisme occidental. Ce n'est désormais plus possible...

3 - Le credo de Liu Xiaobo, affirmant qu'"aucune force n'est capable d'arrêter l'aspiration humaine à la liberté" et que "la Chine finira par devenir un Etat de droit plaçant les droits de l'homme au premier plan" est en même temps une critique implacable de l'arbitraire dont il est lui-même victime. Contre le mensonge et la violence d'Etat, il en appelle aux valeurs universelles de la liberté et de la vérité avec une détermination sans faille : "La liberté d'expression est la base des droits de l'homme, le fondement de tout sentiment humain, la mère de la vérité. Tuer la liberté d'expression, c'est bafouer les droits de l'homme, étouffer tout sentiment humain, faire taire la vérité. "

Au lieu d'en appeler à ce qu'il appelle "l'idéologie de l'ennemi", autrement dit au ressentiment et à l'esprit de vengeance, Liu Xiaobo a l'habileté de revendiquer " ses responsabilités sociales de citoyen chinois" dans son combat pour faire advenir dans les faits les droits que reconnaissent à tous les textes constitutionnels. Vous parlez de liberté, de vérité, d'égalité ? Chiche ! Je vous prends au mot ! J'attends de la Chine qu'elle mette en place un régime où " tout citoyen pourra prendre la parole sur un pied d'égalité " !

Je trouve enfin que le témoignage d'amour que Liu Xiaobo donne à sa femme a une valeur politique autant que sentimentale et humaine car les régimes autoritaires savent bien que l'amour donne la force à ceux qui aiment de " déplacer des montagnes". C'est pourquoi ils cherchent par tous les moyens à briser cette force de résistance. Savez-vous ce que les agents de la STASI faisaient pour briser les couples trop unis à son goût ? S'introduire dans l'appartement du couple, en faire disparaître un type d'objets sans valeur, par exemple, les cendriers. Le couple, rentrant du travail, ne comprend pas, chacun interroge l'autre : chéri, où as-tu mis le cendrier ? . Nous avons tous déjà vécu ce genre de scène, impossible de mettre la main sur un objet familier. Mais, évidemment, au bout de quelques jours, on se résigne et on se dit qu'on retrouvera cet objet aussi inopinément qu'on l'a perdu. Au bout de deux mois, nouvelle intervention des services secrets qui font disparaître toutes les petites cuillers ou autre objet familier sans valeur marchande. Vous imaginez la scène le soir, chacun commençant à se méfier de l'autre. Au bout de trois incursions de ce genre, c'en était fini de la solidité du couple. Je ne sais pas si les barbouzes chinois pratiquent ce genre de choses mais force est de constater en tout cas qu'aucune tracasserie n'est épargnée aux conjoints des dissidents.

Je pense très fort à Liu, condamné à 11 ans de prison et j'espère pour lui que le régime de détention chinois s'est effectivement adouci... je pense à sa femme... Je pense à tous ceux qui ont eu le courage de revendiquer la même condamnation que lui, et j'espère voir un jour un monde dans lequel la liberté, l'égalité et la vérité n'auront plus de frontières !

J'ai suffisamment ici dénoncé les atteintes des autorités chinoises aux droits de l'homme pour ne pas passer sous silence la censure à la fois stupide et honteuse que vient de subirune artiste chinoise à Paris.
Il ne fait pas bon, au pays des Droits de l'homme, mettre en cause le dogme libéral cher à notre monarque de moins en moins éclairé !
"Je viens de Chine. Je ne peux pas croire que cela m'est arrivé en France" , a déclaré l'artiste après avoir constaté que son oeuvre, détournant simplement le fameux "travailler plus pour gagner plus", avait été décrochée manu militari des façades de l'école des Beaux-Arts...
Après avoir prétendu soumettre les écrivains à un "devoir de réserve", le pouvoir UMP entend bien mettre au pas les artistes ! L'école des Beaux-Arts, qu'on avait connue moins frileuse, a déclaré que cette oeuvre était "une atteinte à la neutralité du service public" et que "des personnes du ministère de l'éducation s'en offusquaient déjà". On croit rêver ! Que n'aurait-on pas dit si cela s'était passé à Pékin au détriment d'une oeuvre française détournant les slogans communistes officiels !

Merci laoshi pour l'information.

Siu Lan Ko, 33 ans, est une artiste chinoise.


Siu Lan Ko dans une rue de Hongkong, le 4 juin 2006, traçant dans le vide les chiffres 6/4 (4 juin), date du massacre du Tian'anmen.


L'oeuvre censurée à l'école des Beaux-Arts, avec les 4 mots qui dérangent : travailler, gagner, plus, moins.



Vidéo : Interview de Siu Lan Ko.

Je suis très choquée aussi de voir qu'insidieusement la censure se met en place.Il existe désormais des mots interdits ...Pour l'instant, le mot "LIBERTE" est toujours inscrit aux frontons des mairies Françaises ...Jusqu'à quand ???