@Tian shi
Si votre message m'a particulièrement choquée, Tian Shi, c'est par qu'il compare l'incomparable ; utiliser la peau de cadavres de condamnés à mort n'a rien à voir avec une transfusion ou une greffe de peau ! Savez-vous que 60% des greffons proviennent, selon les rapports officiels du gouvernement chinois, des condamnés à mort au point que des exécutions sont programmées en fonction des besoins de la chirurgie ? Savez-vous que beaucoup d'organes sont prélevés sur les détenus vivants ? Savez-vous que, dans les années 90 encore on pouvait être condamné à mort pour vol en Chine ?
@Michelem
Vous dites, Michelem, que votre "bravo" ne concernait que l'utilisation des cosmétiques par les hommes, CKdeux prétend que le sien ne concernait que les soins de beauté mais vos lecteurs ne lisent pas dans vos pensées, ils ne lisent que vos messages.
En admettant même qu'il en aille comme vous le dites, le procédé est pour le moins choquant : alors que le message originel pointait une question cruciale pour les droits de l'homme, vous tentez botter en touche et de distraire l'attention des lecteurs vers un sujet futile.
Je rappelle, pour ceux qui ne le sauraient pas, que
"se rapprocher du point Godwin" consiste à comparer
indûment un fait contemporain quelconque avec la politique hitlérienne alors que les deux phénomènes sont
absolument étrangers l'un à l'autre. Or, si les exécutions chinoises, en dépit de leur nombre astronomique (Liao Yiwu donne le chiffre de 15 000 par an), n'ont rien à voir avec la volonté génocidaire du nazisme, je maintiens que fabriquer des antirides avec la peau des condamnés à mort chinois relève de la même logique monstrueuse que de fabriquer du savon avec les cadavres humains. Dans les deux cas, le capitalisme, poussé à son paroxysme cynique, transforme en matières premières et en marchandises les cadavres des détenus après avoir épuisé leur force productive. Dans les deux cas, il y a
"utilisation industrielle des cadavres humains" et c'est cela seulement que j'ai explicitement comparé. S'interdire d'évoquer la Shoah sous prétexte que certains l'utilisent à tort et à travers, c'est purement et simplement s'empêcher de penser et de réfléchir à partir de la réalité historique.
Pour le reste, je pense qu'il y a quelque mauvaise foi à me reprocher de ne faire
"QUE critiquer" la Chine. Le hasard veut que mon article
"Meng Jiang Nu pleurant sur la grande muraille" soit aujourd'hui à la une ; relisez tous les sujets que j'ai proposés, rappelez-vous tous les outils que j'ai mis à la disposition de tous, les leçons de chinois, les fiches de lecture, les commentaires de films, tous les coups de main que j'ai donnés à ceux qui cherchaient une traduction, comptez le nombre de mes contributions au dictionnaire, vous verrez que je passe beaucoup plus de temps à faire connaître et aimer la Chine de manière désintéressée que de la critiquer.
J'ai l'immense défaut, je le sais bien, de me préoccuper des droits de l'homme en Chine, cela indispose certains lecteurs de CI, c'est pourquoi je me tais autant que possible, mais c'est parfois au-dessus de mes forces !