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Les séries TV chinoises sont elles le miroir de la société chinoise d'aujourd'hui?


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Xian
13/05/2011 à 03:54 - Les opéras chinois...
FREDI a écrit :
je cois qu' il y a un peu plus de différences que cela, CKdeux......
mais je ne connais pas bien cette question; vu de l' extérieur oui....
l' opéra cantonais semble avoir eu son développement spécifique, et je sais qu' à Canton et Hong Kong, des académies continuent cette tradition.

juste un lien (en anglais) :

http://en.wikipedia.org/wiki/Cantonese_opera

j' aime beaucoup votre page, bravo !


comme musicien , marié à une pianiste, je suis aussi très intéressé par l opéra, vous vous en doutez...avez vous des réactions ou des statistiques de fréquentations sur les opéras chinois (Pékin, Hong Kong, Shanghai,Chengdu voire même Xii an)... s ils existent ?
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13/05/2011 à 16:50 - Les séries TV chinoises sont elles le miroir de la société chinoise d'aujourd'hui?
@ Tintin :
non, je n' ai pas de chiffres...
j' avoue que j' ai un peu de mal à me faire à l' opéra chinois...
et ma femme n' est pas une fan, elle n' allait pas en voir à Canton.
Je sais simplement qu' il existe, à HK et Canton, des académies qui en continuent la tradition....
le lien de wikipédia en anglais est la seule référence que j' ai trouvée pour le moment.
si je trouve quelque chose dessus, je vous le dirais...

Dernière édition : 14/05/2011 01h22

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15/05/2011 à 16:17 - L'Etoile du bonheur et "la société harmonieuse"
Je reprends le sujet initial de cette conversation sur les séries télévisées comme miroir de la Chine contemporaine.

La lecture des textes de Liu Xiaobo m'a permis d'en savoir plus sur le feuilleton que diffuse actuellement CCTV, L'Etoile du bonheur sonne à notre porte, dont nous avons commencé à parler un peu plus haut.

Selon l'article intitulé L'anxiété idéologique de Hu Jintao et Wen Jiabao dans La philosophie du porc, c'est Hu Jintao qui, en arrivant au pouvoir, a mis en oeuvre un programme politique visant à promouvoir une « société harmonieuse » ; à la veille du nouvel an 2006, il prononçait ainsi ses voeux à la nation chinoise : « édifier ensemble un monde harmonieux et prospère ».

Mais si la politique de Hu Jintao s'inscrit dans la ligne de la « politique d'ouverture » de Deng Xiaoping prônant « l'économie de marché et la concurrence », et dans celle de Jiang Zemin autorisant les capitalistes eux-mêmes à entrer au PCC (ce que désire évidemment l'un des héros du téléfilm, un patron enrichi), elle ne rompt pas pour autant avec les aspects les plus dogmatiques du communisme, relookés aux couleurs du confucianisme. Hu Jintao, en effet, n'a jamais accepté d'en finir avec le Stalinisme (d'où son soutien à Cuba et à la Corée du Nord) ; son credo est que « l'abandon par Khrouchtchev de l'épée que constituait Staline », phrase directement reprise de Mao, menait tout droit « à la trahison ouverte du marxisme léninisme par Gorbatchev » et donc à la fin inéluctable de l'hégémonie du Parti communiste.

Il est donc très significatif que la maison du chef du village soit décorée de cinq photos entourées de guirlandes :

A gauche : Marx et Engels
Au centre : le jeune Mao
A droite : Lénine et Staline


Les références constantes des héros du feuilleton à Confucius et à Mencius, mais aussi à Dong Cunrui, qui s'est fait exploser avec sa charge de dynamite pour bloquer l'avancée des armées du Guomindang, ou à Hua Mulan, la fille généreuse qui prend la place de son vieux père à la guerre, nous renseignent sur l'idéologie qui va de pair avec cette campagne de moralisation prétendant faire avancer ensemble « civilisation spirituelle » et « civilisation matérielle ». A chaque instant, l'abnégation, le sacrifice de soi, sont exaltés dans un contexte guerrier mythique ou historique, dans lequel s'enracine la campagne d'« émulation » au principe de la « société harmonieuse ».

Mais ce qui est le plus intéressant sans doute, dans cette série, c'est la naïveté avec laquelle le feuilleton met en scène l'entreprise de contrôle généralisé de la population dans tous les aspects de la vie quotidienne qu'implique le concept de « société harmonieuse » : à chaque instant, le chef du village ou les membres du Parti peuvent faire irruption dans une maison privée pour redresser tel ou tel comportement ! Il suffit qu'un pauvre villageois ait l'audace de fabriquer une étoile géante et de la transformer en lanterne pour qu'immédiatement toute l'équipe dirigeante soit en émoi et aille bien vite le ramener à la raison... avec le sourire, harmonie oblige, bien sûr ! On ne badine pas avec le symbole de la civilité communiste !

Je vous conseille donc vivement de regarder ce feuilleton édifiant qui nous en dit beaucoup sur la Chine contemporaine et sur l'idéologie officielle qu'il s'agit de faire partager par tous les foyers, singulièrement par les foyers les plus modestes, ceux qui, justement, ne bénéficient pas de l'aisance matérielle promise à tous....

Dernière édition : 17/05/2011 17h10

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17/05/2011 à 21:51 - Le singe Zhoukoudian et la "société harmonieuse"
Je ne sais pas si cela intéresse quelqu'un, puisque je n'ai pas de réponse mais je continue mon commentaire au cas où...

j'aurais pu intituler ce message "et voilà pourquoi votre fille est muette", en hommage à Molière ; vous allez comprendre pourquoi...

L'une des caractéristiques de l'idéologie de Hu Jintao et de « la société harmonieuse », telle qu'elle s'exprime dans le feuilleton comme dans ses discours officiels, c'est qu'elle s'inscrit dans un processus évolutif, voire évolutionniste au sens darwinien du terme. Les comportements nuisibles à l'image du village s'opposent ainsi à la « civilisation » comme la sauvagerie primitive : « tu as fait la barbare », dit par exemple le chef du village à une femme qui a, de colère, renversé sa table dans une maison de thé.

Mais du « barbare » à la bête, il n'y a qu'un pas ! Le chef du village par intérim, un riche entrepreneur qui n'est autre que le fils du chef en titre (il n'est pas inutile d'ancrer dans l'idée du spectateur le principe de la légitimité dynastique de l'élite communiste), traite significativement Cui Er, le pauvre bègue, le marginal du village, de « singe Zhoukoudian » ! Or, comme chacun le sait sans doute (mais moi je ne le savais pas !), le singe Zhoukoudian est un homo erectus en qui on a voulu voir le « chaînon manquant » entre le singe et l'homme !

On retrouve ainsi, dans l'idéologie du PCC contemporain relayée par le feuilletoniste, des relents d'un curieux racisme anti-peuple ou anti-pauvre digne de Degas représentant « ses museaux humains » (sic !) à partir de l'ouvrage de Darwin, L'Expression des émotions chez les animaux et chez les hommes, paru en France en 1874 et donnant sciemment à ses danseuses des faciès de singe ou de rat !

Le bégaiement de Cui Er (très réussi) prend tout son sens dans ce contexte darwinien : le pauvre homme (ou l'homme pauvre) bégaie au seuil du langage articulé comme il piétine au seuil de l'espèce humaine ! Pour faire bonne mesure, Cui est marié, grâce à l'intervention bienveillante du comité de village transformé en « entremetteuse », à une femme muette ! Celle-ci est pourtant bien supérieure, moralement, à son misérable époux qui se laisse influencer par Mei Ganshi le bien nommé : je pense en effet qu'on peut entendre « fainéant », « propre à rien » dans « Mei Ganshi »....

Le feuilleton est donc une véritable dramatisation, à l'usage des masses, de la ligne officielle de Hu Jintao, telle que l'analyse superbement Thomas Boutonnet dans Traitement moral de la question sociale dans la « société harmonieuse » de Hu Jintao.

Hu Jintao a en réalité lancé sa nouvelle politique le 19 février 2005 devant les cadres de l'Ecole centrale du Parti avant de l'officialiser et de la médiatiser ; il a été immédiatement secondé par une « salve » de discours universitaires, sociologues, historiens, enseignants et journalistes montrant « spontanément » le bien-fondé de cette politique ; il est aussi relayé par les metteurs en scène inféodés au régime.

D'abord, Hu Jintao affirme que « la direction du pays par le Parti communiste » est la clef de voûte de la société harmonieuse : « la stabilité politique et sociale ainsi que la gouvernance à long terme et sans trouble du pays », affirme-t-il, sont nécessaires pour atteindre ce but. Or, continue-t-il, « l'harmonie d'une société et la capacité d'un pays à installer un gouvernement à long terme et sans troubles dépendent en grande partie de la qualité morale de l'ensemble de ses membres ». Il faut donc éduquer le peuple, créer littéralement « un homme nouveau » pour « lui inspirer une confiance inébranlable dans le socialisme », un « patriotisme » sans faille et une confiance aveugle dans les réformes entreprises sous la houlette bienveillante du Parti.

Mais ce discours d'apparence universaliste vise d'abord et avant tout les laissés-pour-compte de la mondialisation, les pauvres et les exploités, dont il faut obtenir l'abnégation : devenir « civilisé », c'est-à-dire accepter le déploiement d'un arsenal sécuritaire et répressif omniprésent au nom du développement économique censé faire le bonheur de tous.

Pour faciliter l'inculcation idéologique et la mémorisation de ces objectifs, Hu Jintao définit ainsi « huit honneurs et huit hontes » 八荣八耻, sous forme de diptyques opposant, en sept caractères, chacun des honneurs qui correspondent aux étoiles du feuilleton et chacune des hontes si redoutées des protagonistes :

Hu Jintao a écrit :
Aimer sa patrie avec ardeur est un honneur, porter préjudice à sa patrie est une honte
Servir le peuple est un honneur, se détourner du peuple est une honte
Prôner et préconiser la science est un honneur, l'inculture et l'ignorance sont une honte
L'âpreté à la tâche et le travail laborieux sont un honneur, le loisir et l'oisiveté sont une honte
L'union et l'entraide sont un honneur, la recherche de son propre intérêt au détriment d'autrui est une honte
L'honnêteté et la loyauté sont un honneur, l'absence de scrupules et l'appât du gain sont une honte
Observer la discipline et respecter la loi est un honneur, enfreindre la loi et transgresser la discipline est une honte
Une vie faite d'abnégation et de labeur est un honneur, une vie faite d'arrogance, de luxe, de débauche et d'oisiveté est une honte.


Sous couvert de moralisation, « les huit honneurs et les huit hontes » visent tout simplement à discipliner ceux qui sont atteints de plein fouet par la précarisation qui accompagne le capitalisme aux couleurs de la Chine et que ne veulent plus prendre en charge les services publics tandis que les nouveaux riches et les dominants s'émancipent de tout devoir altruiste et acceptent très bien, pour eux, l'oisiveté, le luxe, la débauche, l'absence de scrupules dans l'appât du gain etc.

Mais il n'est pas question, bien sûr, de montrer cette face sombre du capitalisme à la chinoise : c'est, encore une fois, ce pauvre Cui Er qui sera amené à reconnaître, dans son autocritique, qu'il s'est laissé aller à l'appât du gain, qu'il est mené par son égoïsme et non le gentil patron, aspirant communiste, qui partage au contraire ses bénéfices avec une générosité qu'on aimerait bien voir à l'oeuvre dans la réalité ! Même indulgence pour les financiers qui viennent investir au village, blanchis de leur appât du gain....

Et pour faire bonne mesure, le feuilleton, à l'instar de Hu Jintao lui-même, va naturaliser cette politique en l'inscrivant dans la continuité du confucianisme dont se revendiquent si souvent les protagonistes et jusqu'à la chanson du générique. Mais je vous reparlerai plus tard de cet aspect des choses.

Dernière édition : 17/05/2011 21h59

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09/06/2011 à 23:00 - Confucius au village
Comme je n'aime pas l'inachevé, je reprends mon analyse de ce feuilleton dont la qualité intrinsèque est proche de zéro (malgré le talent des acteurs), mais qui montre, de l'intérieur, comment l'idéologie officielle est véhiculée dans la Chine contemporaine. Car, comme l'écrit Thomas Boutonnet, « le système de propagande chinois (xuanchuan xitong 宣传系统) agit sur l'ensemble des médias existants pour diffuser l'information sur le territoire chinois ». Rien de tel que les feuilletons, donc, pour acclimater les changements politiques dans l'opinion.

Le générique de fin vante « l'excellence » des « racines » (un terme que l'on trouve aussi dans la « littérature des racines ») et « le respect des rites ». Or Il ne faut pas négliger l'effet d'une telle ritournelle sur le public. Quotidiennement répétée, elle s'inscrit dans la mémoire des téléspectateurs (je constate moi-même qu'elle me trotte dans la tête), elle sollicite leur mémoire ancestrale (d'autant plus précieuse qu'elle a été menacée de destruction par la folie meurtrière de la Révolution culturelle) au service du présent.

Tous ces termes renvoient à Confucius et à Mencius dont l'héroïne, cadre de base du PCC, rappelle à tout bout de champ qu'ils sont originaires de la région et qu'ils sont les modèles dont chacun doit s'inspirer. Ils renvoient tout particulièrement au Livre des rites [礼记] de Confucius et au modèle de la « grande unité » [大同] dont Hu Jintao revendique explicitement l'héritage dans ses discours : « Le Livre des rites décrit une société idéale dans laquelle le dao était habité et la terre appartenait à tous, les hommes talentueux et vertueux [au pouvoir] inspiraient la confiance et entretenaient l'harmonie. » En écho à cet âge idyllique où régnaient des hommes soucieux du bien public, Hu Jintao affirme que « la direction du pays par le Parti communiste et son système socialiste constituent les garanties les plus fondamentales pour la construction d'une société harmonieuse socialiste ». Aucune démonstration, pas même l'ébauche d'une argumentation, une simple pétition de principe : « l'harmonie » est le maître mot de la politique, le Parti est le garant de l'harmonie => toute autre politique, en particulier la démocratie, contraire à la tradition chinoise immémoriale dont Confucius est le garant, est mauvaise ! Le devoir moral de critiquer le gouvernement, pourtant affirmé par Confucius lui-même, est pudiquement ignoré : la docilité, la soumission, tels sont les objectifs de ce recours obsédant à la tradition confucéenne. Que le verbe « harmoniser » signifie « censurer » dans la « novlangue » du PCC est révélateur....

L'édification de la « société harmonieuse » [goujian hexie shehui 构建和谐社会] s'inscrit ainsi dans un processus de « naturalisation de l'ordre social établi » visant à faire accepter les inégalités sociales au nom des « principes confucianistes de concorde et d'harmonie des inégalités ». Car l'harmonie, telle que la pense Confucius, repose sur une stricte hiérarchie affirmant « la primauté de la nation sur la communauté, de la société sur l'individu, et de la famille, comme unité de base de la société, sur chacun de ses membres ». Les dirigeants communistes entretiennent donc l'harmonie en laïcisant l'idée confucéenne selon laquelle chacun a été mis à la place à laquelle il se trouve par le destin et qu'il doit accomplir sans rechigner la tâche qui lui a été assignée par les dieux. L'acceptation par chacun de ses conditions d'existence devient ainsi un devoir moral et social : « partir de l'individuel et réguler l'individu pour enrégimenter la collectivité et maintenir l'ordre social », voilà le sens du confucianisme réinterprété à la manière de Hu Jintao et par notre feuilleton. Il est très significatif à cet égard que la jolie cadre venue « civiliser » le village fasse le compte, dans l'un des derniers épisodes, des étoiles qui manquent encore aux habitants : malgré les progrès, constate-t-elle, 46 restent encore à conquérir ! 46 comportements individuels ou familiaux doivent être réformés ; il y a encore des enfants qui se soucient comme d'une guigne de la piété filiale, des brus qui ne s'entendent pas avec leur belle-mère, des égoïstes, des « barbares » à civiliser et des déviants à « rééduquer ».

Cependant encourager ainsi le retour aux racines et aux traditions fait courir un risque : celui du retour des croyances irrationnelles qui vont à l'encontre de la science sur laquelle est censée reposer la politique de « modernisation » de la Chine. Le feuilleton fait donc le grand écart en encourageant d'un côté le retour aux traditions, le respect des rites, mais en fustigeant, de l'autre, les superstitions. En fonction de l'adage ci-dessus : « l'inculture et l'ignorance sont une honte », la fiction incarnera donc ces tares dans deux personnages, une guérisseuse aux pratiques de type chamanique et la « barbare » qui redoute les pouvoirs magiques de celle-ci malgré son appartenance au PC. Au terme de la série, la sorcière, consultée par un père pour connaître les jours propices au mariage de son fils, se verra répondre que désormais, grâce à la politique des étoiles, « il n'y a plus que des jours fastes » et l'incorrigible superstitieuse cherchera à s'amender....

L'un des épisodes-clefs du feuilleton illustre parfaitement ce « grand écart » : la maison du bègue, Cui Er, est comme une verrue de pauvreté et d'abjection au centre du village, c'est pourquoi le Parti décide sa destruction pure et simple. Mais la masure, rétorque le pauvre homme, est celle de ses ancêtres, de ses « racines », son emplacement a été choisi selon les règles de la géomancie ; la détruire, ce serait faire insulte à leur mémoire et plus encore au culte qu'il doit leur rendre, aux « rites » dont Confucius ordonne qu'ils soient scrupuleusement rendus et dont la ritournelle du générique affirme qu'ils le sont ! Lorsque les bulldozers arrivent pour mettre à bas ce qui n'apparaît au chef de village que comme « un tas de crottes de chien », le « rebelle » gesticule dans une scène qui rappelle tout à la fois l'image de ce jeune homme arrêtant une colonne de chars en 1989 et les destructions de tant de quartiers historiques de Pékin ou d'ailleurs. Relogé dans une maison claire et saine par le PC, Cui Er reconnaîtra finalement qu'il aurait fallu la détruire depuis longtemps et que seuls son stupide entêtement et son égoïsme avaient jusque là empêché cette oeuvre de salubrité publique. Mieux, le bègue, dont les penchants pour le larcin et l'escroquerie apparaissent tout au long de la série, se rachète de ses fautes : il rend l'argent qu'il a extorqué à un richissime taïwanais venu investir dans le village de ses ancêtres ; et comme le vieillard insiste pour qu'il garde cet argent mal acquis (Cui Er lui a vendu trois fois son prix un de ses moutons, rentré lui-même au bercail), le « converti » cite Confucius à l'appui de son honnêteté retrouvée.

Derrière son apparente naïveté, L'Etoile du Bonheur sonne à notre porte constitue donc un parfait exemple de l'entreprise de « moralisation des classes pauvres » que met en oeuvre le PCC pour faire accepter par la population son refus de toute démocratisation réelle du régime et les inégalités qui se creusent dans « la société socialiste de marché » dont il gère le développement « harmonieux »...

Dernière édition : 09/06/2011 23h01

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GUY49
13/03/2015 à 16:18 - Les séries TV chinoises sont elles le miroir de la société chinoise d'aujourd'hui?
Je suis actuellement sur cctv un feuilleton où par moment j'ai envie d'arrêté;c'est une famille très riche où les parents voudraient absolument mariés
leurs enfants avec des familles qui ont le même statut qu'eux,et c'est la guerre en permanence entres eux,car leurs enfants tombes amoureux vers
d'autres enfants pauvres et ils leurs interdises de se mariés avec celle ou celui qu'ils auront choisies;est-ce vraiment que c'est comme ça en Chine...
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The pop's king
02/03/2020 à 01:21 - Les séries TV chinoises sont elles le miroir de la société chinoise d'aujourd'hui?
Moi j'en suis sûr.
La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.