Merci pour ce lien, Sa Dec et au fait, bienvenue sur le forum ! c'est, apparemment, votre premier sujet.
Si je comprends bien, après avoir vu cette vidéo, le film a été tourné en anglais puis post-synchronisé en français ; raison de plus pour que JJ Annaud ait songé à faire doubler le Chinois de la Chine du Nord par.... un Chinois de la Chine du Nord. Quand on a, comme lui, été si attentif à la reconstitution de l'atmosphère des années 30 au Vietnam, on aurait pu être attentif aussi à la vérité de la langue.
Dernière édition : 12/11/2010 09h33
Sa Dec D: Il y a en fait deux acteurs qui s'appellent TonY Leung !!!
Tony Leung Ka Fai (celui qui joue dans l'Amant) et Tony Leung Chiu Wai (magnifique dans "In the mood for love),tous deux nés à Hong Kong !!!
Voici la fiche de Tony Leung Ka Fai.
Tony Leung
De rien, Sa Dec, c'est gentil ; je suis toujours heureuse de faire partager mon enthousiasme, que ce soit pour les images ou pour les textes écrits....
Pour les textes dits aussi ! C'est pourquoi j'évoquais la bande son, Tintin. Le roman de Marguerite Duras est littéralement "sonorisé", (je ne l'ai pas sous la main, sinon, je vous le citerais) ; JJ Annaud a magnifiquement réussi à traduire cette atmosphère sonore et c'est à mon avis une réelle faute de goût, une dissonance (!), que d'avoir négligé ce qui, sans doute, n'apparaît que comme un détail pour la plupart des non-sinophones.
Cela ne veut pas dire, rassurez-vous, que je me compte au nombre des sinophones : le peu que je connais en chinois ne suffit pas à me qualifier comme telle. Mais je crois que la musique de la langue fait partie intégrante de l'univers sensoriel qu'il s'agit de restituer par le cinéma (je me refuse toujours, autant que possible, à regarder un film autrement qu'en VO, quelle que soit la langue du film).
Je suis peut-être plus sensible, du seul fait de mon âge, à cet aspect des choses que nombre de nos contemporains. Mon univers a été celui de la radio avant d'être celui de l'image. Je n'allais pratiquement jamais au cinéma quand j'étais enfant, la télévision n'existait pas (ou du moins ne pénétrait pas dans tous les foyers) et c'était par l'oreille que l'on s'appropriait le réel, qu'on voguait sur les ailes de l'imaginaire... Cela demeure pour moi une voie d'accès privilégiée au monde.