michelem a écrit :Iki,on s'est effectivement un peu éloigné du sujet ...Mais cette longue lutte des enseignants chercheurs (il ne faut pas les oublier !!!)et des étudiants peut s'apparenter au jeu de go par certains côtés ...Sauf que la donne est faussée, un adversaire ayant davantage de "pierres" en main,et ne cédant pas de terrain.
Avez-vous remarqué que tout mouvement concernant l'Education Nationale est quasiment voué à l'échec ???
Les enseignants, comme les étudiants ne sont pas des "forces" productives,ne crééent pas de "richesse" monnayable,n'ont pas de pouvoir de nuisance que possèdent d'autres corps de métiers ...Mis à part un boycot des examens ...jamais mis à éxécution,conscience professionnelle oblige ...
Quelle stratégie employer ???
PS Si vraiment les diplômes du cru 2009 doivent ne pas avoir de valeur sur le marché du travail ,alors autant les donner à tous.
Bon courage !!!
bonjour,
Je ne suis pas du tout d'accord avec l'action demagogique de donner des diplomes a tout le monde ( en supposant que la valeur du "cru 2009" serait inferieur au "cru 2008".
l'idee de cru et de millesime me plait assez pourtant parce qu'une annee universitaire se fait tout au long de l'annee avec des controles continus, des controles de connaissances (bi-mensuels), des examens ou partiels semestriels).
Comme le vin, si les cours sont bien assimiles et compris, le temps necessaire et utile pour les etudes respecte, le diplome ne sera que la validation des connaissances pour esperer une reconnaissance "diplomante" sur le marche de l'emploi( et le couple competences-connaissances qui va avec).
Comment voulez vous que les Grandes Ecoles francaises soient classes, si a la base les relations et les programmes tournent toujours " au vinaigre".
( voir classement de Shanghai des grandes ecoles).
La determination des enseignants ( chercheurs ou non) n'est pas a etre remis en question mais quand les memes enseignants sont prets a reprendre les cours et une minorite de continuer la greve, le rapport de force ou l'abscence de pouvoir ne se situe pas avec le gouvernement mais bien avec les eleves-etudiants.
Il faudrait ensuite arreter en France de confier les interets de l'Education Nationale a des ministres a la conquete de leur notoriete publique ( tout en utilisant des propagandes et des buts prives) d'une part;
mais aussi de suivre a l'aveugle des syndicats qui restent, malgre leurs engagements devoues, des "troupes de fonctionnaires" payes par l'Etat ( doublement en tant qu'enseignant ou de syndicaliste).
A savoir aussi que la majorite d'entre eux utilisent les jours de permanence syndicale pour enmener "leurs troupes" dans la rue, sans encourir de represailles ou de diminutions salariales.
Aussi, il faudrait arreter en France de se plaindre que "la mariee est trop belle", de "tirer sur l'ambulance" et surtout "de tirer sur la corde" des sensibilites publiques et privees, car pendant que les fonctionnaires de l'Education Nationale ( ou autres fonctionnaires) revendiquent leur laicite et leur engagement pour garder un service public ( au benefice des familles de parents d'eleves),il y en a d 'autres, dans le secteur prive ( souvent les memes familles de parents d'eleves), qui se voient imposer des reductions de salaires ( dernierement Hewlet Packard ou Hertz pour les cadres)ou subissent de plein fouet les consequences de la crise economique (on l'a vu dernierement avec les sequestrations des dirigeants ou les negociations "musclees" pour conserver l'emploi suites a des menaces reelles de licenciement).
On voit de plus en plus que ces cas ne sont pas isoles et marquent l'interet des entreprises beneficiaires a faire encore plus de benefices ( Total, Vinci...)et les petites entreprises a diminuer leur personnel ,fautes de commandes ou d'aides a la production.
Enfin je concluerai,qu'en tant qu'enseignant, notre devoir n'est pas seulement de faire cours dans de bonnes conditions mais d'encourager notre auditoire d'eleves ou d'etudiants, a devenir des adultes pret a s'assumer eux memes au prix de certaines concessions.
(la vie n'est pas rose, ni noire-ni blanche et necessite certaines nuances loin de ce manicheisme ambiant entre les "mechants" , souvent l'Etat, et les "gentils", les victimes payes par l'Etat.)
Il suffit pour cela d'arreter de se regarder le nombril "franco-francais" et regarder ailleurs comment cela se passe (l'Europe est large et compte 27 pays, aucun de ces pays a une administration modele ou concertee et pourtant il y a moins de greves).
Et pour finir totalement avec ce jeu du GO-no GO du passage des examens finaux aux vues de valider l'annee, il est plus que necessaire pour toutes les universites concernees de faire passer les examens aux etudiants tout en nivellant les priorites et les incidences des connaissances sur la credibilite du diplome.
Un examen final pour le passage de 1ere annee en 2e annee est certes moins consequent qu'une validation d'annee de licence ou de master 2.
les cours deja repris pourraient se prolonger pendant les vacances d'ete ( jusque mi-juillet et reprendre la derniere semaine d'aout) en vue de preparer les examens finaux en septembre.
La rentree 2009-2010 se faisant debut octobre 2009, ce scenario pourrait etre jouable, mais comme le dit Olivierkrb,"je dis cela et je ne dis rien".
affaires a suivre...