Sommet de l'Asem, le Japon sceptique face à la Chine
Le 04 octobre 2010
Après des semaines de tensions entre la Chine et le Japon, le Premier ministre japonais Naoto Kan et son homologue chinois Wen Jiabao n'ont pas prévu d'entretien formel afin de résoudre leur crise diplomatique, selon un source diplomatique du Point. "Aucune rencontre arrangée n'est attendue", a déclaré Satoru Satoh, porte-parole du gouvernement japonais. Cependant, les deux parties n'excluent pas une rencontre informelle entre deux discussions lundi 4 et mardi 5 octobre 2010, à Bruxelles, lors du Sommet de l'Asem.
Dimanche 3 octobre, le ministre japonais des Affaires étrangères, Seiji Maehara, a tenté d'apaiser la situation, en assurant que Tokyo et Pékin étaient deux "bons voisins" et qu'ils devaient "chercher la voie de la coexistence et d'une prospérité commune".
Le chef du gouvernement de centre-gauche, a décidé de se rendre à ce sommet, bien qu'il n'en avait pas l'intention, afin de trouver une solution au conflit avec la Chine. Le Premier ministre japonais a décidé de se rendre à Bruxelles "car le Japon doit continuer de discuter avec les pays asiatiques et européens de la manière de construire une relation avec la Chine", a précisé le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshito Sengoku, lors d'une conférence de presse, dimanche 3 octobre.
Selon la presse et des maisons de commerce japonaises cités par Le Monde, "Pékin a bloqué ses exportations de terres rares, des ressources minérales stratégiques pour les secteurs de l'électronique et de l'automobile", comme mesure de rétorsion économique contre Tokyo.
L'une des priorités des entretiens bilatéraux qu'aura le Premier ministre japonais avec d'autres dirigeants sera "d'expliquer" le différend frontalier sino-japonais, a ajouté Satoru Satoh. Tout à débuté lorsqu'un capitaine de chalutier chinois a été arraisonné le 7 septembre par les autorités nippones au large de la mer de Chine orientale revendiqués par les deux pays. La crise a éclaté, Pékin a gelé depuis tout contact avec les hauts responsables politiques japonais. Le "possible" dialogue risque d'être scruté par les analystes.
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