Les chinois consomment-ils beaucoup de médicaments?

Les chinois consomment-ils beaucoup de médicaments? Existe t-il une étude sur le sujet? Consomment t-ils plus de médicaments de la pharmacopée traditionnelle chinoise que de l'industrie pharmaceutique?

sans savoir s'il y a des études ... rien qu'en vivant avec un chinois .. on se rend compte des différences de nos relation par rapport aux médicament ...

depuis que je suis avec mon copain (et futur mari ) je consomme beaucoup moins de médicaments "chimiques" ou "occidentaux" comme il le dit .. et donc je prend des "médicaments chinois naturels" .. qu'il achete à Belleville ou que ses parents lui envoi ....

meme lui faire prendre un doliprane .... ça été un combat ... Ainsi quand nous sommes malades il faut prendre des infusions de plantes ... et manger certains fruit seché ....

mais au final son type de médication me plait bien .. meme si ça n'a pas toujours bon gout .... meme mon médecin approuve ^^

Attention toutefois, la medecine traditionnelle par les plantes et décoction etc ... est très éprouvante pour les reins. A proscrire absolument en cas d'insuffisance rénale.

Et aussi boire beaucoup d'eau ne guérit pas

Sinon je trouve que les chinois se ruent trop facilement sur l'amoxiciline, antibiotique générique...

je crois qu' en Chine, on trouve désormais de tout à ce sujet....
mon premier voyage(professionnel) en Chine était justement centré sur l' étude de la façon de soigner en Chine....

si la médecine Traditionnelle (MTC )reste très présente, les méthodes dites "occidentales" le sont tout autant désormais, voire plus selon les villes et les régions....ou les milieux....
et les jeunes générations font souvent appel à la médecine occidentale.

Là encore, tout dépend des situations et c' est difficile de généraliser.

de mon expérience, en Chine du Sud la médecine traditionnelle est encore vraiment beaucoup utilisée, ce qui n' empêche pas des hôpitaux ultra-modernes.....ou coexistent les deux médecines.
la MTC bénéficie parfois de machines très modernes et de diverses avancées techniques pour préparer les décoctions de plantes traditionnelles (c' est plus rentable !) .
beaucoup de médecins hospitaliers jouent sur les deux médecines.
Par contre, la façon de soigner diffère totalement.
en Chine, si vous rencontrez un problème médical sérieux, vous vous rendez à l' hôpital (peu ou pas de médecine de ville .... ou alors à la campagne dans les dispensaires...) et vous serez soignés....
mais pour une simple infection, on préfèrera vous mettre sous perfusion quelques heures avec des antibiotiques (ou vous faire des piqures, il faudra revenir tous les jours...) et ensuite, on considèrera le problème résolu.... (il le sera souvent, mais pour nous cela fait un peu...remède de cheval ! ).
Pour la gestion des patients telle que c' est pratiqué en Chine, c' est souvent la solution la plus simple......
et donc ce recours à des traitements dits "de choc" ou "lourds" , surprend un peu , car nous sommes plus habitués à des réponses graduées et un suivi médical plus proche.....

Pour les petites choses, l' automédication est de mise.... et il existe en Chine un très grand nombre de supérettes spécialisées en pharmacies (dont certaines sont des chaines, qu' on trouve partout ) et on peut y acheter de tout, y compris des antibiotiques en prenant conseil (ou pas...) auprès d' un vendeur qualifié (ou pas....lol...)

à côté de cela, coexistent des officines traditionnelles, des marchés traditionnels (celui de Canton est particulièrement renommé ) ou les chinois vont aussi se fournir en conseils et en produits des plus divers....



j' ajoute que dans ce domaine, le chinois qui suit la voie traditionnelle, quand il se sent un peu malade, commence d' abord par ouvrir son garde-manger ou son frigidaire pour se soigner....
mal à la gorge ? je vais préparer cela, faire telle soupe.....
il fait sec, il y a du vent ? je vais préparer ceci....

Au deuxième stade, on ajoutera quelques herbes chinoises médicamenteuses dans la cuisine ! la limite entre le condiment et le médicament est parfois ténue.....

enfin, à un stade plus avancé seulement on verra une officine ou un marché spécialisé pour obtenir une préparation plus efficace.
mais en "automédication", ce n' est pas toujours facile et il faut s' y connaitre....
des savoirs empiriques se transmettent ainsi dans les familles, chacun ayant son expérience et son domaine d' expertise.....

Ma femme étant une cantonaise assez traditionnelle, elle pratique exactement ainsi...

évidemment, ce n' est pas ainsi que j' agis professionnellement avec mes clients....
mais sur un plan personnel, j' aime assez.... et je dirais que plus je donne de médicaments aux autres, moi je pense en prendre pour moi-même.......
il est vrai qu' en France, nous sommes champions du monde dans cette catégorie.... (prise de médicaments !)

Proverbe chinois :

" Plutot que de se soigner en prenant des médicaments ,
Mieux vaut se soigner en mangeant . "

exactement Ckdeux ...

et oui Fredi ... a la maison .. Wei de la jeune génération préfere la medecine traditionnelle et refuse presque (en fait il refuse) nos médicaments ... meme pour moi .. c'est d"abord mange mieux (donc la il me fait manger tout un tas de truc de fruit seché .... ) et ensuite infusions aux plantes ... mais surtout rien d'autre d'occidentale ...

merci pour toutes ces précisions..pour répondre indirectement à la question de Lililele, je vous conseillerai la lecture de cet article sur l' existence des 2 médecines en Chine,en ville et à la campagne ( cela pourra peut être vous expliquer pourquoi les anciennes générations comme les nouvelles utilisent encore la Médecine Traditionnelle Chinoise ou préfèrent se soigner par les plantes en décoction).

extrait de l'article :
"Connexions : Comment fonctionne l'assurance médicale en Chine ?
Hubert Stüeker : Deux systèmes coexistent , l'urbain et le rural. En 2006, 187 millions d'urbains étaient couverts et 400 millions de ruraux. De plus, un nouveau système en vigueur pour les familles et les chômeurs en ville a été mis en place en 2007 et vise une couverture universelle en 2010. Mais il faut voir ce qui se cache réellement derrière ces chiffres.


En ville, l'assurance médicale est sous la juridiction du ministère du Travail et de la Sécurité sociale. En l'absence de médecine de ville, tout passe par l'hôpital. Prenons l'exemple des retraités pékinois. Ils ont tous un compte d'assurance médicale individuel et un compte commun. En cas d'hospitalisation, l'assurance médicale rembourse la totalité des frais — une fois défalqués les 20% à la charge de l'assuré et dans les limites d'un plafond de 76 000 Rmb —, à condition qu'ils correspondent à des médicaments ou des soins répertoriés dans les prescriptions remboursées. Par contre, si ces soins ne font pas partie de la nomenclature, le patient n'est pas remboursé. En soins ambulatoires, le patient tire sur son compte individuel et, une fois ce compte épuisé, paie de sa poche. Ce système est pervers car il incite les hôpitaux, pour être mieux remboursés, à faire entrer le patient à l'hôpital même pour des broutilles et pousse à la surconsommation de soins et de médicaments.


A cela s'ajoute le fait que le patient qui arrive à l'hôpital doit d'abord impérativement s'enregistrer et payer 20% du coût prévu — alors qu'il n'a pas encore vu de médecin. S'il ne paie pas immédiatement, il est renvoyé sans soin. Certes, il y a des catégories de patients — officiellement pauvres, c'est-à-dire appartenant à une catégorie reconnue comme pauvre — qui peuvent être pris en charge mais l'hôpital peut se réserver le droit de refuser leur admission par manque de ressources...

C. : Et dans les campagnes ?H. S. : Le système d'assurance médicale dépend du ministère de la Santé. Ce n'est plus l'individu qui est assuré mais une famille sous la forme d'un système créé en 2004 et appelé système médical coopératif rural. Ce système a motivé un fort mouvement d'enregistrement, ce qui est une bonne chose. Aujourd'hui, l'assuré paie 10 Rmb par an et par famille, le gouvernement local 40 et le gouvernement central 40. Cela fonctionne de façon variée. Et seulement pour les soins ambulatoires. La part restante à la charge du malade étant très élevée — entre 50 et 70% des dépenses —, la couverture n'est jamais supérieure à 40%. Certes les prix des médicaments et des soins sont moins élevés qu'en ville, mais l'assuré doit concrètement d'abord payer la totalité puis aller se faire rembourser, ce qui lui est souvent impossible.

C. : Y a –t-il des réformes en préparation? H. S. : En fait, les principales réformes ont déjà eu lieu. Mais il faut maintenant les appliquer et il y a beaucoup à faire. Il est vrai que les autorités chinoises envisagent d'autres réformes. Mais on voit se mettre en place beaucoup d'expériences pilotes sans que rien ne soit encore systématisé pour prendre force de loi.

C. : Quel est le rôle du projet Eu-Chine pour le développement de la sécurité sociale chinois auprès des autorités ?H. S. : Nous fournissons une assistance technique. Il ne s'agit pas d'exporter un modèle européen — non unifié — mais de mieux faire entrer le facteur social dans le coût du travail en Chine.

C. : Certaines de vos propositions ont-elles été acceptées?H. S. : Jusque-là, elles ont été toutes rejetées. Nous proposons un système plus transparent du financement des hôpitaux, qui les obligent à rendre des comptes, pour ne pas pousser à la surconsommation de services et de médicaments. Notre objectif est que le système puisse traiter la population vulnérable de façon moins aléatoire...."


sources
http://www.lacanchine.com/ChEncore_Psychiatrie_06.html