Les querelles des ordres monastiques chrétiens en Chine, aux 18ème et 19ème siècles
En 1615, le droit exceptionnel accordé par Rome aux Jésuites de célébrer la liturgie en chinois littéraire plutôt qu'en latin avait été accueilli dans certains cercles catholiques comme une brèche dans l'universalité de l'expression de la foi.
A partir de 1640, la querelle des rites a opposée les franciscains et les dominicains, de retour en Chine après une absence de près de 80 ans ; à leurs grands concurrents, les Jésuites. En effet, ces derniers faisaient preuves, aux yeux des franciscains et des dominicains, d'une trop grande indulgence à l'égard des rites du confucianisme, et notamment du culte des ancêtres.
En 1645, Rome prononça une première condamnation provisoire des rites. En 1707, l'empereur Kangxi répliqua en expulsant de Chine tous les missionnaires qui ne s'engagèrent pas par écrit à respecter les cérémonies traditionnelles. Trente huit Jésuites, dont 17 français et douze portugais, demeurèrent en Chine.
Au terme de près de 150 ans de tergiversations et de polémiques, en 1742, une bulle papale prohiba les rites chinois, mettant fin à la querelle.