Gothic Lolita
Le terme "Gothic Lolita" ゴシック&ロリータ (goshikku & rorîta) fait référence à une mode vestimentaire qui trouve ses fondements dans la jeune population japonaise. Il est à considérer que les tenues vestimentaires sont définies hors du contexte du cosplay ou du déguisement. Par ailleurs, il ne faut pas non plus entrer dans une vaine comparaison avec l'américanisation du style gothique.
Les origines
Il convient de remonter les origines de la culture Gothic Lolita au début des années 1990. Jusqu'à aujourd'hui, il n'existe aucune théorie ni explication probante sur la naissance de celle-ci. Par contre, l'on consent à attribuer le mérite de cette création à l'imagination de l'ancien guitariste du groupe Malice Mize et présent membre de Moi dix Mois, Mana. En effet, la star a invariablement promu le style vestimentaire à travers sa marque de vêtements appelée Moi-Même-Moitié, ainsi que son idée des trois sigles reprenant l'idéologie de Gothic Lolita : EGL ou Elegant Gothic Lolita, GL ou purement Gothic Lolita et enfin EGA ou Elegant Gothic Aristocrat.
Dans le choix de reprendre le terme de "lolita", il faut appuyer sur le fait que les Japonais n'ont en fait conservé que le côté innocent de l'héroïne de Vladimir Nabokov. C'est probablement la raison pour laquelle les lolitas arborent des tenues qui n'évoquent aucune allusion subjective comme le protagoniste du roman, mais plutôt une apparence digne des poupées victoriennes. Cette configuration modeste semble de plus renvoyer à une certaine pudeur, dans un look très sweet et gothic.
Les hommes ne sont pas en reste, dans la mesure où un amateur de cette mode est conventionnellement appelé "brololita", appellation qui exclut totalement les préceptes des travestis.
La mode
La mode telle qu'appréhendée par les instigateurs de Gothic Lolita est pavée de nombreuses règles aussi intransigeantes que précises. De véritables manuels types, considérés comme des bibles de la culture en question font quotidiennement étalage de photos, de publicités, de patrons à copier et d'instructions à l'adresse des adeptes des magazines japonais tels que Gothic & Lolita Bible, Homemade Gothic and Lolita, Frill, Parfait, ou encore Rococo.
Les tendances vestimentaires qui proposent un large choix d'assortiments comportent habituellement des catégories très habilement définies de tenues. Celles-ci véhiculeront l'image du mouvement. Par conséquent, la culture Lolita est le résultat des styles Lolita évoqués par la jeunesse nippone. Il faut entrevoir dans cette perspective des robes, des jupes amples, une prépondérance de la forme en cloche, des jupons, des bloomers pour garder cette notion de volume et d'espace, une forte dominance de la dentelle et le must en termes d'accessoires : serre-tête, mini-couronne, fleur artificielle, ruban, mini-chapeau, qui non seulement apportent une touche finale à la tenue mais semblent également orner la partie haute du corps. D'une manière générale, le port des jupes doit maintenir visible une partie du genou, exception faite des créations "Punk-industrial", "Erololita" ou encore "Aristocrat". Sont à proscrire par-dessus tous les décolletés et les tenues qui dénudent l'épaule. Il faut ensuite opter soit pour d'élégantes bottines, soit partir sur des bases qui mettent en valeur un design totalement féminin. Les souliers à bride baptisés "maryjanes" dans la mode anglo-saxonne et "babies" en France sont également acceptés car comparables aux anciens bottillons de petites filles. Un autre pylône de la culture Lolita sont les rocking horse shoes. Il s'agit de jolies ballerines compensées à bascules, conçues par Vivienne Westwood.
