Il y a moins d'une semaine, la Chine renvoyait au monde l'image glaçante d'un régime nationaliste et autoritaire, plombé par une propagande héritée de la Révolution culturelle. Depuis la catastrophe du Sichuan, le Tibet, le parcours agité de la flamme olympique et la vague nationaliste qui a suivi sont passés à la trappe. L'heure est à la compassion, à la mobilisation et à l'action, montrées sans interruption sur CCTV, la chaîne nationale. La nation est soudée par le drame et ses dirigeants envoient des signaux d'ouverture à la communauté internationale. Plus de barrages de police, plus d'entraves à la liberté d'informer. Les consignes de «sécurité» inlassablement invoquées ne sont plus d'actualité. Les journalistes, toujours interdits dans la zone tibétaine, ont jusqu'à présent été libres de leurs mouvements dans le Sichuan.
Dernière édition : 22/05/2008 04h03