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Je viens de lire "Dalai-lama, pas si zen" du journaliste Maxime Vivas


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24/11/2011 à 22:50 - Le Dalai Lama controversé : les allemands en avance sur nous !
Je suis impressionné par la richesse des articles et ouvrages écrits par les allemands sur ce sujet...
Malheureusement peu d'éditeurs français, voire aucun, ont traduits ces ouvrages dans notre langue. C'est dommage.

Néammoins quelques extraits ont été traduits. On retrouve certains liens ici :
http://www.trimondi.de/francais/articles.fr..htm

Pour ceux qui maîtrise l'anglais, l'ouvrage "l'ombre du Dalai Lama" est en version complète ici :
http://www.trimondi.de/francais/articles.fr..htm

J'aimerais savoir si Emmanuel, qui a si bien argumenté dans des posts précédents, connaissaient les sources que je présente.
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24/11/2011 à 22:57 - Version anglaise de :l'ombre du Dalai Lama
J'ai fait une erreur dans le post précédent.
Le lien vers l'ouvrage en anglais est ici :
http://www.trimondi.de/SDLE/Contents.htm
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25/11/2011 à 10:49 - Je viens de lire "Dalai-lama, pas si zen" du journaliste Maxime Vivas
Il est très bon de remettre ces liens vers le site des Trimondi.
Pour répondre à Emmanuel, c'est presque suffisant ;-)

J'ajouterai, pour répondre à Fredi, que lire le livre "Histoire du Bouddhisme tibétain, la compassion des puissant" d'Elizabeth Martens, permet d'avoir enfin toutes les clés pour comprendre ce qu'est le Bouddhisme tibétain.
http://www.amazon.fr/Histoire-Bouddhisme-tib%C3%A9tain-Compassion-Puissants/dp/2296040330

Et comme je le rappel souvent aussi, le livre de Patrick French.
http://www.amazon.fr/Tibet-tibet-Patrick-French/dp/2226159649/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1322214131&sr=1-1

On peut aussi se rendre au Tibet...il n'est d'ailleurs pas nécessaire d'entrer dans la région autonome pour se convaincre de la violence dont a fait preuve cette religion. Chez les Mosouo, dans le Yunnan, les Lamas ont imposé, avec violence, leur religion dans quelques villages, acceptant à peine d'intégrer les divinités locale au panthéon Bouddhiste pour atténuer les réactions de révoltes des locaux. On trouve donc des temples Bouddhistes en plein pays Dongba.
Par exemple sur le lac Lugu :
http://en.wikipedia.org/wiki/Lugu_Lake

Pour répondre à Emmanuel, je dirai donc simplement, j'ai vu ces temples, ces représentations démoniaques, le dieu tibétain portant des têtes coupées à la ceinture.
Rien à voir avec la pratique du Bouddhisme Zen ou la parole de Bouddha.

Le Dalaï Lama est le gardien d'une culture violente et dominatrice, pas de la parole de Bouddha.

Dernière édition : 25/11/2011 10h53

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29/11/2011 à 10:50 - Je viens de lire "Dalai-lama, pas si zen" du journaliste Maxime Vivas
Effectivement je confirme, le bouddhisme dans sa tradition tibétaine est très différent du bouddhisme zen, lui-même très loin dans sa pratique du bouddhisme des origines de Shakyamuni.

Et en effet, si on s'en tient à une lecture littérale des représentations des déités du panthéon tibétain (dont une bonne part existaient déjà dans le panthéon bouddhique indien), on n'y verra que des manifestations effrayantes et déconcertantes. Il faut, si l'on s'y intéresse vraiment, faire un effort certain pour comprendre que chaque élément décoratif représente une partie de l'enseignement bouddhique et s'adresse au pratiquant pour lui rappeler le chemin.

C'est comme si nous nous promenions dans une église sans rien connaître de l'histoire chrétienne : ces statues de saints en contemplation ou en martyrs ou de jésus sanguinolent sur sa croix nous sembleraient l'expression d'un culte masochiste et nous nous arrêterions là.

Par ailleurs, les articles du duo Victor et Victoria Trimondi, pseudos des auteurs Herbert et Mariana Röttgen ou suffisent à répondre à mes messages ou confortent l'impression d'un dialogue irrémiadiablement sans issue.

Car s'il faut partir du principe que le Dalaï Lama est un démon, on peut continuer à chercher et publier des liens vers des articles qui le confirment et toute discussion est sans objet, puisqu'elle n'existera pas. Soit on peut admettre des points de vue différents, éventuellement circonstanciés et nuancés, comme l'est toute réalité et là il est possible d'avancer.

De fait, la page des deux allemands est, selon l'expression connue, insignifiante parce qu'excessive. Robert Röttgen a créé les éditions Trikont, étroitement lié au mouvement de gauche appelé soixante-huitard, et a notamment édité "Che Guevara". A la fin des années 70, il s'est tourné vers l'ésotérisme, a abonné la littérature politique pour se tourner vers le new-age. Lui et sa femme, qui font partie de l'alliance évangélique allemande, ont contribué à la contreverse Shougden, peut-être pas parce qu'ils croient plus à ce culte superstitieux mais parce qu'il alimente leur fond de commerce anti-Dalaï Lama.

Leurs écrits ont connu un certain succès parce que manichéens, flattant des fibres gaucho-laïcardes-marxisantes, mais aussi celles de toutes les partisans d'autres religions, des catholiques jusqu'aux musulmans. Les ouvrages qui proposent des lectures plus profondes, plus nuancées aussi, et plus référencées aussi, intéressent nettement moins car d'une part elles ne réjouissent pas comme le font les écrits vachards et simplistes, et parce que d'autre part elles demandent nettement plus d'efforts au lecteur.

Ce duo se présente comme expert (de quoi et à quel titre ?), et se fondent sur des experts jamais nommés et parfois sur des liens internets inexistants.

Un autre auteur allemand, Mickaël Von Brück, thélogien et professeur en sciences religieuses à l'université de Munich a, suite à la publication des ouvrages des Röttgen, écrit un livre intitulé "Religion et politique dans le bouddhisme tibétain". Il note entre autres que les rituels tantriques ne constituent pas une forme de mysoginie primaire mais sont des métaphores de processus métaphysiques. Et il considère que Shambala n'est pas une histoire visant à être réalisée, mais un simple mythe.

Son livre a, sans surprise, eu beaucoup moins de succès que celui des deux évangélistes, car il s'adressait à l'intelligence du lecteur et pas à son côté avide de sensationnel et de scandale.

Victor et Victoria s'arrêtent, par stratégie ou ignorance, je ne sais pas, à une lecture littérale du bouddhisme tibétain, sans chercher à comprendre (ou sans vouloir le faire) le sens de ses symboles et sans nous permettre de nous en enrichir. Mais leur but n'est bien sûr pas celui-ci, ils ne voient que ce qui nourrit leurs convictions et oublient, occultent ou ne sont pas du tout intéressés par le reste.

En outre, il est bien difficile de prétendre donner des informations fiables sur cet univers sans connaître le sanscrit, le tibétain et le chinois. Mais nous ne sommes pas en présence de spécialistes (ou d'experts !) du sujet. Nous sommes face à des polémistes qui après avoir tenté plusieurs pistes de controverses rentables (leur maison d'édition de livres sur la gauche a fermé en 1986) ont trouvé un nouveau thème porteur et qui leur permet, sans beaucoup d'efforts de faire parler d'eux.

En résumé, pour trouver un condensé de lieux communs, d'approximations et de contre-vérités orientées sur le bouddhisme tibétain, vous pouvez faire confiance à Victor et Victoria (on ne sait d'ailleurs pas bien pourquoi Herbert et Mariana sont devenus les jumeaux victoriniens).
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29/11/2011 à 11:16 - Réponse à la hauteur de l'échange ...
Emmanuel,
Merci encore une fois pour cette réponse extrêmement bien documentée. vous avez pris votre temps pour répondre, et ne pas réagir à chaud.
"on ne se mire pas dans l'eau courante, le calme seul peut tout calmer" est certainement votre adage !
Pour le profane que je suis, j'ai plus appris par vos analyses que par le livre de m. Vivas tout entier. Cela dit les deux se complétent harmonieusement.
Pour revenir à notre couple allemand, bien évidemment il est plus facile de vendre en proposant du "sensationnel"; néammoins j'ai quand même beaucoup appris à travers leurs écrits sur les relations d'Hitler et de ses comparses avec l'ésotérisme. A l'heure où fleurissent les documentaires en tout genre sur le Dictateur et la seconde guerre mondiale,il est intéressant de découvrir cet aspect. Peut-être un producteur osera-t-il un jour créer des documentaires sur ce thème...
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29/11/2011 à 11:17 - Je viens de lire "Dalai-lama, pas si zen" du journaliste Maxime Vivas
Je voudrais aussi donner quelques éléments pour comprendre que si chinois et tibétains ont beaucoup en commun, ils ont aussi une culture et une approche radicalement différentes du bouddhisme (entre autres différences) qui peut permettre de saisir pourquoi le Tibet demeure une épine dans le pied du géant chinois.

Lorsque les tibétains ont découvert le bouddhisme indien, ils s'en sont saisi avec enthousiasme, l'intégrant avec une rapidité étonnante à leur culture (et comme je l'ai précisé précédemment en adaptant et créant une nouvelle langue, à ce point précise pour traduire le sanscrit que le tibétain a permis de reconstituer des textes bouddhiques qui avaient disparu en Inde). Il faut aussi tout de suite préciser que le bouddhisme qu'ont découvert les tibétains était déjà très transformé par rapport à celui des origines, puisque l'apparition de pratiques tantriques peut être situées aux environs du 4ème siècle (l'introduction du bouddhisme au Tibet datant approximativement du 7ème siècle). Ce n'est donc pas seulement parce que la culture tibétaine était empreinte de culture magique d'inspiration Bön que l'on y retrouve toutes ces déités impressionnantes, mais simplement parce que tel était déjà l'état du bouddisme en Inde.

La diffusion du bouddhisme s'était déjà faite en Chine, où il s'est acommodé, comme dans tous les pays où il s'est implanté, avec les croyances locales, et en l'occurence le Tao.

Au 8ème siècle, deux approches se sont confrontées : celle des tibétains, inspirée des indiens, consistant en une voie progressive vers l'éveil, et celle des chinois, en lien avec leur culture taoïste, de voie subite, d'éveil immédiat.

Les maîtres des deux courants se sont donc retrouvés à Lhassa au 8ème siècle pour un concile qui devait déterminer quelle voie devait être conservée au Tibet. Après de longues discussions, chacun avançant ses arguments, ce sont les partisants de la voie progressive qui l'ont emporté, puisque cette voie de l'éveil par étapes, impliquant un cheminement spirituel par l'acquisition de connaissances couplée à la méditation correspondait mieux à l'esprit tibétain.

Le Dalaï Lama à qui on peut manifestement reprocher beaucoup de choses (on ne prête qu'aux riches !), mais pas son ignorance de l'histoire du bouddhisme, a déclaré que les tibétains pratiquaient le bouddhisme indien du 4ème siècle, soit celui du temps de Nagarjuna. Et en effet, celui-ci, au delà de ses traités sur la vacuité, est aussi celui qui est connu pour avoir introduit le premier les enseignements du tantra et la pratique méditative des déités dans le bouddhisme du Bouddha.

Et c'est exactement ce bouddhisme, basé sur des méthodes de méditation impliquant des visualisations de déités, la compréhension de chacun de leurs symboles et une voie progressive vers l'éveil qui était pratiqué au Tibet et que l'on appelle le bouddhisme tibétain.

Le Chan (traduction chinoise de dhyana, "méditation", devenu Chen en Corée, puis zen au Japon, correspondait lui, dans son dépouillement et son rituel simplifié (mais très codé) à l'esprit issu du Tao des chinois.

Ces deux conceptions s'opposent toujours aujourd'hui, suscitant l'incompréhension mutuelle des chinois et de leur minorité tibétaine.
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22/02/2012 à 09:52 - Je viens de lire "Dalai-lama, pas si zen" du journaliste Maxime Vivas
Il faut aussi, à mon avis, distinguer "le pur bouddhisme" et la combinaison "le bouddhisme + la politique".

Dans quel sens évolue les conditions de vie de la masse tibétaine depuis les années 50 du siècle précédent? J'ai entendu parler de deux versions (comme  ce qui est abordé par vous). Je n'ai pas de parole là-dessus puisque je ne suis jamais allée au Tibet faire une vraie et longue étude du terrain (si on voit quelques sites touristiques on ne voit pas forcément grand-chose).

J'ai l'impression qu'à l'époque c'était l'esclavagisme; mais aujourd'hui leur culture est peut-être un peu menacée. Donc les deux côtés des choses.
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22/02/2012 à 12:45 - Je viens de lire "Dalai-lama, pas si zen" du journaliste Maxime Vivas
...avec la fuite de Chine du Dalai-lama en 1959, la théocratie dictatoriale des bouddhistes thibétains laissa la place à la modernité et à l'abolition de l'esclavage grâce au pouvoir central...

Ca c'est le discours officiel chinois que j'ai pu entendre en Chine à la télévision, "apporter les bienfaits de la civilisation " est un pretexte falacieux pour annexer des territoires.  C'est ce que nos pays ont fait pour justifier les colonies.  Le Tibet aurait évolué naturellement avec la modernité si il était resté indépendant.
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gdDoutes
04/12/2017 à 00:22 - Je viens de lire "Dalai-lama, pas si zen" du journaliste Maxime Vivas
Bref le Dai lama ne pense pas par lui mémé et se contente de reprendre les textes anciens ! Et tout ca après des années de méditations !) super !)
La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.