Le projet de droits de douane de l'UE visant les véhicules électriques chinois est préjudiciable aux deux parties
Le projet de l'Union européenne (UE) d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques chinois (VE) nuira aux deux parties, a déclaré samedi Zheng Shanjie, chef de la Commission nationale du développement et de la réforme de Chine.
Réfutant l'argument de "surcapacité" de l'industrie chinoise des nouvelles énergies, M. Zheng l'a qualifié de contraire aux principes du marché et au bon sens.
S'exprimant lors d'une réunion de haut niveau entre la Chine et l'Allemagne sur le changement climatique et la transition verte, M. Zheng a affirmé que la Chine prendrait toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits et les intérêts légitimes des entreprises chinoises.
Le développement de l'industrie chinoise des nouvelles énergies repose sur ses avantages en matière de technologies, de marché et de chaînes industrielles, a ajouté M. Zheng, précisant que c'était le résultat de la concurrence du marché plutôt que de subventions ou de pratiques déloyales.
Le taux d'utilisation de la capacité de production des véhicules à énergie nouvelle (VEN) chinois reste à un niveau relativement élevé, la plupart des produits vendus sur le marché intérieur et les exportations ne représentant que 12,5% de la production, ont montré des données officielles.
Ces dernières années, alors que la Chine continue d'élargir son ouverture de haut niveau, de nombreux constructeurs automobiles étrangers ont augmenté leurs investissements dans le pays.
Les marques étrangères implantent des usines en Chine non pas en raison de subventions, mais parce que la Chine possède la chaîne industrielle la plus complète des VE et des travailleurs qualifiés dans l'industrie automobile, a-t-il poursuivi.
La capacité de production mondiale des VEN est actuellement inférieure à la demande du marché, et les VEN chinois peuvent contribuer davantage à la transition verte et à faible émission de carbone à l'échelle mondiale, a-t-il affirmé.
Le protectionnisme ne peut pas renforcer la compétitivité, il ne fera qu'entraver les efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, a-t-il ajouté.
Il a exhorté l'Allemagne à faire preuve de leadership au sein de l'UE et à prendre les bonnes décisions.