La partie continentale de la Chine condamne la dernière démarche des autorités de Taiwan à l'égard de l'ECFA comme une tentative voilée d'"indépendance de Taiwan"
Un porte-parole de la partie continentale de la Chine a critiqué mercredi les autorités de Taiwan dirigées par Lai Ching-te pour avoir tenté d'internationaliser la question de Taiwan en essayant de discuter des questions relatives à un accord économique entre les deux rives du détroit par l'intermédiaire de l'OMC.
Cette démarche cache une intention de rechercher "l'indépendance de Taiwan", a déclaré Chen Binhua, porte-parole du Bureau des affaires de Taiwan du Conseil des Affaires d'Etat, notant que cette approche n'aboutirait à rien.
M. Chen a fait ces remarques lors d'une conférence de presse en réponse à une question des médias concernant les attentes du Conseil des affaires de la partie continentale de Taiwan de résoudre les questions liées à l'Accord-cadre de coopération économique (Economic Cooperation Framework Agreement, ECFA) par le biais du mécanisme de l'OMC.
"Le Consensus de 1992 constitue le fondement politique pour la consultation à travers le détroit, et 23 accords entre les deux rives, y compris l'ECFA, ont été signés sur la base politique commune du Consensus de 1992", a-t-il poursuivi.
Les deux rives du détroit de Taiwan ont signé l'ECFA pour promouvoir la libéralisation du commerce à travers le détroit, qui aurait dû être réalisée sur la base de la normalisation du commerce entre les deux rives du détroit, a fait remarquer M. Chen.
Cependant, étant donné que les deux rives appartiennent à une même famille, la partie continentale de la Chine a convenu de faire progresser simultanément la normalisation et la libéralisation du commerce et de mettre en oeuvre le "programme de récolte précoce" de l'ECFA, malgré la situation anormale et discriminatoire dans laquelle les autorités de Taiwan continuent de restreindre l'entrée de plus de 2.000 produits agricoles et industriels en provenance de la partie continentale de la Chine, a-t-il ajouté.
En outre, compte tenu des conditions économiques des deux rives, la partie continentale de la Chine n'a pas exigé des quantités ou des volumes d'échanges égaux de produits pendant la mise en oeuvre du "programme de récolte précoce", a-t-il précisé.
Un accord aussi favorable, qui profite unilatéralement à Taiwan, n'aurait pas été possible si tout avait été conforme aux règles de l'OMC, a ajouté M. Chen.