Une exposition d'art présente l'interaction entre les civilisations chinoise et française à Chongqing
Une exposition intitulée "Nous nous rencontrerons à nouveau - Exposition d'art France-Chine" a été inaugurée récemment au musée de l'Académie des beaux-arts du Sichuan, à Chongqing, pour célébrer le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France dans le cadre de l'Année sino-française du tourisme culturel.
Cette exposition, organisée par l'Ambassade de France en Chine et l'Académie des beaux-arts du Sichuan, présente 110 oeuvres de 34 artistes chinois et français, tels que Xu Beihong, Wu Guanzhong, Lin Fengmian, Agnès Varda et Bernard Faucon. Les oeuvres exposées incluent des peintures, des photographies, des sculptures, des installations et des créations multimédias.
Dans le cadre de l'exposition, les visiteurs ont la chance d'apprécier l'oeuvre photographique "Ouvrier des transports par voie d'eau, port de Chunking, Chine" réalisée à Chongqing en 1957 par la célèbre artiste française Agnès Varda, "La Peau de chagrin" interprétée par Huang Yongping via des installations artistiques et le tableau "Belle Femme" de Lin Fengmian, promoteur du concept de fusion sino-occidentale. Ces oeuvres d'art témoignent des échanges culturels entre la Chine et la France.
L'exposition met en lumière l'influence réciproque entre les artistes chinois ayant étudié en France au XXe siècle et leurs homologues français. Elle illustre un chapitre important des échanges culturels entre les deux pays.
Guillaume Delvallée, consul général de France à Chengdu, a souligné l'importance de cette exposition comme témoignage des échanges artistiques entre les deux nations qui vont bien au-delà de leurs 60 ans de relations diplomatiques.
En entrant dans la salle d'exposition, les traces des échanges et de l'influence entre les artistes et les cultures chinois et français sont partout visibles. La photo prise par un journaliste de Xinhua lors de la première visite en 1957 en Chine d'Agnès Varda, surnommée la mère de la Nouvelle Vague, a été agrandie et affichée en grand format sur le mur de la salle d'exposition. Parallèlement, les oeuvres photographiques de Mme Varda prises en Chine sont exposées en dessous, témoignant des observations mutuelles entre les deux peuples.
Les oeuvres exposées, telles que les sculptures de Xu Zhen, dont une surnommée "Eternité-Statue en pierre Nouveau 40403 et Aphrodite", témoignent de la fusion et de la confrontation des cultures orientales et occidentales, incitant les visiteurs à réfléchir sur les similitudes et les différences entre les concepts classiques de beauté et de spiritualité.
"Les civilisations se développent grâce à l'apprentissage mutuel, et l'art est florissant au cours des échanges. La Chine et la France ont connu une longue période d'interprétation mutuelle, et leurs échanges culturels ont ouvert des espaces d'apprentissage et de création chez l'un et l'autre, mettant en lumière la fluidité culturelle et la signification de la connexion humaine", observe le commissaire Li Zhenhua en présentant la vision curatoriale de cette exposition.
L'exposition se tiendra jusqu'au 20 novembre, offrant aux visiteurs un espace de réflexion sur la mobilité culturelle et la connexion humaine.