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Quand les femmes des expatriés à Hong Kong étaient choisies par leur patron

© Chine Informations - La Rédaction, Le 17/11/2015 08:05, modifié le 17/11/2015 08:20

Il fut une époque où les expatriés vivant à Hong Kong étaient interdits de se marier durant les dix premières années de leur expatriation, temps après lequel leurs supérieurs choisissaient pour eux, une femme convenable, explique l'historien Jason Wordie.

(miniature) Quand les femmes des expatriés à Hong Kong étaient choisies par leur patron Quand les femmes des expatriés à Hong Kong étaient choisies par leur patron
Newlyweds Ho Lai-Sheung et Alan Pickford, le premier soldat britannique ayant obtenu
la permission d'épouser une femme locale, dans les années 1950.

Dans les années 1950, il était commun de faire sa carrière sous la direction d'un unique employeur. Et à l'époque, de nombreux jeunes hommes se sont lancés dans l'aventure, rejoignant les banques, les compagnies maritimes ou les sociétés de plantation et commerciales installées à Hong Kong. Considérés comme apprentis à leurs débuts, ils n'avaient pas accès aux congés payés durant les cinq premières années de travail. Leur statut impliquait également de longues heures de formation, ne laissant guère de temps aux distractions personnelles, au-delà du sport. Les affectations régionales de nuit étaient la norme. Tout ceci ne pouvait favoriser les attaches amoureuses à long terme.

En outre, certains contrats de travail interdisaient explicitement le mariage des employés avant la fin d'un second contrat de cinq ans. Il était alors estimé qu'à cette issue, un homme aurait accumulé assez d'expérience, de salaire et de primes pour entretenir une femme de façon correcte. En effet, en ce temps-là il était mal venu pour une femme d'exercer une activité salariale après le mariage.

À la fin des dix premières années d'activité, les salariés devaient demander la permission de se marier auprès de leur employeur et lui présenter les épouses potentielles. Ces dernières étaient alors examinées de près par la haute direction afin d'évaluer si leur profil était convenable notamment pour l'image et la stabilité de l'entreprise ; un fonctionnement similaire opérait dans l'armée. Des qualités requises, la capacité à s'intégrer était primordiale ; les jeunes femmes devaient en effet être capables de vivre de façon parfois isolée, sans pour autant geindre de leur condition. Le choix était d'importance puisque le divorce n'était pas une option, sauf dans le cas où des relations extraconjugales étaient impliquées.

Les mariages avec des Chinoises de souche étaient encore assez rares. Les partenaires idéales étaient les filles d'expatriés déjà installés depuis un moment ou encore les sœurs d'autres expatriés qui avaient déjà connaissance des conditions de vies sur place et des exigences requises pour un mariage considéré comme convenable.

L'Histoire nous apprend également qu'en ce temps-là, les compétences professionnelles acquises en Extrême-Orient n'étaient pas toujours transférables, ce qui fait que les expatriés préféraient rester de très nombreuses années dans leur pays d'adoption plutôt que de prendre le risque de se retrouver sans emploi dans leur propre contrée. Et lorsque l'un de ces derniers perdait son emploi, la catastrophe était d'ordre vital.

La Rédaction

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