Le lac Qiandao et ses cités englouties
Le lac Qiandao est un lac artificiel créé en 1959 pour la construction d'un barrage sur la rivière Xin'an. Une grande partie de la vallée dans laquelle se dressait encore des vestiges du passé furent immergés. Ce lac se situe dans la province de Zhejiang près de Hangzhou en Chine.
A l'emplacement du lac se trouvait à l'origine une immense cité appelée Shi Cheng ou la cité du Lion. De ces vestiges ne restent aujourd'hui plus qu'une immense étendue d'eau parsemée de petites îles de tailles plus ou moins grandes. C'est ainsi que le lac fut appelé le lac Qiandao ou littéralement le "lac des milles îles".
Le plus surprenant c'est que depuis l'ouverture du lac à la plongée de recherche et aux excursions touristiques, on a découvert l'existence d'autres cités englouties en plus de celle de Shi Cheng dont celle de He Cheng. Sous l'eau, il est possible de retrouver les traces de ces 2 anciennes cités, ainsi que de 27 autres villes plus contemporaines et de 1377 villages. En tout, 50 000 hectares de terres agricoles et autant de foyers ont été inondés.
Depuis lors, les cités sont restées intactes et protégées des pillages.
Shi Cheng a été construite lors de la dynastie des Han et Tang, en 621 après J.-C., au pied de la montagne Wu Shi. Elle était le centre politique, économique et culturel de la province de Zhejiang.
Depuis que la plongée ainsi que le tourisme sont autorisés dans cette région, les autorités chinoises pensent à une manière d'émerger la cité de Shi Cheng des profondeurs. Lors des premières fouilles effectuées, les chercheurs ont constaté que les murs extérieurs comme les poutres et les escaliers en bois étaient très bien conservés. Des projets ont été soumis pour faire émerger la cité, notamment grâce à un projet qui consisterait à bâtir des murs autour des villes et ensuite de pomper l'eau vers l'extérieur. Des projets audacieux qui furent pour la plupart abandonnés en raison du coût gigantesque des travaux. De plus, les spécialistes ne sont pas sûrs que des murs bétonnés soient capables de supporter la pression de l'eau. L'autre problème en lice est la préservation des vestiges une fois à l'air libre. Les techniques de conservation utilisées de nos jours, ne sont pas encore tout à fait au point dans ce domaine. Des poutres ont commencé à rétrécir lorsqu'elles se sont retrouvées à l'air libre. Si tout l'ensemble réagit de la même manière, les dommages causés seraient irréversibles. Face à cet amer constat, la décision de ne rien faire pour l'instant semble être la plus sage des décisions.
La Rédaction