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Le monde doit résister à une loi américaine malveillante sur le "travail forcé"

© Chine Nouvelle (Xinhua) - Meng Dingwei,Zhou Xiaozheng,Li, Le 01/06/2024 19:42

Les sanctions unilatérales contre la Chine, les entreprises ou les individus chinois ne sont pas conformes au droit international, et constituent des mesures coercitives unilatérales.

Cette conclusion n'émane d'aucune déclaration officielle chinoise mais d'Alena Douhan, journaliste spécial de l'ONU sur les mesures coercitives unilatérales et les droits de l'homme, à l'issue de son voyage de douze jours de recherche de faits en Chine, principalement dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest).

Parmi les six villes inspectées par Mme Douhan pour déterminer l'impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur les droits de l'homme, quatre se trouvent au Xinjiang, qui a été "particulièrement touché" par les mesures unilatérales prises par Washington sous le prétexte de lutter contre la pratique néfaste du "travail forcé".

Cependant, ce sont les Etats-Unis eux-mêmes qui pratiquent le mal au nom du bien, ce qui a été rendu possible par la soi-disant loi "Uygur Forced Labor Prevention Act" (Loi sur la prévention du travail forcé des Ouïgours) adoptée en décembre 2021. Avec cette "puissante arme juridique" en main, le gouvernement américain a pris une série de mesures visant des personnes et des entreprises innocentes à l'intérieur et à l'extérieur du Xinjiang, entraînant non seulement des pertes d'emplois et des fermetures d'entreprises dans la région, mais aussi des distorsions du marché et des perturbations de la chaîne d'approvisionnement dans le monde entier.

Selon cette loi américaine, toutes les entreprises susceptibles d'avoir des liens avec le Xinjiang doivent fournir des preuves crédibles que leurs produits ne sont pas fabriqués dans le cadre d'un travail forcé, faute de quoi elles feront l'objet d'une interdiction totale d'importation.

Une telle pratique, comme le souligne le rapport de Mme Douhan, applique "la présomption de culpabilité (risque élevé) de l'existence de tout lien avec le Xinjiang à n'importe quel stade de la chaîne d'approvisionnement", et viole les "principes fondamentaux du droit international". Paradoxalement, les Etats-Unis ont toujours été très fiers de leur système juridique, qui consacre la présomption d'innocence et le droit à un procès équitable.

Dans le cadre plus large des sanctions américaines contre la Chine, plus de 1.300 entités et individus chinois ont été incorporés dans les régimes de sanctions américains ou placés sur la liste des entités depuis 2017. Seule une petite partie d'entre eux a pu trouver une issue, car le processus correspondant est "extrêmement long et coûteux" et il y a également un "manque de transparence".

Certains cas cités dans le rapport de Mme Douhan montrent que "10.000 pages de documents contenant des données concernant son personnel pour contester les allégations de travail forcé" sont encore jugées "insuffisantes" comme preuve d'innocence.

La Chine, considérée par Washington comme un ennemi juré qu'il ne reculerait devant rien pour contenir, a été la principale cible des sanctions américaines ces dernières années. Cependant, bien plus de pays et de personnes qu'on ne pourrait l'imaginer ont été touchés par les punitions et la coercition gratuites et injustifiées exercées par les Etats-Unis, la plupart du temps de manière unilatérale et souvent au mépris du droit international.

Il a été rapporté qu'actuellement, un quart du monde souffre directement des sanctions américaines, Washington semblant être de plus en plus enclin à recourir aux sanctions plutôt qu'à la diplomatie ou à la persuasion, pour poursuivre son agenda et imposer sa volonté aux autres.

Pour la seule année 2022, l'administration Biden a émis un nombre record de près de 2.500 sanctions, contre 883 l'année précédente et une moyenne de 1.688 par an. En comparaison, l'administration Trump a émis en moyenne 1.027 sanctions par an, contre 533 pour l'administration Obama et 435 pour l'administration Bush.

Face à cette situation alarmante qui ne cesse de s'aggraver, le monde est arrivé à un point où il doit s'interroger. Qui a donné aux Etats-Unis ce pouvoir apparemment infini d'agir à leur guise ? Et si chacun reste docile et se tait, qui peut garantir qu'il ne deviendra pas lui-même la prochaine cible et la prochaine proie de Washington ?

Dans son rapport, Mme Douhan a appelé les organes conventionnels des Nations unies chargés des droits de l'homme à commencer à examiner les cas liés aux sanctions concernant les violations des droits de l'homme causées par des sanctions unilatérales. Elle a insisté sur le fait que ces examens devraient être incorporés dans leurs rapports et traités par le biais de demandes individuelles.

Dans l'histoire, il y a eu des cas où même les proches alliés des Etats-Unis ont courageusement riposté à la coercition de Washington. Dans les années 1990, en réponse à la fameuse loi Helms-Burton visant à couper le commerce mondial avec Cuba, l'Union européenne a adopté le statut de blocage afin de neutraliser, par voie législative, les effets de la "juridiction au bras long" des Etats-Unis au sein du bloc régional.

Au cours des dernières années, de telles révoltes sont devenues plus fréquentes dans le monde entier, avec un Sud global en plein essor et de plus en plus confiant qui dit souvent non aux directives ou aux intimidations de Washington. Certains médias ont également fait état d'une "ruée vers la dédollarisation" qui prend une ampleur sans précédent.

Cela devrait servir d'avertissement sévère et de rappel à l'ordre pour ces hommes politiques américains arrogants. Il est temps qu'ils réalisent que les sanctions et les coercitions sont plutôt une démonstration de faiblesse et d'anxiété que de force et de confiance. Ces pratiques maléfiques sont également une épée à double tranchant qui peut non seulement faire couler le sang d'innocents, mais aussi blesser gravement ceux qui la brandissent, les privant ainsi de tout attrait moral et de tout véritable allié.

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