Zhang Ailing
Zhang Ailing 张爱玲 est une écrivaine chinoise considérée comme l'une des plus influentes de la littérature chinoise moderne.
Née le 30 septembre 1920 à Shanghai, Zhang Ailing est également connue par son nom britannique Eileen Chang.
Biographie
Fille et petite fille de fonctionnaires, Zhang a grandit avec sa tante paternelle, sa belle-mère et son père. Suite à un mariage arrangé, sa mère s'enfuit au Royaume Uni alors que Zhang n'avait que 3 ans. Elle vécut sous le joug d'un père autoritaire et violent jusqu' à l'âge de 18 ans. Dès l'école primaire, elle développait d'étonnantes capacités en anglais et désirait plus que tout devenir, « boursière » pour pouvoir partir étudier à l'université de Londres. Elle n'aura jamais cette opportunité à cause de la seconde guerre sino-japonaise qui a bouleversé le pays. Elle fut fortement influencée par les grands classiques de la littérature chinoise comme le « rêve de la chambre rouge ». Une fois diplômée de l'Université de Hong Kong, elle commence à écrire et rencontre le succès. Elle rencontre aussi son premier amour à cette époque. Hu Lancheng l'épousa en 1943 alors qu'elle n'avait que 23ans. Leur relation sera très tumultueuse car Hu Lancheng est déjà marié. Après de nombreux scandales tel que l'accusation de trahison dont Hu Lancheng a fait l'objet pendant la guerre sino-japonaise, ou encore les nombreuses maîtresses de Hu, le couple divorça en 1947. Son expérience personnelle lui a servit d'inspiration pour bon nombre de ses romans.
Elle a débuté l'écriture de ses romans les plus connus comme « Lust, caution » ou encore « Quing Cheng Zhi Lian » et « Jin Suo Ji ». A cette époque déjà, de nombreux spécialistes estimait déjà son style littéraire comme très mature par rapport à son jeune âge. Profondément marquée par les inégalités des sexes qui caractérisaient la société chinoise des années 40, Zhang a spécialement écrit sur les tensions et les rapports conflictuels entre homme et femme. Ses écrits se distinguent surtout par son approche simple et naturelle des différents aspects de la vie quotidienne.
A partir de 1947, Zhang se tourna d'avantage vers le 7ème art et a commencé à écrire des scénarios de films. Le plus connu est certainement « Bu Liao Qing » en 1947, « Tao Hua Yun » en 1959 ou encore « Xiao er nu » en 1963. La particularité des scénarios est qu'ils portent tous sur le même sujet de prédilection de Zhang. Sans compter que 5 de ses romans furent aussi adapter à l'écran.
Parallèlement à l'écriture, Zhang travaillait en tant qu'interprète à l'Ambassade des Etats Unis à Hong Kong entre 1952 et 1955. Elle débuta à peu près à la même époque, de nouveaux romans en anglais « La chute de la pagode » et le « livre du changement ». Elle fit la connaissance de son deuxième mari, Reyher qui l'épousa en 1956. Le couple n'a jamais eu d'enfants. Décédée le 8 septembre 1995 dans son appartement de Los Angeles, Zhang avait 75 ans et on continue encore à republier et à réadapter ses œuvres au cinéma jusqu' à nos jours.
Oeuvres traduites en français
- Le Chant du riz qui lève (1958)
- La Cangue d’or (1999)
- Rose rouge et rose blanche (2001)
- Un amour dévastateur (2007)
- Lust, caution. Amour, luxure, trahison (2009)
- Love in a fallen city (2014)
- Ah Hsiao est triste en automne (2014)
Oeuvres connues
- Ban Sheng Yuan (半生缘)
- Qing Cheng Zhi Lian (倾城之恋)
- Jin Suo Ji (金锁记)
- Hong Meigui Yu Bai Meigui (红玫瑰与白玫瑰)