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Yin et Yang

© Chine Informations - La Rédaction

(miniature) Yin et Yang Yin et Yang

 

Le Yin et le Yang  阴阳 représentent, dans la philosophie chinoise, deux catégories à la fois opposées et complémentaires que l'on retrouve dans presque tous les aspects de la vie et de l'univers. C'est un concept propre à la philosophie orientale, tant et si bien que la dualité entre le Yin et le Yang est représentée sous cette forme quelque fois complexe de complémentarité. Depuis la fin du XXe siècle, le Yin et le Yang représentés par le symbole du tàijí tú, est largement bien connu au sein du monde occidental.  De ce fait, le Yin représente le féminin, ainsi que diverses autres connotations dont le noir, la lune, le sombre, le négatif, et ainsi de suite. Le Yang, par contre, est le plus souvent associé à des figures plus claires comme le blanc, le masculin, le soleil, la clarté, le positif, et bien d'autres encore. Par ailleurs, chez les taoïstes, ces deux entités sont représentées par le bleu et le rouge, pareillement que dans le drapeau de la Corée du Sud ou encore par le noir et le blanc, exceptionnellement sur les matières n'acceptant pas les couleurs.

Cosmologie Chinoise

Le Yin et le Yang sont, dans  la cosmogonie chinoise, deux principes qui découlent du souffle originel dit "Qi", lequel est considéré comme étant à l'oeuvre dans toutes choses. Le caractère Yin, dans les caractères chinois simplifiés, représente par exemple la part féminine de la nature. Il est alors associé à la Lune. Le caractère Yang toutefois, représente quant à lui la part masculine et est donc logiquement représenté par le soleil.

Toutefois, dans les caractères chinois traditionnels, également employés pour les caractères japonais, coréen ou encore vietnamien, il existe des nuances significatives :

- Le caractère 阴 yīn est affilié au Nord de la colline (partie nuageuse yīn, de la colline fù).

- Le caractère 阳 yáng est associé au Sud de la colline (partie brillante yáng, de la colline fù).

Dans les deux cas, la partie nuageuse et brillante, présente un rôle de construction phonétique du caractère considéré. La Chine se situant dans l'hémisphère Nord, représente le Yin, et le soleil qui symbolise le Yang y est représenté systématiquement au Sud. Le sens traditionnel de Yin est : "sombre, assimilable au sud de l'eau ou le nord de la montagne" ; celui de Yang est "forte brillance", selon la définition du Shuowen jiezi, le dictionnaire de la dynastie Han par excellence. Certains ont même avancé que les termes Yin et Yang émanent du sanskrit, notamment avec les mots linga et voni. Pourtant, les mots Yin et Yang  sont apparus bien avant l'introduction du bouddhisme, véritable support de la culture indienne en Chine. Dans le Dao De Jing au chapitre 42, on reconnait en effet dans cette citation l'allusion au Yin et au Yang : « Le Dao donne naissance à l'un, l'un au deux, le deux au trois, le trois aux dix mille choses et êtres, les dix mille choses et êtres supportent le Yang et embrassent le Yin » 

Caractérisation

Les biaoli sont, dans la médecine traditionnelle chinoise, des points de couleurs opposés qui rappellent le lien qui relie les deux concepts, qu'ils se succèdent mutuellement ou que l'existence de l'un soit rattachée  à l'existence de l'autre.  Si on considère séparément le Yin et le Yang, selon notamment l'approche analytique, le baioli permet de déterminer la pensée confucianiste et son atout propre, c'est-à-dire l'amitié, par rapport au dualisme auquel on ramène  trop souvent la culture occidentale, ainsi que ses approches chrétienne ou cartésienne, autre dualisme qui est également source de contrainte. Le biaoli démontre également que dans tout ce qui est blanc il y a du noir, et qu'à l'inverse; il n'existe ni de noir absolu ni de blanc immaculé. On peut donc conclure que personne ne peut être considéré comme entièrement mauvais ou bon. L'amitié, entre des points de vue ou entre des milieux physiques, est le composant qui permet à des entités (morales ou physiques) opposées de dialoguer entre elles.

Relations entre le Yin et le Yang

Le Yin et le Yang peut avoir comme définition, tout ce qui se trouve :

- en relation dichotomique, en même temps le « taijitu »  établi, dans la conception que chacun des deux, porte en lui le germe de l'autre.

- en relation de dépendance mutuelle, l'un ne pouvant se séparer de l'autre ; la démesure ou la carence de l'un des deux induit une incidence sur l'autre et entraine un déséquilibre sur l'ensemble.

- en relation d'engendrement et de métamorphose de l'un en l'autre, tel le jour faisant place à la nuit ;

Mais le Yin et le Yang peuvent eux-mêmes se scinder en sous-éléments de Yin et de  Yang ; Partant de l'idée que l'on ne distingue que deux catégories dans le concept de température, le froid est Yin et la chaleur Yang, il est  cependant envisageable de partager la notion de chaleur en deux selon un quelconque critère, et de différencier  une chaleur Yin et une chaleur Yang.

Quelques similitudes Yin-Yang

L'on ne parle pas de correspondances dictatoriales, étant donné qu'elles ne sont nullement attribuées qu'à l'intérieur d'une affection de contraires.

Par conséquent, l'on ne peut réellement insinuer qu'une chose est Yin ou qu'une autre est Yang. Plus exactement, l'on peut  dire qu'une chose est davantage Yin par rapport à autre chose qui est plus Yang. L'on peut citer comme modèle que le mouvement de montée est Yang par rapport au mouvement de descente, qui est Yin. Le Yin et le Yang existent donc dans toute chose, comme le fameux symbole du Tai Ji l'illustre, vu que c'est l'interférence de ce duo de puissance qui génère le mouvement, l'énergie Qi.

Interprétations occidentales

D'après la philosophie chinoise, du moins dans la majeure partie connue de ses  anales, celles-ci furent dominées par les concepts de Yin et de Yang. Rationnellement, la multitude d'interprètes l'admettent. Quasiment tout le monde  voit ces emblèmes en même temps que la nuance de respect qui est reliée aux termes philosophiques et qui exige de voir en eux l'expression d'un raisonnement ardu. De plus, ils sont prédisposés à traduire le Yin et le Yang en leur prêtant la valeur stricte qui semble convenir aux oeuvres doctrinales. L'empressement de qualifier ces emblèmes chinois en usant des termes au langage précis des penseurs occidentaux est toujours omniprésent. Subséquemment, ils déclarent à l'unisson que le Yin et le Yang sont des forces, tantôt que ce sont des substances. Généralement, ceux qui les traitent de forces, comme telle est l'opinion des critiques chinois contemporains, trouvent avantageux le rapprochement de ces antiques emblèmes, des symboles qu'utilise la physique contemporaine. D'une part, les Occidentaux se regimbent contre cette traduction désuète. Dans leur opposition, ils assurent ensuite que le Yin et le Yang sont des substances,  sans penser à se demander si, dans la philosophie de la Chine ancienne, s'offre le moindre aspect d'une différenciation entre substances et forces. Ils tirent leur définition d'une simple argumentation, et prêtent à la pensée chinoise un penchant vers une coexistence de substantialisme, ou notamment  sur le point d'entrevoir dans le Tao la création d'une réalité omnipotente conforme à un principe céleste.

Le Yi Jing ou Livre des transformations de l'archaïque occultisme chinois, arbore davantage la représentation  la plus reproductive de l'identité du Génésique et du Génétique. La séparation ainsi que  l'unisson  du Yin et du Yang sont représentées par la boucle circulaire qui est emblématiquement un cercle cosmogonique tournoyant tel le S intérieur. La figure ne se forme nullement  à partir du milieu, et ceci malgré la périphérie qui fut née de la rencontre de mobilités de directions contraires. Intimement accolés l'un dans l'autre, le Yin et le Yang, néanmoins différents, sont unanimement subsidiaires, contradicteurs et antagonistes. De ce fait, une figure d'ordre et notamment d'harmonie démontre la figure capitale du Yi Jing. Par conséquent, elle porte la conception d'un tourbillon et également le principe d'antagonisme. Etant donc une figure de complexité, le symbole philosophique du « contraste harmonisé », qui n'est autre que la  représentation des représentations, est devenu un thème apprécié par la population et encore relativement aisé à être dérapé en « spiritisme », à un prix abordable.

Cette "différence harmonisée" du Yin-Yang est préalablement celui du chaud-froid, du haut et du bas, de la lumière et de l'ombre, du blanc et du noir, de la femelle et du mâle, des complémentarités antagonistes confondues avec les antagonismes complémentaires entortillés. Par le biais de la constante de Louis de Broglie, il a été possible de déterminer le jeu de l'onde et du corpuscule en alternance, ainsi que l'altercation réunie, plus précisément en optique physique. Paradoxalement en chimie, cela représente l'acidité et l'alcalinité réunies, séparées et contrastées au pH 7. En outre, pour les philosophes, il a été tiré du verbe "Aufheben" de Hegel qui signifie, en même temps "apparaître", et "disparaître" et également "conserver", verbe employé par Freud pour la description de l'inconscient.

Pourtant, ce "contraste harmonisé" dans le "tiers exclu" de corps-esprit, nature-culture est rapidement détourné en opposition. Selon les valeurs confucéennes, il constitue la fondation de l'opinion  d'une harmonie industrielle au Japon moderne en tenant compte du miracle économique japonais au courant des années 1950-1960, ceci au sein de l'économie politique asiatique de la complémentarité antagoniste, insérée dans l'antagonisme complémentaire du Capital-Travail, et du Patronat-Syndicat.

La perception de l'ordre harmonieux que les antagonistes pourvoyaient à l'ensemble des personnes a consacré à la classification bipartite un tel ascensionnel religieux qu'aucun élément caduc n'a pu la surpasser en puissance. Les Chinois ne furent nullement obligés de discerner de l'ordre que céans la domination de  la bipartition ; néanmoins, le principe de leurs divers classements n'a point varié. Toutefois, cela implique le sentiment intégral de l'analyse comme plus ou moins complexe et, perpétuellement, cette décomposition résulte d'une image qui, d'une part, fait apparaître la répartition, désignant ainsi la rythmique et la géométrique de tout l'ensemble, puis au niveau de l'Espace et du Temps il existe des éléments entre lesquels l'ensemble se trouve altéré, vient dès lors un emblème numérique qui accompagne la signalisation du mode de groupement de ces éléments et, pour conclure le concept qui vise à discerner la nature intime du total. Ces explications mettent ainsi en exergue la primordialité des notions attachées de Nombre et pareillement d'Élément.

Interactions et entités

Marcel Granet a préalablement distingué  l'interprétation occidentale incessant que le Yin et le Yang désignent des forces, et tantôt qu'ils représentent des substances. Selon  l'originalité de la pensée chinoise, il s'agit plutôt d'une conformation d'interactions poly-systémiques de divers Ordres d'une Totalité, considérablement espacée d'une analyse ou découpage en éléments de plus en plus tenus, sommaires et dissemblables.

La différence entre le monde newtonien ainsi que  celui de la communication provient du fait que le premier procure une réalité aux objets et apparaît à une incontestable facilité théorique, exceptant le contexte du contexte, de sorte que toute métarelation et, a fortiori, tout recul à l'illimité au sein de  la chaîne de telles corrélations. L'approche éco-systémique implique  la retrouvaille avec l'antique pensée chinoise de la fluctuation cybernétique "de la figure et du fond" d'une Gestalt ou Totalité du Yin-Yang, du "système et environnement" où un système, vu "d'en bas" de ses composantes, qui désigne également une composante vue "d'en haut" de son environnement, qui est plus précisément un méta-système ou système de systèmes.

La pensée des Chinois est dominée par les conceptions accolées d'Ordre, de Total, d'Efficace. La distinction des règnes dans la Nature n'est nullement prise en compte. Toute réalité est intrinsèque en elle-même. Tout ce qui est dans l'Univers est identique à l'Univers. La matière et l'esprit n'apparaissent aucunement comme deux univers qui s'opposent. L'on ne procure pas à l'Homme une place à part en lui attribuant une âme qui subsisterait d'une différente essence par rapport au corps. Les hommes ne l'emportent en aristocratie sur les autres êtres que suivant  la possession d'un rang dans la société. Ils sont alors dignes d'adhérer à la démarche de l'ordre social, qui est alors le fondement et l'exemple de l'ordre universel. Uniquement le Chef, le Sage, l'Honnête homme se différencient de la multitude des créatures. Ces concepts s'accordent notamment avec un emblème du Monde, nullement défini par l'anthropocentrisme, mais plus traditionnellement  par la prédominance de l'idéologie  de l'autorité sociale. Toutefois, l'assouplissement de l'Univers est le résultat d'une Vertu princière qui nécessite l'emploi des équipements par les arts et les sciences. Comme pour la pensée ainsi que pour la vie, une ordonnance réglementaire est de mise; ainsi le règne de l'Étiquette est universellement apposé. En bref, la soumission dans l'ordre physique et dans l'ordre moral est entièrement appliquée, et l'on se refuse catégoriquement à les différencier en les opposants comme dans un ordre résolu ainsi qu'un certain ordre de liberté. Par ailleurs, l'idée de Loi n'est pas spécialement conçue par les Chinois.

Si l'on suppose que tout l'univers est bleu, la couleur bleue ne serait donc jamais envisageable, tout comme le noir qui dénote une absence de coloris, ne l'est que par rapport au blanc signifiant la présence de toutes les couleurs. Néanmoins, le sombre relativement au clair, la nuit en fonction du jour, la lune par rapport au soleil, l'hiver par rapport à l'été, le Nord par rapport au Sud, la gauche par rapport à la droite, la Terre par rapport au Ciel et la femme par rapport à l'homme, sont totalement indissociables.

L'on parle des modèles de contraste harmonisé, d'interactions des uns relativement aux autres, telle l'oscillation de la figure et du fond de cette gravure (Jour & Nuit) d'Escher qui démontre que c'est le contraste qui fait la diversification de l'un en fonction de l'autre dans les interférences, qui sont notamment des agissements simultanés, changeant  le naturel ou sinon la conduite des protagonistes.

Divisibilité infinie

L'existence d'une apparente différence de l'interrelation Yin et Yang constitue  la divisibilité infinie. D'après l'expression des sages Taoistes, leur symbole du Tai Ji à travers  le point blanc qui est d'origine rouge et préalablement noir au milieu de la couleur supplémentaire, implique qu'éternellement le Yin se trouve au sein du Yang, et inversement. Par conséquent, au sein de toute chose ou de toute situation, il serait vraisemblablement possible de retrouver en même temps le Yin et le Yang. L'on peut prendre comme exemple une pendule que l'on considèrera sous les aspects de l'énergie cinétique (Yang) et à contrario l'énergie potentielle (Yin). A la minute où la pendule se situe en haut, sur le point de redescendre, cela impliquerait le moment Yin du mouvement du pendule. Toute l'énergie est d'ailleurs potentielle, prête à être relâchée. A l'instant  où la pendule redescend, cette énergie potentielle se permute en énergie cinétique. L'on parle systématiquement de transmutabilité, croissance du Yang au sein du Yin. À l'opposé, au moment où elle remonte, cette énergie cinétique se retransforme simultanément en énergie potentielle lors de sa montée. La vitalité  potentielle Yin ne subsiste que lors de l'existence d'une phase d'énergie cinétique. Cette énergie cinétique ne fut  réalisable que grâce à l'accumulation de l'énergie potentielle. Cet exemple illustre qu'à travers le Yang, il y a du Yin, et réciproquement. Ces identiques phases du mouvement du pendule pourraient être vues sous un angle différent, ce qui bouleverserait tout. Notamment, l'on pourrait par exemple observer le mouvement (Yang) par apposition à l'immobilité (Yin), ou pareillement la position la plus élevée que pourrait atteindre cette pendule (Yang) versus le point le plus bas (Yin). La réflexion serait totalement différente.

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