Relations Europe-Chine
Les relations existant entre l'Union européenne et la République populaire de Chine remontent à 1975.
Contexte difficile
Un des points sensibles qui a longtemps instauré un climat de discorde entre l'Europe et la Chine est sans conteste la décision européenne d'un embargo sur les armes chinoises. Au lendemain des tensions de la guerre froide, en 1991, la République Populaire de Chine ne considérait pas encore comme préséance d'entretenir de bonnes relations de voisinage avec l'Europe, ni avec les États-Unis, le Japon et les diverses puissances de l'Occident. Malgré une première sentence d'embargo à l'égard des armes à la Chine, en guise de sanction aux manifestations de la place Tian'anmen, les leaders européens ne souhaitaient pas faire perdurer le cloisonnement du pays. Cela pourrait s'expliquer par la croissance de l'économie chinoise qui incita bon nombre d'entrepreneurs européens à y investir leur capital, tout comme de nombreux investisseurs Chinois entreprennent le voyage vers l'Europe.
Obstacles
Toutefois, la politique de sécurité et de coopération de l'Union européenne fut obstruée par la Chine, et ne trouva pas d'issue possible en Asie. L'Europe a justement annoncé une volonté d'expansion de l'OTAN, laquelle entraîna une intervention en 1999 au Kosovo, une politique que la Chine accusa de dissimuler un désir d'extension du capitalisme et de l'influence des États-Unis. Néanmoins, l'année 2001, la Chine décide de faire fi de son inclination anti-américaine dans l'assurance de voir les Européens suspendre leur décision d'embargo sur les armes. C'était sans compter sur la pression des États-Unis sur les dirigeants de l'UE, qui alla dans le sens d'un maintien de cet embargo. Pour cette raison, la République Populaire de Chine entrevoit dans l'Union européenne un allié bien trop faible, partagé et dépendant de l'hégémonie américaine, et donc dans l'impossibilité de prendre d'elle-même des initiatives. Il faut reconnaître effectivement que la proximité UE/Etats-Unis découle du fait que les leaders européens partagent un trop grand nombre des inquiétudes et des expectations des États-Unis, notamment pour ce qui est « du système autoritaire chinois et des menaces de force contre Taïwan ». Si bien qu'au sein même de la sphère économique, la Chine avoue être furieuse face aux dispositifs protectionnistes engagés à l'encontre de ses exportations à destination de l'Europe, ainsi que dans le refus de l'UE à accorder à la Chine le statut d'économie de marché qui lui permettrait d'intégrer enfin l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Relation durable
Malgré cela, le partenariat économique a perpétué, dans le cadre d'une « nouvelle stratégie asiatique » européenne, à travers le premier sommet Asie-Europe Meeting en 1996 ainsi que le Sommet UE-Chine de 1998, qui visaient à mettre au point une coopération plus étroite entre les deux entités. En dépit de la crise financière asiatique de 1997 qui a considérablement suscité l'appréhension des investisseurs, la Chine parvient à venir à bout de la crise et maintient sa place de centre majeur du commerce de l'UE. En 1993, on assiste à un accroissement de l'ordre de 63 % par rapport à l'année précédente. Par suite, la République Populaire de Chine se hisse au rang de quatrième collaborateur commercial de l'Europe. Par conséquent, la crise financière de 1997 n'a eu aucune réelle implication sur le commerce UE/Chine qui continue de prospérer jusqu'à encore évoluer de 15% en 1998.