Paifang
Paifang ou paaifong en cantonais 牌坊, également appelé pailou ou paailau 牌樓, est un type d'architecture traditionnel chinois en forme d'arche.
Le mot Pai-fang était à l'origine un terme utilisé pour décrire les deux premiers niveaux de la division et des subdivisions administrative de l'ancienne ville chinoise. La plus grande division au sein de la ville dans l'ancienne Chine était un Fang 坊. Chaque fang été entouré par des murs ou des clôtures, soit l'équivalent d'une enceinte, et les portes étaient fermées et gardées tous les soirs. Chaque fang était divisé en plusieurs Pai 牌, équivalent à une communauté. Chaque Pai, à son tour, comportait une zone formée de plusieurs hutongs (quartiers anciens avec des maisons traditionnelles). Ce système urbain de la division administrative et de la subdivision est parvenu à un niveau élaboré au cours de la dynastie Tang, et était resté dans les dynasties suivantes.
A l'origine, le mot Paifang était utilisé pour décrire la porte d'un Fang et pour indiquer l'entrée d'un bâtiment ou d'une ville, mais durant la dynastie des Song, le Paifang a évolué en devenant un monument purement décoratif.
Les Paifang peuvent prendre différentes formes. Un des modèles les plus répandus est réalisé à base de colonnes de bois placées sur des bases de pierre et lié avec des poutres en bois. Ce type de Paifang est toujours joliment décoré, avec les piliers généralement peints en rouge, les poutres décorées avec des dessins complexes et de la calligraphie chinoise, et le toit couvert de tuiles colorées et émaillées, surmontés de sculptures d'animaux mythiques à la manière des palais chinois.
Un autre aspect de Paifang répandu se présente sous la forme d'une arche en pierre ou en briques; les murs y sont souvent peints en blanc ou rouge, ou décorées de carreaux de couleur, le haut de la voûte est décoré à l'instar des modèles en bois.
On trouve également une forme de Paifang, construite principalement sur les lieux religieux et les cimetières, qui se compose de poutres et de piliers en pierre blancs, et qui n'arbore aucune décoration ou peintures colorées, mais qui est couverte de gravures réalisées par des maîtres maçons.
Aujourd'hui on trouve des versions plus modernes de ces constructions à l'entrée de rues commerçante ou de quartiers résidentiels par exemple.
En dehors de la Chine, le Paifang a longtemps été le symbole des Chinatowns.
Dans le passé, le sobriquet de "Paifang chaste" était donné aux veuves qui restaient célibataires jusqu'à leur mort, un éloge pour ce qui était considéré comme de la fidélité au défunt mari.