Cérémonie antique du riz chez la minorité Wa
Jadis, avant de planter le riz, la minorité Wa, qui pensait que le riz était doté d'une âme à l'image des hommes, organisaient une cérémonie propiatoire : au jour favorable, on coupait la tête du premier étranger venu.
Cette dernière était alors fichée au bout d'un pieu entouré de deux tambours, et son sang était distribué entre les différentes familles du village. Elles répandaient ce sang dans leurs champs afin d'obtenir de bonne récolte.
La tête était ensuite placée dans un totem que l'on cachait dans la montagne. Pour éviter que l'âme de la victime ne s'échappe ou nuise aux vivants, on avait pris soin de lui confectionner une compagne (ou un compagnon si c'était une femme) en bois.
Cette cérémonie s'achevait par le sacrifice d'un buffle, dont la tête était destiné à orner un autre totem qui symbolisait la richesse du village. Après ce sacrifice, de nombreuses réjouissances avaient lieux pour fêter l'événement.
Il est inutile de préciser que cette cérémonie ne se pratique plus depuis longtemps.