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Cai Guo-Qiang

© Chine Informations - La Rédaction

(miniature) Cai Guo-Qiang Cai Guo-Qiang

Cai Guo Qiang 蔡国强 est un artiste plasticien chinois qui est né à Quanzhou, une petite ville côtière de la province de Fujian, dans le sud est de la Chine. 

Biographie

Le père de Cai Guo Qiang, Cai Ruiqin était calligraphe de profession, historien et aussi peintre traditionnel. Il travaillait aussi dans une librairie. Cela a permis à Cai Gou Qiang de connaître la culture occidentale et ce, dès son plus jeune âge. Initié aux formes traditionnelles de l’art chinois par son père, cette double exposition va se révéler être déterminant pour sa carrière artistique.

Durant son adolescence et sa prime jeunesse, Cai fut un témoin des effets de la Révolution Culturelle. Il participe même à diverses parades et démonstrations organisées par la République populaire de Chine.

Cai a très tôt baigné dans une ambiance où la poudre à canon et les explosions étaient communes.

Mais ces explosions pouvaient être des coups de canons comme des feux d’artifices de célébration.

Il a donc été un témoin de l’utilisation de la poudre à canon utilisé dans deux directions antagonistes : l’une vers la reconstruction et l’autre vers la destruction. 

A la fin de son adolescence et vers la vingtaine, Cai a tourné dans deux films d’art martiaux chinois, « le printemps et l’automne dans une petite ville » et « le vrai kung fu de Shaolin » . C’est à cette période qu’il fut attiré par la modernité des Arts Occidentaux. Il se met à s’intéresser à divers formes d’arts dont la peinture à l’huile. Puis, il part à Shanghai étudier la scénographie au Shanghai Drama Institute de 1981 à 1985. Cette expérience lui a permis d’avoir une meilleure compréhension des scènes de théâtre mais aussi des arrangements spatiaux, du travail d’équipe et de l’interactivité.  

Il part s’installer au Japon de 1986 à 1996 où Cai Guo Qiang explore tout d'abord les propriétés de la poudre à canon dans ses dessins. Mais bien vite, il élargit son champ d’expérimentation avec une utilisation des explosifs à plus grande échelle et au développement de sa marque de fabrique : les effets pyrotechniques. C’est  durant cette période au Japon qu’il se construit une renommée qui va devenir mondiale.

Se définissant lui-même comme un authentique "citoyen du monde", il a un souci  de dépassement des barrières culturelles et qui est la ligne directrice de son œuvre.

En 1989, une série de dessins intitulée « Projects for Extraterrestrials » de Cai Guo Qiang attire l’attention du public. Ces dessins consistent à faire exploser de la poudre sur du papier japonais. Après cette date, il se lance dans des mises en scènes plus ambitieuses et plus recherchées pendant lesquelles il utilisait des feux d'artifice et de grandes étendues de poudre à canon. Ces œuvres avaient  pour lieux des surfaces qui s'étendent à travers les paysages et les espaces de construction. Divers projets sont alors mis en œuvre à travers le monde et des lieux à fortes valeurs symboliques étaient choisis. Le projet « Extension de la Muraille de Chine by 10 000 mètres »  ou « Project for Extraterrestrials » No. 10  est représentatif de la nature du projet dans son ensemble.  Il s'agit d'une fusée de poudre de près de 10 kilomètres de long qui s'étend au-delà de l'extrémité ouest de la Grande Muraille, au bord du désert de Gobi.

Ces représentations sont de véritables explosions à ciel ouvert à l’aide de poudre et de matériel pyrotechnique. Que ce soit en milieu nature ou urbain, ces performances sont une allégorie aux pouvoirs destructeurs de l’homme et évoquent les forces du chaos. Ce spectacle explosif est généralement accompagné d’une intensité dramatique remarquable.

La fusée s’est consumée pendant environ 15 minutes après avoir été allumée, créant une forme aux allures de dragon à travers les dunes qui était représentative du patrimoine impérial et mythologique de la Chine. 

Le titre de cette série de représentation fait référence à la ligne directrice de Cai pour ce projet : la croyance en la nécessité d’un renouveau et d’une nouvelle perspective plus élevée dans laquelle la célébration de l’énergie pure remplace les conflits terrestres. La poudre devient donc le « carburant  matériel »  de cette lutte qui refaçonne le monde pour devenir beauté et joie.

A partir de 1995, Cai Guo Qian s’installe à New York, ville dans laquelle il réside aujourd’hui. C’est l’année 1996 qui marque le début de sa carrière internationale avec une place de finaliste pour son œuvre "Crie dragon/Crie loup : l’arche de Gengis Khan". Ce concours du musée Solomon R. Guggenheim récompense l’innovation dans les arts visuels.

Dans les faits, l’art de Cai s’imprègne d’une grande variété de symbole, de récits et traditions. Cet  artiste éclectique entrelace également des thèmes aussi divers que la cosmologie taoïste ou les méthodes révolutionnaires maoïstes.

Cai s’inspire aussi de matériaux tels que le fengshui, la médecine chinoise, les peintures Sanshui, de la science, de la flore et de la faune. Et cela  s’exprime sous différentes formes, de portraits aux feux d’artifice.

Une grande partie de son inspiration se fonde sur la doctrine maoïsto-socialiste dans leur contenu. Cai ajoute : « Dans un certain sens, Mao Zedong a influencé tous les artistes de notre génération avec sa vision et ses sentiments utopiques. »

En outre, il enrichit son travail de collaboration avec des personnalités brassées dans divers domaines, des scientifiques, des médecins, des maîtres feng shui, des concepteurs, des architectes, des chorégraphes, des cinéastes et des compositeurs.

Cai Guo Qian a gagné une multitude de prix et récompenses dans sa carrière. Les principales récompenses sont le Lion d’Or qu’il obtient pour l’installation "Cour de perception des impôts de Venise". En 2007, Cai Guo-Qiang reçoit le VIIe Prix d’art Hiroshima. Il a été aussi très remarqué en 2008 en tant que directeur des effets visuels et spéciaux pour les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques d'été de 2008 à Beijing. Cette même année, il est le premier artiste chinois à bénéficier d'une rétrospective au musée Guggenheim de New York.

Le 23 octobre 2012, il a été décoré du prix Praemium Imperiale dans la ville de Tokyo. Il est le premier chinois de l'histoire à avoir été honoré de ce prix.

Oeuvres

(miniature) Cai Guo-Qiang Cai Guo-Qiang

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