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L'Avenir des relations Chine-USA?


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23/01/2009 à 14:47 - L'Avenir des relations Chine-USA?
J'ai lu aussi dans la presse qui dit que dans la version chinoise du discours d'Obama, on a supprimé les mots "communiste" et "dissidents". Par contre dans la version anglaise, on a l'intégralité du discours.

Pour la nouvelle politique sino-américaine, on est dans la phase "wait and see", on manque des informations objectives pour bien analyser et développer des arguments. Espérons seulement que la nouvelle politique sino-américaine est basée sur le respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, non-agression mutuelle, non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, égalité et avantages réciproques, et coexistence pacifique. Le gagnant-gagnant, car une guerre économique entre la Chine et les Etats-Unis, tous les 2 pays seraient perdants.


illustrationillustration


Ndesandjo, demi-frère d'Obama, a vécu à Shenzhen au cours de 7 dernières années.
Le vendredi 16 janvier 2009, il a organisé un concert de piano pour la collecte de fonds pour les orphelins, à Shenzhen.
Son épouse chinoise présente au concert, Ndesandjo a commencé sa représentation avec un morceau de musique chinoise, appelé Liuyang River, suivie par ce qu'il a dit être la Nocturne No.1 de Chopin. Le troisième et dernier morceau qu'il a joué, c'était un morceau de jazz de Fats Waller, appelé Viper's Drag.

Il parle le mandarin, est végétarien et pratique la calligraphie chinoise.

A propos de son demi-frère, il a dit :"J'aime beaucoup mon président !".

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23/01/2009 à 16:10 - L'Avenir des relations Chine-USA?
J'ai vu un petit sujet sur les réactions dans le monde suite à l'élection d'Obama (France 2 13h).Aujourd'hui,c'était Beijing .Assez drôle,car peu de monde en fait s'intéresse à ces élections là-bas .
Ils ont montré ce demi-frère ,très Chinois dans sa façon de vivre et mélomane averti !!!


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23/01/2009 à 16:17 - L'Avenir des relations Chine-USA?
A mon avis, les chinois vont plutôt s'intéresser à ce que va faire le nouveau Président des EU. L'"image" pour les chinois n'est que peu importante, les faits eux sont importants !


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26/01/2009 à 12:24 - Guerre monétaire?
Les relations chine-usa commençent plutôt mal sous la gouvernance du nouveau président américain, avec le risque d'une guerre monétaire, comme le montre cet article du Monde :


Barack Obama déclare la guerre monétaire à la Chine

« Le monde entier a salué la volonté du nouveau président des Etats-Unis de rompre avec les pulsions bellicistes de son prédécesseur. C'est pourtant par une déclaration de guerre adressée à Pékin que, sur le plan monétaire, Barack Obama a inauguré son mandat.

Elle a pris la forme d'une réponse écrite du nouveau secrétaire au Trésor, Tim Geithner, à une question que lui avait adressée la Commission des finances du Sénat. "Le président Obama - conforté par les conclusions de nombreux économistes - pense que la Chine manipule sa monnaie, a-t-il expliqué. Washington utilisera tous les moyens diplomatiques pour convaincre Pékin de réformer son approche des taux de change."
La réponse de Pékin n'a pas tardé. "Le gouvernement chinois n'a jamais eu recours à une supposée manipulation de devises pour engranger des bénéfices en commerce international, a affirmé le ministère chinois du commerce dans un communiqué publié vendredi 23 janvier. Dans une situation où l'impact de la crise mondiale continue de s'étendre, tous les pays devraient renforcer la coopération et affronter ensemble les défis."
La Maison Blanche s'était jusqu'à présent toujours gardée d'utiliser le terme de "manipulation" à propos de la façon particulière des Chinois de gérer la parité de leur monnaie. Un rapport officiel publié début 2006 par le Trésor américain avait failli le mentionner, mais in extremis, le mot en avait été retiré. Avec l'arrivée d'Henry Paulson au Trésor, les relations monétaires entre Pékin et Washington s'étaient même progressivement réchauffées. Grand connaisseur - et admirateur - de la Chine, M. Paulson avait, malgré la pression des parlementaires américains, privilégié la méthode douce et accepté le principe d'une réévaluation extrêmement progressive et lente du yuan.
A l'évidence, son successeur est au contraire un adepte de la méthode forte. Aux yeux de la nouvelle administration américaine, tous les moyens doivent être utilisés pour tenter de relancer une économie ravagée par la crise et essayer de stopper l'hémorragie d'emplois aux Etats-Unis. Même celui d'une certaine forme de protectionnisme monétaire.

Les risques d'une telle stratégie de confrontation avec la Chine sont tout aussi connus que les raisons qui la motivent. Le premier est d'affaiblir un peu plus encore une économie chinoise dont le ralentissement semble prendre des proportions inquiétantes.
Le produit intérieur brut (PIB) n'a progressé que de 6,8 %, sur un an, au quatrième trimestre 2008, ce qui, à l'échelle de la Chine, prend presque des allures de récession, avec la menace d'une explosion sociale dans le pays. Dès lors, les Etats-Unis peuvent-ils se permettre de ruiner leur banquier ?
La banque centrale de Chine est devenue depuis l'automne, devant le Japon, le premier détenteur de bons du Trésor américains, avec un stock aujourd'hui supérieur à 700 milliards de dollars (545 milliards d'euros). A force de trop les titiller sur les taux de change, les Chinois pourraient finir par riposter en décidant de boycotter les prochaines adjudications du Trésor américain. Il s'ensuivrait une envolée des taux d'intérêt à long terme américain, dont l'effet serait d'aggraver la récession aux Etats-Unis. La Maison Blanche doit tenir compte du fait que la Chine possède là une arme de destruction massive.
Mais ce n'est pas seulement un conflit monétaire bilatéral sino-américain qu'il faut redouter, mais bien une guerre des changes mondiale. La banque centrale russe (BCR) a annoncé jeudi une dévaluation de 10 % du rouble qui a déjà perdu près du quart de sa valeur en deux mois. Elle a promis qu'il s'agirait de l'ultime réajustement. Jusqu'au prochain, sans doute, lorsqu'une nouvelle détérioration de la situation économique en Russie le rendra inévitable.
La livre sterling, enfin, est tombée vendredi à son plus bas niveau depuis vingt-quatre ans face au dollar, touchant 1,3503 dollar, après l'annonce d'une contraction de 1,5 % du PIB au quatrième trimestre. Sans doute l'affaiblissement de la livre est-il de nature à stimuler les exportations britanniques, et donc, dans cette mesure, constitue-t-il plutôt une bonne nouvelle pour le gouvernement de Gordon Brown, qui en manque cruellement en ce moment. Mais le risque existe d'une perte de contrôle totale de la situation et d'un effondrement du sterling, qui poserait des problèmes de financement de la dette publique difficiles à surmonter. »


Pierre-Antoine Delhommais, le Monde


Quand tout va mal économiquement et que le gâteau est moins grand à partager, chacun se repli sur soi et tente de sauver sa part, ça promet des tensions à venir....


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26/01/2009 à 12:52 - L'Avenir des relations Chine-USA?
merci lililee de votre lucidite et de ne pas etre tombee dans l obamania de certaine bobo.

peut etre va t il nous epater mais c est mal barre.

Des son discours d investiture il nous prend de haut
je LE cite

###Rappelez-vous que les précédentes générations ont fait face au fascisme et au communisme pas seulement avec des missiles et des chars, mais avec des alliances solides et des convictions durables. »###

« A ceux qui s'accrochent au pouvoir par la corruption et la fraude, et en bâillonnant les opinions dissidentes, sachez que vous êtes du mauvais côté de l'histoire, mais que nous vous tendrons la main si vous êtes prêts à desserrer votre étau. »####


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26/01/2009 à 13:49 - 4 ans pour voir
Et bien je ne porte pas de jugement sur l'homme ou le politique (je ne le connais pas et il est un peu tôt pour juger son action).

Par contre, il est sûr que les premiers signes qu'il a donné envers la chine laissent en effet présager des rapports tendus...espérons que les choses évoluent dans le bon sens, il y a 4 ans pour finir par s'entendre
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02/02/2009 à 09:36 - L'Avenir des relations Chine-USA?
Quelques éléments de réflexions proposés par la parties chinoise ...


Parlons un peu de la politique étrangère américaine fondée sur le « smart power »


Barack Obama vient de faire ses premiers pas de nouveau Président des Etats-Unis en entrant à la Maison Blanche et le grand spectacle des changements de la diplomatie américaine va lever le rideau et débuter sur la scène internationale. Parmi les personnages qui vont monter en scène en tant qu'acteurs, celui qui attire et retient le plus l'attention ce sera sans aucun doute la nouvelle Secrétaire d'Etat Hillary Clinton. Le 13 janvier, lors de la séance d'audition organisé par la commission des affaires étrangères du Sénat américain, cette dernière a proposé à l'Amérique et au monde entier de fonder la politique étrangère américaine sur le "smart power" (équilibre entre défense et diplomatie). Cette nouvelle idée politique a tout de suite polarisé l'attention mondiale. Le mot « smart » (en français 'astucieux', 'ingénieux' ou 'intelligent') traduit et exprime le changement ultérieur de la politique diplomatique américaine.

C'est Joseph Nye, professeur à l'Université Harvard, membre permanent de tous les think tanks les plus importants, qui peut être considéré comme l'auteur de cette idée, alors que d'autres savants américains l'a développé par la suite. Maintenant, c'est le nouveau chef de la diplomatie américaine qui la propose, et de toute évidence, c'est pour s'opposer à la politique diplomatique néoconservatrice du gouvernement Bush, laquelle préconise la stratégie unilatéraliste agressive de la puissance dure. Ces dernières années, la stratégie adoptée par l'ex-Président américain a non seulement compromis gravement la puissance américaine, elle a en même temps beaucoup nuit à l'image des Etats-Unis. C'est pourquoi c'est le moment pour ces derniers de changer nécessairement leur politique diplomatique.

Le « smart power » proposé par Hillary Clinton a pour objet d'utiliser astucieusement et ingénieusement tous les outils politiques dont disposent les Etats-Unis, à savoir la diplomatie, l'économie, la force armée, la politique, la loi, la culture, ... etc., pour rétablir la force directrice mondiale des Etats-Unis. Désormais pour les Américains, ils s'uniront plus étroitement avec leurs amis, mais ils contacteront également leurs adversaires ; ils s'efforceront de renforcer et de consolider leur ancienne alliance, mais ils développeront en même temps de nouvelles coopérations. Bref, le mot « smart » signifie qu'il ne faut plus compter trop sur le "hard power" (ou de puissance de contrainte, pratiquée par l'administration de George W. Bush), mais qu'il faut user à la fois de la force et de la persuasion. En deux mots, cette nouvelle mixture politique sur laquelle les Etats-Unis fondent leurs espoirs est composée d'instruments "persuasifs" de contrainte assemblés à une composante "légère", à savoir la persuasion par des moyens commerciaux, diplomatiques, économiques et autres, grâce à la promotion des valeurs culturelles, politiques et sociales américaines.

On peut prévoir que les Etats-Unis qui s'appuieront davantage sur le « smart power » apparaîtront sur la scène mondiale avec une apparence plus bienveillante. Ils accorderont plus d'importance au soutien obtenu sur le plan moral, tandis que sur le plan tactique, ils renforceront avec toutes les parties, et surtout avec les puissances, la communication et la coordination. Naturellement, ces changements ne sont guère des nouveautés, car déjà lors du deuxième mandat du Président Georges Bush, la politique diplomatique américaine a commencé sensiblement à faire de semblables réajustements.

D'orgueilleux et d'arrogants, d'hautains et d'insolents, les Etats-Unis deviennent modeste et déférents, affables et respectueux et désirent coopérer avec les autres, cela mérite évidemment un bon accueil de la part de la communauté internationale. Mais, nous devons en même temps constater que les changements ultérieurs de la politique étrangère américaine ne sont en fait pas un objectif stratégique, tout au plus un moyen pour réaliser et pour atteindre son but. Les Etats-Unis propagent dans le monde entier la démocratie et la liberté à l'américaine et leur but final et définitif de préserver leurs intérêts dans le monde demeure inchangé et ne changera jamais. Et cette réalité mérite tout particulièrement notre attention lorsque nous essayons de comprendre et de saisir le sens réel de cette nouvelle idée de « smart power ».

Pour ce qui est de la Chine elle-même quant à cette idée proposée par la nouvelle Secrétaire d'Etat américaine, elle a en plus de tout cela un autre doute : dans le « smart power », quelle est la politique américaine envers la Chine ?

Vu de l'ensemble, le nouveau gouvernement étasunien poursuivra l'actuelle politique à l'égard de la Chine pour les principaux problèmes importants. Mais, l'application du « smart power » provoquera certainement des changements. Ce qui mérite qu'on prête la plus vive attention, c'est qu'en ce qui concerne certains problèmes d'importance mondiale, tels que le changement climatique, l'énergie, la lutte contre le terrorisme et la crise financière internationale, les Etats-Unis prendront en considération leur coopération et leur coordination avec la Chine, et ce qu'ils souhaitent le plus c'est de se servir de cette coopération bilatérale pour contribuer au règlement des problèmes multipartites, afin de pouvoir atteindre leur objectif de préserver et de protéger les intérêts des Etats-Unis dans le monde.

Ce qui est évident et qui ne fait aucun doute, c'est que le renforcement de la coopération entre la Chine et les Etats-Unis en matière de règlement des problèmes d'importance mondiale est bénéfique pour les deux parties en leur créant un plus espace de coopération, en leur apportant de plus nombreuses opportunités de double-gagnant et en renforçant leur confiance mutuelle. Mais d'un autre côté, cela permettra aux Etats-Unis de poser leurs exigences en invoquant la « responsabilité mondiale de la Chine » et la « partie prenante responsable ». En abordant la politique à l'égard de la Chine, Hillary Clinton a souligné ce point-là en disant : Pékin « joue un rôle extrêmement important quant au changement du destin du monde ».

Vu que le « smart power » est seulement un réajustement à caractère stratégique, c'est pourquoi les problèmes qui avaient créé toujours des ennuis aux relations sino-américaines, dont les problèmes du Tibet, de la vente d'armes offensives à Taïwan et des droits de l'homme, ne disparaîtront pas complètement. Les relations entre les deux pays pourront-elles continuer sur leur lancée et se développer de façon stable et durable ? Cela dépendra des deux parties et de leur intelligence et résolution à tenir compte des intérêts vitaux et fondamentaux de l'autre partie et à les respecter.


Source: le Quotidien du Peuple en ligne http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/6580419.html

La Chine 中国 (Zhongguó), pays de l'Asie orientale, est le sujet principal abordé sur CHINE INFORMATIONS (autrement appelé "CHINE INFOS") ; ce guide en ligne est mis à jour pour et par des passionnés depuis 2001. Cependant, les autres pays d'Asie du sud-est ne sont pas oubliés avec en outre le Japon, la Corée, l'Inde, le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie, ou la Thailande.